Les « durs-à-cuire » ou « goons » de la LNH représentent un type de joueur typiquement nord-américain qui a marqué l’histoire du hockey, particulièrement dans les années 1970, 80 et 90. Souvent impliqués dans des bagarres et chargés de protéger leurs coéquipiers, ces joueurs jouent un rôle important mais leur comportement est souvent dangereux pour les autres et pour eux-mêmes.
Tie Domi
Carrière dans la LNH : 1989 – 2006
Équipes : Maple Leafs de Toronto, Rangers de New York, Jets de Winnipeg

Tie « The Albanian Assassin » Domi est l’un des goons les plus célèbre de la LNH. Il était redouté pour sa robustesse malgré sa taille relativement modeste (5 pieds 10 pouces). Sa personnalité charismatique le rendait populaire auprès des partisans, mais c’est surtout sa capacité à encaisser des coups tout en restant debout qui a marqué sa carrière. Mais Tie était aussi l’un des joueurs les plus conspués de la ligue en raison de ses nombreux « cheap shots ». Il n’hésitait pas à frapper des joueurs adverses sans avertissement ni raison apparente. Sa conduite déshonorable lui a valu plusieurs suspensions. L’un de ses coups les plus sournois survient lorsqu’il frappe sournoisement Scott Niedermayer avec son coude de façon tout à fait gratuite. Niedermayer est évacué sur une civière.
Un des aspects marquants de sa carrière est sa rivalité avec Bob Probert, un autre poids lourd de la ligue.
Sa fin de carrière, avec les Maple Leafs, est marquée par la fatigue physique accumulée, mais il réussit à s’en sortir sans séquelles majeures apparentes.
Chris Nilan
Carrière dans la LNH : 1979 – 1992
Équipes : Canadiens de Montréal, Bruins de Boston, Rangers de New York


Surnommé « Knuckles », Chris Nilan est connu pour sa ténacité sur la glace et sa capacité à défendre ses coéquipiers à tout prix. Il détient le record du plus grand nombre de minutes de pénalité lors d’une seule saison pour un joueur des Canadiens de Montréal. Il contribue à la conquête de la Coupe Stanley avec les Canadiens en 1986. Voyez-le foutre le bordel au banc des Bruins !
Après sa carrière, Nilan a dû faire face à des problèmes de toxicomanie et d’alcoolisme, conséquences des douleurs physiques et mentales liées à son rôle de dur-à-cuire.
Bob Probert
Carrière dans la LNH : 1985 – 2002
Équipes : Red Wings de Détroit, Blackhawks de Chicago

Bob Probert est sans doute l’un des bagarreurs les plus légendaires de l’histoire de la LNH. Avec sa stature imposante et son style agressif, il était craint par tous.

Il a souvent croisé le fer avec Tie Domi, mais c’est son duel épique avec Marty McSorley en 1994 qui est resté gravé dans les mémoires. On voit les deux joueurs échanger des coups jusqu’à la fatigue extrême et échanger des marques de respect après le combat comme des vrais hommes d’honneur !
Malheureusement, Probert a connu des problèmes de dépendance tout au long de sa carrière. Il est décède prématurément en 2010 à l’âge de 45 ans, victime d’une crise cardiaque, après des années de lutte contre ses dépendances.
Zdeno Chara
Carrière dans la LNH : 1997 – 2022
Équipes : Islanders de New York, Senators d’Ottawa, Bruins de Boston, Capitals de Washington

Bien que Chara soit surtout reconnu pour son jeu défensif élite, sa taille imposante de 6 pieds 9 pouces et sa force colossale ont fait de lui un joueur intimidant. Capitaine des Bruins de Boston, il a mené l’équipe à une victoire en Coupe Stanley en 2011. Chara n’était pas un goon au sens classique (il savait jouer au hockey), mais il n’hésitait pas à user de sa stature pour dissuader les adversaires.
Son geste le plus violent est sans doute son assaut dangereux sur Max Pacioretty en 2011, qui a laissé le joueur du Canadien gravement blessé.
Chara a su se retirer en 2022 sans séquelles graves, une exception dans ce groupe.
Marty McSorley
Carrière dans la LNH : 1983 – 2000
Équipes : Oilers d’Edmonton, Kings de Los Angeles, Penguins de Pittsburgh, Sharks de San Jose
McSorley est surtout connu pour avoir été le protecteur de Wayne Gretzky. Sa carrière est marquée par son rôle de défenseur et bagarreur, mais aussi par un incident tristement célèbre en 2000 lorsqu’il assène un coup de bâton à Donald Brashear, lui causant une crise d’épilepsie et une grave commotion cérébrale.
Cet événement a fait de lui un paria dans le monde du hockey et l’a conduit devant les tribunaux où il a été reconnu coupable d’agression armée et a écopé de 18 mois de probation. Il n’a plus jamais joué au hockey dans la Ligue nationale. McSorley a subi des répercussions physiques et mentales de sa carrière de goon, mais il a réussi à se reconvertir en analyste et entraîneur.
Rob Ray
Carrière dans la LNH : 1989 – 2004
Équipes : Sabres de Buffalo, Senators d’Ottawa


Rob Ray a accumulé plus de 3 000 minutes de pénalité au cours de sa carrière. Il a pris part à de nombreux combats dont un complètement surréaliste en 1992 au Colisée de Québec, lorsqu’il se bat avec un fan des Nordiques complètement timbré qui décide de s’attaquer au banc des Sabres.
On ignore comment ce spectateur enragé a pu survivre à la quinzaine de coups de poings de l’homme fort de Buffalo !
Ray est resté en bonne santé relative après sa carrière et travaille comme commentateur pour les Sabres.
Dave Schultz
Carrière dans la LNH : 1969 – 1980
Équipes : Flyers de Philadelphie, Kings de Los Angeles, Penguins de Pittsburgh, Sabres de Buffalo


Dave « The Hammer » Schultz est une icône des Flyers des années 70, à l’époque surnommés les « Broad Street Bullies ». Il détient le record du plus grand nombre de minutes de pénalité en une saison avec 472.
Sa carrière a été écourtée par des blessures, et il a connu des difficultés à s’adapter à une vie normale après le hockey. Il laisse derrière lui une carrière légendaire de bagarreur et une réputation « d’hostie de malade » sur la glace !
La légitimité des bagarreurs au hockey est souvent remise en question et ils sont souvent vus comme des brutes qui nuisent au sport. Cependant, le hockey reste un sport de contact, où les plus plus talentueux ont besoin de la protection d’hommes forts. Si les équipes font toujours appel à leurs services, c’est qu’ils sont tout de même indispensables. Ils compensent leurs lacunes de joueurs avec leur courage. La plupart d’entre eux sacrifiant leur santé pour leurs coéquipiers au prix de séquelles psychologiques et physiques qui perdurent jusqu’après leur retraite.
Certains les méprisent tandis que d'autres les vénèrent. Qu'on le veuille ou non, les "goons" font partie de la "game" !Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!