Imaginez un monde où vous devez diviser des unités à coup de fractions insolites, jongler avec des noms sortis d’un roman médiéval, et retenir des conversions qui défient toute logique.

Ce monde existe, et il s’appelle le système impérial ! Ce système de mesure arbitraire est fièrement maintenu en vie par les États-Unis et quelques rares alliés dans l’entêtement. Pendant que le reste de la planète s’est rangé sous la bannière élégante et logique du système métrique, les Américains persistent à mesurer leurs routes en miles, leur lait en gallons, et leurs corps en pieds et pouces.
Entrons dans les méandres absurdes de ce système.
Un système primitif et chaotique

Le système impérial, hérité de l’Angleterre médiévale, repose sur un amalgame de mesures qui semblent créées par des nobles désireux de compliquer la vie des paysans. Commençons par la base.
La longueur
1 mile équivaut à 5 280 pieds ou 1 760 yards (parce que, pourquoi pas ?). Pourquoi ne pas simplement utiliser des multiples de 10 ? Parce que ce serait trop simple ! À titre de comparaison, dans le système métrique, 1 kilomètre égale 1 000 mètres. Le préfixe « kilo » veut tout simplement dire 1 000 ! Pas de surprise, pas de confusion, pas de terme médiéval étrange, juste une progression logique.
Descendons un peu : 1 pied vaut 12 pouces. Et si cela semble déjà bizarre, attendez d’apprendre que 1 pouce est historiquement basé sur la largeur de trois grains d’orge alignés côte à côte. Peu de gens connaissent les barleycorns, une unité encore utilisée dans certaines niches comme la mesure des tailles de chaussures.
Mais cela ne s’arrête pas là. La distance peut aussi être mesurée en furlongs (1/8 de mile ou 660 pieds) ou même en perches (16,5 pieds). Imaginez calculer la surface d’un terrain en chains et links, d’autres reliques du passé agricole britannique.
Voici un tableau qui détaille les mesures de longueurs impériales :

Et ce n’est pas tout !

Poids et volumes : des unités pour chaque occasion !
Quand il s’agit de poids, le chaos impérial atteint des sommets. 1 livre (pound) correspond à 16 onces, mais si vous utilisez une mesure de poids différente appelée avoirdupois (C’est vraiment ça le nom !), la conversion change.
Et que dire des stones, utilisées au Royaume-Uni, où 1 stone équivaut à 14 livres ? Déjà perdu ? Bienvenue dans l’univers impérial !

Pour les liquides, le système impérial pousse l’absurde encore plus loin. 1 gallon américain représente 128 onces liquides, mais attention, le gallon britannique est différent, contenant 160 onces liquides britanniques ! Pourquoi ? Parce que !
Dans le système métrique, 1 litre correspond à 1 000 millilitres. Simple. Logique.
Ensuite, il y a les subdivisions ridicules : 1 quart équivaut à 2 pintes, mais attention, il y a une différence entre une pinte sèche et une pinte liquide ! Et qui peut oublier le peck, équivalent à 8 pintes sèches, ou le bushel, qui en contient 4 pecks ? Bref, mesurer quoi que ce soit dans le système impérial revient à jongler avec une série de contenants imaginaires.
Attachez votre tuque avec de la broche pour le tableau des volumes !


Attendez, ce n’est pas tout ! Il y a les volumes d’apothicaire !

Températures : le duel Celsius contre Fahrenheit
Les absurdités du système impérial ne s’arrêtent pas aux distances ou aux volumes. Même la température est victime de ce désordre. Dans l’échelle Fahrenheit, l’eau gèle à 32 degrés et bout à 212 degrés. Pourquoi ? Parce que son inventeur, Daniel Fahrenheit, a basé son système sur des points arbitraires : la température de son corps malade (96 °F) et un mélange d’eau et de sel. Ben oui…

Le système Celsius, en revanche, est d’une simplicité désarmante : 0 °C pour le point de congélation et 100 °C pour le point d’ébullition de l’eau. Résultat ? Les conversions entre Celsius et Fahrenheit nécessitent des formules alambiquées, tandis que Celsius se suffit à lui-même.
L’absurde dans la vie quotidienne
Le système impérial ne brille pas seulement dans ses conversions, mais aussi dans ses applications quotidiennes. Aux États-Unis, les vitesses sont mesurées en miles par heure, mais les boissons sont vendues en onces liquides. Les terrains de sport sont mesurés en yards, mais les hauteurs de saut sont exprimées en pieds.
Qu’en est-il des superficies ? Ça !

En 1999, la NASA perd la sonde Mars Climate Orbiter, un projet à 125 millions de dollars, à cause d’une confusion entre unités impériales et métriques. Cet incident est peut-être l’illustration parfaite du problème : le système impérial n’est pas seulement archaïque, il est aussi coûteux !

L’entêtement américain


Alors pourquoi les États-Unis persistent-ils ? Plusieurs raisons sont avancées : une question de tradition, un coût élevé pour convertir les infrastructures, ou simplement une résistance culturelle au changement. Mais à y regarder de plus près, cet attachement au système impérial ressemble davantage à une démonstration de fierté obstinée qu’à une décision rationnelle. D’ailleurs, plusieurs américains croient dur comme fer que le système métrique est une invention démoniaque !
Et que dire de ce crétin de Fox News qui parle de la tyrannie du système métrique !
Seuls trois pays dans le monde utilisent encore officiellement le système impérial : les États-Unis, le Libéria et la Birmanie. Le reste de la planète s’est adapté au système métrique grâce à ses avantages dans le commerce international, la science, et l’éducation.
Et le Québec dans tout ça ?
Au Québec nous somme pris pour naviguer entre ces deux systèmes. Les distances sont en kilomètres et les températures en Celsius, mais les recettes empruntent les tasses (cups) et les cuillères à soupe impériales. En mécanique, les voitures américaines sont en mesures impériales et les autres en métrique. Les Québécois consomment leur bière en onces et leur essence en litres. Cette cohabitation résulte de l’influence américaine.

Les États-Unis sont le principal partenaire commercial du Canada et pour faciliter les échanges commerciaux, en bois d’œuvre par exemple, nous devons nous conformer à leur système niaiseux. Pourquoi c’est nous qui s’adaptons et pas l’inverse ? Parce que les Américains sont plus forts. En population et surtout en richesse. L’économie canadienne dépend davantage de l’économie américaine que l’inverse. Tant qu’ils s’obstinent dans leur système arriéré, nous ne pourrons pas compléter la transition vers le système métrique !
Résultat ? Les québécois sont mêlés en tabarnaque !

Le système impérial, avec ses fractions étranges, ses unités non standardisées, et ses conversions labyrinthiques, appartient à une époque où la logique n’était pas une priorité. En revanche, le système métrique, né des Lumières, reflète une volonté de rendre les choses plus accessibles et universelles.

Si le système impérial est toujours là, c’est peut-être pour nous rappeler que même dans un monde aussi rationnel que celui des mathématiques, l’absurde subsiste toujours !
Le système métrique est certes plus simple et plus logique que le système impérial mais nous ne savez pas à quel point !Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!
Moi je considère qu’on c’est fait faire. Prenons la garantie des voitures,l’essence au galon par rapport au litre, la vitesse etc. Et j’en passe plus précis mais pas meilleur.