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Patrick Roy – l’ADN d’un vainqueur

Patrick Roy et l'art de gagner : Plongez dans l'ADN d'un champion 🏆🏒

Patrick Roy est très certainement l’un des meilleurs gardiens de l’histoire du hockey professionnel. Il a établi plusieurs records en tant que joueur, et il pourrait également s’illustrer à titre d’entraîneur !

Né le même jour que le grand Mario Lemieux, soit le 5 octobre 1965, Patrick a grandi dans la ville de Québec où il a été initié au hockey dès son plus jeune âge. Son talent précoce s’est d’abord exprimé dans les ligues mineures où il a laissé une profonde empreinte. Son ancien numéro, le 30, a été retiré par la défunte équipe de la Ligue de hockey junior-majeur du Québec (LHJMQ), les Bisons de Granby. Avant de faire le saut dans la Grande Ligue, Roy a mis la main sur la coupe Calder de Ligue américaine de hockey avec les Canadiens de Sherbrooke. Ce tremplin l’a propulsé dans le circuit professionnel.

Patrick Roy réalise un arrêt pour les Bisons de Granby

Une recrue exceptionnelle

Patrick Roy, surnommé « Casseau », fait ses débuts dans la LNH avec les Canadiens de Montréal lors de la saison 1985-1986. Dès ses débuts, il commence à forger sa réputation de gardien de but exceptionnel en se démarquant par son style de jeu dit « papillon ». Ce style, caractérisé par une position qui permet au gardien de se laisser tomber sur ses genoux pour couvrir le bas du filet avec ses jambières, a révolutionné la position de gardien de but dans la LNH. Roy était maître dans l’exécution de cette technique, combinant agilité, rapidité et précision pour fermer les angles et frustrer les attaquants adverses.

La carte recrue de Patrick Roy

Les statistiques de Roy témoignent de son génie sur la glace. Au cours de sa carrière régulière de 19 saisons dans la LNH, il a maintenu une moyenne de buts alloués de 2,54 et un pourcentage d’arrêts de .910. Mais ce sont surtout ses performances en séries éliminatoires qui ont forgé sa légende.

Un jeune prodige

Roy a remporté sa première Coupe Stanley en 1986 avec les Canadiens de Montréal, dès sa première saison dans la ligue. On a surnommé cette conquête de « Miracle de 86 ». Cette gloire précoce a annoncé le début d’une carrière triomphale pour Patrick Roy. Sa domination était telle qu’il a été couronné joueur par excellence des séries éliminatoires en recevant le trophée Conn-Smythe. Roy, qui n’avait que vingt ans à l’époque, fut le plus jeune joueur de l’histoire à recevoir cet honneur.

La conquête de 1993

En 1993, Roy conduit son équipe à la conquête de la 24e Coupe Stanley de l’histoire des Canadiens de Montréal. Encore une fois, le gardien offre des performances spectaculaires tout au long des séries éliminatoires. En plus de remporter une nouvelle fois le Conn-Smythe, Patrick établi, avec ses coéquipiers, le record du plus grand nombre de victoires consécutives en prolongation avec 10 scénarios semblables.

Lors de la finale, Patrick s’amuse à narguer le joueur Thomas Sandstrom dont il venait de bloquer le tir en lui faisant un clin d’œil qui a certainement joué dans la tête de son adversaire ! Roy explique plus tard que Sandstrom lui avait asséné un petit coup de bâton sur les jambières pour l’intimider. Le cerbère lui a répondu par ce clin d’œil, aujourd’hui légendaire, pour lui faire comprendre qu’il contrôlait la partie !

Cependant, la relation entre Roy et les Canadiens de Montréal a pris une tournure controversée au début de la saison 1995. Lors d’un match contre les Red Wings de Detroit, Roy qui n’était pas dans son assiette, a accordé neuf buts avant que son entraîneur-chef Mario Tremblay ne daigne le retirer du match. Désemparé, Patrick va jusqu’à célébrer ironiquement les buts de l’adversaire. Lorsque Tremblay se décide enfin à retirer son gardien de l’humiliante situation, Patrick s’adresse directement au président du Canadien, Ronald Corey, et exige un échange immédiat.

Cette séparation controversée a conduit Roy à être échangé à l’Avalanche du Colorado, où il allait continuer à faire ce qu’il fait le mieux : Gagner. Avec Roy devant le filet, l’Avalanche a remporté ses deux premières coupes Stanley en 1996 et 2001, ajoutant des bagues de championnats aux doigts de « Casseau » !

Le gardien fougueux s’illustre, non-seulement par ses performances exceptionnelles mais aussi par des coups d’éclats. Il va notamment sortir la rondelle de son territoire en la transportant comme un attaquant jusque par-delà la ligne rouge, ce qui est interdit à un gardien de but ! Il va même déjouer un joueur adverse en pivotant avec la rondelle ! À une autre occasion, il montre sa combativité en provoquant le gardien des Red Wings de Detroit à un duel aux poings !

Roy « danse » avec Chris Osgood

L’arrogance du champion

Dans le cadre d’une rivalité avec le joueur Jeremy Roenick, Patrick répond aux attaques verbales de son adversaire en prétextant qu’il ne pouvait entendre ce que son rival lui disait parce que ses bagues de la coupe Stanley bouchaient ses oreilles !

Les coupes Stanley remportées avec l’Avalanche sont les troisième et quatrième de Patrick Roy. De plus il ajoute sur sa cheminée son troisième trophée Conn-Smythe. Lors de la saison 2002-2003, Roy devient le premier gardien de but de l’histoire à avoir disputé plus de 1000 matchs dans la LNH.

Patrick Roy prend sa retraite en tant que joueur en 2003 mettant un terme à une carrière exceptionnelle dont témoignent plus de 551 victoires. Ce record ne sera battu qu’en 2009 par Martin Brodeur, un autre gardien de but québécois légendaire.

Cependant la carrière de Roy ne s’arrête pas là ! Il se recycle dans le rôle d’entraîneur. Avec ses partenaires, il avait acquis en 1996, la franchise des Harfangs de Beauport dans la LHJMQ qui deviendront les Remparts de Québec. Quelques années après sa retraite, en 2005, Roy se retrouve derrière le banc des Remparts à titre d’entraîneur-chef. Il pousse son équipe à remporter la coupe Memorial dès 2006.

Derrière le banc des Remparts en 2005

En 2013, Roy est rappelé dans la Grande Ligue au poste d’entraîneur-chef et vice-président aux opérations hockey de son ancienne équipe, l’Avalanche du Colorado. Il remporte dès 2014, le trophée Jack Adams remis au meilleur entraîneur de l’année de la LNH.

Coach de l’Avalanche en 2015

Toutefois, il annonce sa démission en 2016 en raison de désaccords avec le directeur-général de l’Avalache, Joe Sakic. Il reprend ses fonctions au sein des Remparts de Québec pour la saison 2018-2019. Il rebâti l’équipe qui remporte la coupe Gilles Courteau, le trophée Jean-Rougeau et la coupe Memorial lors de la saison 2022-2023.

Son retour triomphal avec les Remparts

Le 20 janvier 2024, Patrick revient dans la LNH par la grande porte, en tant qu’entraîneur des Islanders de New York. Depuis qu’il est derrière le banc, les Islanders ne cessent de s’améliorer.

Que nous réserve Patrick avec les Islanders ?

Bien qu’il ait été déjà été intronisé au Temple de la renommée du hockey depuis 2006, la carrière de Patrick Roy est loin d’être terminée. Tout indique que la passion et la rage de vaincre habitent toujours le célèbre numéro 33. Qui sait ce que Patrick Roy nous réserve pour l’avenir ? Certainement un gros paquet de victoire et de fierté qui rejaillira sur l’ensemble du Québec, dont Patrick est l’un des héros sportifs les plus marquants.

Voici quelques-uns des moments qui illustrent à merveille l’audace, le talent et le caractère bouillant du légendaire Patrick Roy :



Patrick Roy n'est pas juste un nom dans le monde du hockey. Il n'est pas né pour jouer... il est né pour gagner!
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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