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7 cas de plagiat dans le monde de la musique

🎵 Découvrez 7 grands cas de plagiat dans la musique!

Dans le monde artistique, la ligne entre le plagiat et l’influence est souvent très floue. Chaque génération d’artistes apprend de la précédente, en emprunte des extraits et en reproduit des formules. Un peu comme dans la cuisine, on reprend les recettes les plus populaires et on se les approprie en les mettant au goût du jour, en ajoutant sa touche personnelle.

Cependant, certains artistes franchissent cette ligne ou se promènent dessus, risquant ainsi de se faire accuser de plagiat. Certains plagiats sont accidentels tandis que d’autres sont intentionnels.

Voici quelques exemples où des musiciens se sont fait prendre en flagrant délit de plagiats ou sont fortement soupçonnés d’avoir volé l’essence d’œuvres précédentes.

Vanilla Ice sous pression

Ce premier cas est aussi bien connu qu’il est flagrant. Depuis l’arrivée de la musique électronique, l’échantillonnage est monnaie courante. Surtout dans le rap et la musique pop. On enregistre un extrait d’une chanson connue et on l’insère dans une nouvelle œuvre. Parfois de façon sporadique, d’autres fois en boucle tout au long de la chanson.

Dans son improbable succès Ice Ice Baby, Vanilla Ice utilise le riff de basse d’une chanson issue de la collaboration entre le groupe Queen et David Bowie. Musicalement, il n’y ajoute rien. Il ne fait que rapper sur une boucle de 3 secondes prélevé de la chanson Under Pressure sans avoir demandé la permission aux compositeurs de l’œuvre originale.

Cet affront qui fut réglé hors-cour, obligea le rapper à verser des droits aux auteurs réels et ajouter leurs noms au crédits de la chanson. Ironiquement, David Bowie et Queen sont associés pour toujours à cette chanson qu’ils détestent sans aucun doute !

U Can’t Touch this Superfreak

Un cas presque identique s’est produit avec un autre rapper de la même époque qui a connu un succès équivalent. La chanson U Can’t Touch This de Mc Hammer repose aussi entièrement sur la composition d’autrui.

Pas mal toute la musique du méga succès a été volée à Rick James dans sa chanson un peu moins connue Superfreak. James a aussi obtenu justice et touché les royautés engendrées par le succès de U Can’t Touch This au palmarès.

The Air That I… CREEP ?

Les fans du groupe Radiohead ont certainement été déçus en apprenant que le plus grand succès du groupe, Creep, a probablement été plagié sur une œuvre antérieure du groupe The Hollies.

Les couplets de Creep sont composés des mêmes accords de guitare que dans la pièce The Air That I Breathe qui est de 18 ans son aînée. Aussi la mélodie lyrique (l’air sur lequel les paroles sont chantées) est identique.

Une décision de justice a fini par obliger Radiohead d’ajouter dans les crédits de leur chanson, les noms des compositeurs du groupe The Hollies et de verser les sommes appropriées aux musiciens lésés.

Tom Petty l’indulgent

Ce monstre sacré de la musique qui a pondu un bon nombre de chansons à succès a aussi été victime de plagiat… ou d’inspiration intense ! Cependant Tom Petty se démarque en la matière en ne tenant pas rigueur à ses confrères qui lui ont emprunté quelques notes par-ci, par-là !

La chanson Stay With Me de Sam Smith reprend la mélodie de la chanson I Won’t Back Down de Petty, note pour note. Un autre se serait lancé dans une poursuite judiciaire sans merci pour le copieur.

Mais pas Tom. Compréhensif, il a tout simplement dit que « ce genre de choses peuvent arriver » ! Sam Smith a tout de même alloué 12,5 % des droits sur la chanson. Pas de bataille judiciaire ! Ils ont réglé leurs comptes en gentlemen !

Un autre exemple de l’excellent caractère de Tom Petty et de son humilité survint en 2006, lorsque Red Hot Chili Peppers sorti la chanson Dani California. On fit remarquer à Petty que leur nouveau hit était étrangement semblable à Mary Jane’s Last Dance de Petty.

Réaction de Tom : « Il y a beaucoup de chanson de rock qui se ressemblent », « je doute qu’il y ait des intentions malveillantes ici » et « je crois qu’il y a suffisamment de poursuites frivoles dans ce pays ».

Fin de l’histoire !

Décidemment, Tom Petty n’est pas homme se quereller pour des peccadilles !

Georges Harrison chiffonné

Georges Harrison n’a vraisemblablement pas connu la même gloire dans sa carrière solo qu’avec The Beatles. Il a tout de même eu un certain succès, surtout avec la chanson My Sweet Lord. On la considère comme la meilleure de sa carrière solo.

Toutefois c’est sans considérer le fait qu’elle existait déjà 7 ans avant sous le titre He’s so Fine du groupe The Chiffons. Les paroles ne sont pas les mêmes mais tout le reste est presque pareil. La mélodie, le rythme, la structure… Tout ce qui fait l’identité d’une chanson.

Un procès interminable détermina que les deux chansons étaient effectivement pratiquement identiques. Néanmoins, la cour jugea que Georges n’avait pas fait exprès, qu’il avait copié la chanson inconsciemment.

Autrement dit, l’ex-Beatles l’a échappé belle !

The Chuck Berry Boys

Concluons avec un des pires cas de plagiat de cette liste. Lorsque le groupe The Beach Boys débute sa carrière au début des années 60, le succès est immédiat. Leurs chansons tournent pas mal toujours autour des mêmes thématiques, soit les filles et le surf ! Après le succès de leur premier album Surfin’ Safari paru en 1962 qui comprend la chanson Surfin’, le groupe tente de surfer sur la vague de l’engouement pour le surf rock en sortant leur second opus.

Le deuxième album, éponyme celui-là, reprend le même style, mais on serait tenté de croire que les Boys manquent déjà d’idées… Le plus gros succès de la galette de vinyle qui porte le titre Surfin’ U.S.A. se hisse à la troisième place du palmarès. Pourtant, la chanson n’a rien d’original. Non-seulement, les paroles insipides traitent une fois de plus du surf, mais la musique est tout bonnement copiée, volée en fait, au légendaire Chuck Berry.

La chanson des « Gars de Plage » utilise de façon quasi intégrale la musique de Little Sweet Sixteen de Berry parue en 1958.

Démasqués, ils ont dû céder des droits sur toutes les versions de Surfin’ U.S.A. sorties après 1966. Ils ont tout de même profité du succès de la chanson avec la musique de Chuck pendant 3 longues années avec l’argent et la gloire qui vient avec… Le phénomène des rockstars aux égos démesurés étant assez nouveau à l’époque, autant que les procès en droits d’auteurs d’ailleurs, a sans doute permis aux Beach Boys de rester sur la vague du succès sans manger trop de sable !



À défaut d'avoir de l'inspiration ou du talent, certains artistes se contentent de copier/coller leurs confrères !
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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