Depuis sa fondation, la Ligue Nationale de Hockey a subi bien des changements. Un nombre impressionnant d’équipes y sont passées depuis l’époque des « Original Six » ou, comme le disaient nos grands-parents : « dans le temps qu’y avaient juste six clubs » !
En 1942, les équipes de la LNH sont :
Les Bruins de Boston (Fondation : 1924)
Les Red Wings de Detroit (Fondation : 1926)
Les Black Hawks de Chicago (Fondation : 1926)
Les Canadiens de Montréal (Fondation : 1909)
Les Rangers de New-York (Fondation : 1926)
Les Maple Leafs de Toronto (Fondation : 1917)
Ces formations se sont disputé la coupe Stanley pendant une vingtaine d’années, avant que d’autres équipes ne s’ajoutent, jusqu’à atteindre le nombre actuel de 32, avec l’arrivée du Kraken de Seattle, lors de la saison 2021-2022.
Du nombre d’équipes ajoutées, 17 d’entre elles sont disparues ou ont déménagé. Certaines de ces organisations sont plus anciennes que la ligue elle-même. Intéressons-nous à cinq défuntes formations canadiennes de la Ligue Nationale de Hockey.
Une ville, trois équipes !
Montréal est sans contredit, le berceau de la ligue nationale. Non seulement les Canadiens de Montréal forment l’équipe toujours active la plus ancienne de la ligue, mais il s’agit aussi de la concession la plus glorieuse de l’histoire, avec ses 24 coupes Stanley.
Ce que certains ignorent, c’est que la ville a abrité deux autres équipes professionnelles au début du XXe siècle.
Les Wanderers de Montréal
Les Montreal Wanderers constituent sans doute une des plus anciennes équipes de hockey professionnel de Montréal. Leur genèse précède la fondation de la LNH de plus de trois décennies. Les Wanderers sont d’ailleurs l’une des équipes fondatrices de la Grande Ligue.
La formation a progressé, passant d’une simple équipe d’amateurs formée à l’occasion d’un tournoi du Carnaval d’hiver de Montréal en 1884, à une équipe plus sérieuse, ayant évolué en même temps que les ligues auxquelles elle a appartenu avant la création de la LNH, en 1917.
L’équipe a remporté la coupe Stanley une dizaine de fois pendant l’ère pré-LNH. Il faut dire qu’à cette époque, l’équipe championne pouvait être défiée à plus d’une reprise par une rivale qui convoitait le précieux trophée.
Malheureusement, la formation n’eut guère le temps de s’illustrer dans la version définitive de la ligue. En effet, les Wanderers n’y jouèrent qu’une saison, puisqu’au cours de celle-ci, un incendie détruisit leur amphithéâtre, le Montreal Arena, mettant ainsi un terme à l’aventure.
Les Maroons de Montréal
Après la disparition des Wanderers, les anglophones de Montréal étaient, en quelque sorte, orphelins d’équipe. Ils peinaient à s’identifier aux Canadiens, que l’on surnommait Les Habitants. Une équipe de « french men »… Leur souhait fut finalement exaucé en 1924, avec la création des Montreal Maroons. Pendant quelques saisons, l’équipe rivalisa avec les Canadiens au sein de la LNH. La formation se produisait même au mythique Forum !
Les Maroons remportèrent la coupe Stanley en 1926, ainsi qu’en 1935. Malheureusement, la crise financière a eu raison de la concession, qui a dû interrompre ses activités lors de la saison de 1938. La direction mit la clé dans la porte de façon définitive en 1940.
Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer une deuxième équipe à Montréal, rivalisant avec les Canadiens… La ville ne se remettrait sans doute jamais des émeutes que provoquerait une finale MTL vs MTL !
Bulldogs de Québec
À partir de 1880 et durant 4 décennies, les Bulldogs ont représenté la Vieille Capitale. Avant la création de la Ligue Nationale, ils ont soulevé la coupe Stanley à deux reprises, soit en 1912 et en 1913. L’organisation a connu une fin abrupte lorsqu’elle a dû être transférée à Hamilton, faute de revenus suffisants, pour ensuite devenir les Tigers.
Néanmoins, cinq de ses joueurs figurent aujourd’hui au temple de la Renommée du Hockey, dont le légendaire Joe Malone.
Nordiques de Québec
L’équipe de mon enfance a connu tantôt la misère, tantôt la gloire. Mais ce qui marqua davantage que le ratio victoires/défaites est leur rivalité avec les Canadiens de Montréal, qui est encore décrite comme la plus grande et la plus féroce de l’histoire du hockey. Une rivalité qui, d’ailleurs, avait toujours existé entre les deux villes de La Belle Province et qui s’est décuplée sur la patinoire, ayant même dégénéré à plus d’une occasion.
Comme on dit : Ça se battait dans les estrades !
Les Nordiques ont d’abord fait la pluie et le beau temps au sein de l’Association Mondiale du Hockey à partir de leur création, en 1972, jusqu’à ce qu’ils intègrent la LNH pour la saison 1979-1980. Dans l’AMH, ils comptaient plus de quatre buts à presque chaque match et ils mirent la main sur la coupe Avco en 1977.
Une fois intégrés à la Ligue Nationale de Hockey, ils se sont heurtés à un calibre de jeu supérieur et l’équipe a connu des saisons difficiles. Au cours de 16 saisons, ils ne réussirent jamais à atteindre la finale de la coupe Stanley.
Ils ont tout de même marqué l’histoire de la Ligue avec des controverses liées à leur rivalité avec les Habs, comme le fameux but refusé d’Alain Côté et le match sanglant du 20 avril 1984, surnommé la Bataille du Vendredi Saint, qui fut le théâtre de deux bagarres générales particulièrement difficiles à contrôler. Il s’agissait du 6e match de la finale de division des séries éliminatoires.
Les Nordiques connurent enfin une saison victorieuse, qui les plaçaient en position favorable pour gagner une coupe Stanley en 1994-1995. Comble de malheur pour la population de Québec, cette saison fut écourtée en raison du premier lock-out de l’histoire de la Ligue, ce qui eut pour conséquence d’annuler les séries éliminatoires.
Pour ajouter à la déception des partisans de Québec, l’équipe enfin compétitive fut vendue et déménagée à Denver. L’année suivante, ils remportèrent la précieuse coupe à leur première saison sous leur nouveau nom, l’Avalanche du Colorado. Une coupe qui fut particulièrement amère pour les partisans de Québec.
Fait intéressant, le premier entraîneur-chef des Nordiques n’était nul autre que le grand Maurice Richard. Mais ce dernier croula sous la pression après deux matchs seulement.
Parions que les équipes de la LNH continueront à jouer à la chaise musicale et, qui sait, peut-être l’une des concessions échouera un jour à Québec, pour faire renaître l’équipe de mon enfance… ou peut-être pas !
Comme l’affirme le film Le Champ des rêves, avec Kevin Costner : « Si tu le bâtis, ils viendront »…
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Tres beau voyage dans l’histoire et bien documentée….bravo, intéressant à lire!
Merci beaucoup Simone pour votre commentaire 🙂
J’ai trouvée intéressant et instructif