Les 10 poursuites judiciaires les plus ridicules

Sous le couvert de la justice, plusieurs individus sans scrupules tentent d’utiliser leurs déboires, plus ou moins réels, pour ramasser un paquet d’argent à l’aide de procès futiles et parfois même sans fondement. C’est le cas de ces dix poursuites étonnantes, dont certaines frisent carrément le ridicule.

Fort de café

En 1992, alors qu’elle était au volant de sa voiture, Stella Lieback a échappé sur ses jambes le café chaud qu’elle s’était procuré chez McDonalds, ce qui lui a valu huit jours d’hospitalisation et plusieurs opérations de greffe de peau. Elle décida de poursuivre la chaîne de restaurants pour la somme de 2,9 millions de dollars sous prétexte que la température normale d’un café devait se situer entre 130 et 140 degrés, alors que celui du McDonalds était entre 180 et 190 degrés. Elle n’a pas complètement eu gain de cause, mais a quand même reçu 640 000 dollars en dédommagement, initiant une nouvelle ère dans le domaine des poursuites abusives.

Un rendez-vous pas très galant

Tout le monde a une histoire de « date » qui a mal tourné, mais escomptez-vous chanceux de n’être jamais sorti avec Brandon Vezmar, un homme de 37 de la ville d’Austin au Texas. Après avoir invité au cinéma une fille qu’il avait rencontré sur Internet en mai 2017 pour assister à la projection de Guardians of the Galaxy Vol. 2, cette dernière s’est mise à texter au moins une vingtaine de fois sur son téléphone intelligent durant la projection, ce qui a empêché le pauvre Brandon de profiter du film. Il l’a donc poursuivie aux petites créances pour la somme de 17,31$, soit le prix du billet de cinéma. Qui voudrait être en couple avec un tel pingre?

Faire la pluie et le beau temps

S’il fallait poursuivre les présentateurs météo à chaque fois que leurs prédictions s’avèrent inexactes, les Colette Provencher de ce monde seraient en faillite! C’est pourtant ce qu’a fait une femme de la ville de Haïfa en 1996 en poursuivant le météorologue vedette de la deuxième chaîne, Danny Roup. Ce dernier avait prédit du beau temps pour le lendemain, mais il a plu abondamment. Mal habillée pour faire face aux intempéries, la dame est tombée malade et a dû manquer plusieurs jours de travail. Un règlement hors cour est survenu, et l’affaire s’est réglée avec un paiement de 1000 dollars, et les plus plates excuses du présentateur météo.

L’essence de la loi

En 2008, Victoria Jean Church-Dellinger, une résidente du Michigan, était en retard sur les paiements mensuels de la Pontiac G6 qu’elle louait. La compagnie Ally Financial Inc. a donc saisi sa voiture. Affirmant que l’essence à l’intérieur du véhicule (la moitié du réservoir, pour une valeur approximative de 29.44$ US) lui appartenait et qu’il avait par conséquent été volé, elle entama un recours collectif pour la coquette somme de 5 millions de dollars. La cause est toujours devant les tribunaux. On savait que le prix de l’essence à la pompe avait explosé dans les dernières années, mais pas à ce point-là…

Tel que vu à la télé

La plupart des adultes vaccinés savent très bien que les publicités télévisées ne reflètent pas la vie réelle, mais ce n’est manifestement pas le cas de tous. En 1991, Richard Overton a poursuivi la compagnie Anheuser-Busch, fabricant de la bière Budweiser, en plaidant qu’il n’avait pas été transporté dans un paradis peuplé de belles femmes en petites tenues tel que présenté dans leurs annonces après avoir consommé leur breuvage alcoolisé. Il a demandé 10 000 dollars pour détresse psychologique et les dommages irréversibles causés à sa santé mentale, mais a reçu un gros zéro après que le juge ait déclaré sa plainte irrecevable.

Quand le crime paye

Jeffrey Klein et Brett Birdwell se sont introduits illégalement sur le terrain d’une gare ferroviaire située à Lancaster en Pennsylvanie en 2002 alors qu’ils étaient tous deux âgés de dix-sept ans. Malheureusement pour eux, ils furent électrocutés par une décharge de 12,500 volts en marchant sur le rail. Birdwell a été brûlé sur 18% de son corps, et Klein sur 75%. Prétextant que la compagnie aurait dû clairement identifier le danger, ils poursuivirent Amtrak, même s’ils étaient entrés par effraction dans les lieux, et ont eu gain de cause, ainsi que la jolie somme de 24,2 millions de dollars en dommages et intérêts.

Comme deux gouttes d’eau

Si certaines personnes font carrière en étant le sosie d’une personnalité connue, ce n’est pas tout le monde qui souhaite ressembler à une célébrité. Prenez Allan Heckard par exemple. Lassé d’être confondu avec le célèbre basketballeur Michael Jordan, l’homme de Portland a poursuivi Nike et la vedette de la NBA en 2006 pour un total de 832 millions de dollars, arguant la douleur émotionnelle qu’il avait subi dans les quinze dernières années à cause de sa ressemblance avec le sportif, ressemblance assez douteuse quand on regarde les photos. Heckard a fini par laisser tomber sa poursuite. Jordan lui aurait-il offert des billets de saison?

Des otages peu fiables

Accusé de meurtre et fuyant les forces de l’ordre lancées à ses trousses, Jesse Dimmick, un récidiviste notoire, kidnappe un couple du Kansas en septembre 2009. À un moment donné, lorsque l’adrénaline est retombée, le ravisseur s’est endormi comme un bébé, et ses otages en ont profité pour s’enfuir (ce que n’importe qui aurait fait à leur place). Ne reculant devant rien, Dimmick a décidé de poursuivre le couple en 2012 pour… bris de contrat! Il affirmait en effet que le couple s’était verbalement engagé à l’aider à se cacher de la police. Le juge a évidemment rejeté la poursuite, mais quel culot de la part de ce criminel!

L’amour n’est pas toujours aveugle

Jian Feng et son épouse filaient le parfait bonheur, jusqu’au jour où le couple eut une petite fille. Dès qu’il l’aperçut à l’hôpital, le père la trouva horriblement laide, et affirma qu’elle ne ressemblait à aucun de ses deux parents. Il accusa sa femme de l’avoir trompé avec un autre homme, mais cette dernière lui avoua qu’elle avait eu plusieurs chirurgies plastiques avant leur rencontre. Considérant qu’elle avait utilisé un subterfuge pour le séduire et l’accusant de fausse représentation, il la poursuivit en Cour. Étonnamment, il a gagné sa cause, et son épouse fût forcée de lui verser l’équivalent de 120 000 dollars.

Conflit de personnalités

Cette poursuite est assurément la plus absurde de toute l’histoire légale moderne. Bien que sa religion lui interdise de boire de l’alcool, Robert Lee Brock a pris une méchante brosse, et a commis plusieurs délits alors qu’il était en état d’ébriété. Pendant qu’il purgeait sa peine, il a eu la brillante idée de se poursuivre lui-même pour la somme de 5 millions de dollars. Puisqu’il était sous la responsabilité de l’État en tant que prisonnier et n’avait pas les moyens de payer, il a alors insisté pour que le gouvernement débourse ce montant. Le juge a évidemment jugé la cause irrecevable, mais bon, un gars s’essaye…