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Frère André : La voie de la sainteté

🌟 Découvrez l'histoire inspirante de Frère André, saint québécois

L’enfance malheureuse d’Alfred Bessette

Frère André, né Alfred Bessette le 9 août 1845 à Saint-Grégoire d’Iberville, Québec, est l’un des personnages religieux les plus vénérés du Québec. Orphelin très jeune, il perd son père à l’âge de neuf ans dans un accident de travail, et sa mère décède de la tuberculose deux ans plus tard. Cette tragédie le conduit à vivre avec différents membres de sa famille, notamment ses tantes et oncles.

Très tôt, Alfred manifeste une dévotion profonde pour la prière et une foi inébranlable en Dieu. Malgré une santé fragile et une éducation formelle limitée, il développe une résilience remarquable. À 12 ans, il commence à travailler pour subvenir à ses besoins, exerçant divers métiers manuels. Malheureusement, aucun employeur ne lui offre de réelles perspectives d’avenir à cause de sa santé fragile et sa stature chétive.

À l’image de plusieurs Québécois de l’époque, Alfred Bessette s’exile vers les États-Unis pour travailler dans les filatures de coton de la Nouvelle-Angleterre. À partir de 1863, il gagne péniblement sa vie dans plusieurs États américains. Pratiquement illettré, Alfred apprends tout de même l’anglais qu’il maîtrise plutôt bien à son retour au Québec en 1867. Ces expériences difficiles forgent son caractère et sa détermination.

La vie religieuse

À 25 ans, Alfred Bessette entre chez les Frères de Sainte-Croix à Montréal. Il prend le nom de Frère André lors de sa réception dans l’ordre en 1870. À cette époque, il est assigné au Collège Notre-Dame à Côte-des-Neiges, où il occupe le poste de portier. Bien que ses tâches semblent modestes, il devient rapidement connu pour sa profonde piété et sa capacité à réconforter ceux qui viennent à lui avec leurs souffrances.

Saint Joseph occupe une place centrale dans la vie de Frère André. Il développe une dévotion particulière pour le père terrestre de Jésus, qu’il considère comme un modèle de foi, de travail acharné et de protection. Frère André encourage ceux qui viennent à lui à prier Saint Joseph, attribuant de nombreux miracles et guérisons à cette intercession.

L’Oratoire Saint-Joseph

Le frère André devant la petite chapelle originale de l’oratoire Saint-Joseph

La vision de Frère André pour honorer Saint Joseph se concrétise avec la construction de l’Oratoire Saint-Joseph. Dès 1904, il initie un projet pour construire une petite chapelle (oratoire) sur le mont Royal, dédiée à Saint Joseph. Avec le soutien de la communauté et des dons recueillis grâce à son dévouement, la chapelle est rapidement érigée. Cependant, la vision de Frère André ne s’arrête pas là.

L’ampleur de la dévotion et le nombre croissant de pèlerins incitent à agrandir la chapelle, conduisant à la construction d’une basilique. En 1924, les travaux de la basilique commencent, et bien que Frère André ne vive pas pour voir l’achèvement complet de l’Oratoire en 1967, son influence est palpable dans chaque pierre de ce monument.

Aujourd’hui, l’Oratoire Saint-Joseph est l’un des plus grands lieux de pèlerinage en Amérique du Nord, attirant des millions de visiteurs chaque année.

Miracles et guérisons

Le frère André à différentes étapes de sa vie

Frère André est largement reconnu pour les miracles et guérisons attribués à sa prière et à son intercession auprès de Saint Joseph. Des centaines de témoignages de guérisons miraculeuses affluent, renforçant la réputation de Frère André comme un homme de Dieu doté de dons de guérison exceptionnels. Il distribue de l’huile de Saint Joseph et encourage les malades à prier avec foi. Son bureau, où il recevait les visiteurs, devient un lieu de réconfort et de guérison spirituelle.

Béatification et canonisation

La vie de Frère André ne passe pas inaperçue aux yeux de l’Église catholique. Après sa mort le 6 janvier 1937, sa réputation de sainteté continue de croître. En 1978, le Vatican reconnaît officiellement deux guérisons attribuées à son intercession, ouvrant la voie à sa béatification. Le 12 juin de la même année, le pape Paul VI déclare « vénérable » Alfred Bessette.

Le 23 mai 1982, le pape Jean-Paul II béatifie Frère André, le proclamant « Bienheureux André Bessette ».

À gauche, le pape Jean-Paul II et à droite, le pape Benoît XVI

Le processus de canonisation avance lorsque d’autres miracles lui sont attribués, notamment la guérison d’une personne souffrant d’une maladie incurable en 1999.

Le 17 octobre 2010, le pape Benoît XVI le canonise, faisant de lui Saint André de Montréal. Cette reconnaissance officielle par l’Église catholique honore non seulement sa dévotion personnelle et ses œuvres de charité, mais aussi son influence durable sur la communauté catholique.

Héritage et influence durable

La relique du coeur de Saint André de Montréal est conservée à la basilique de l’oratoire Saint-Joseph

Saint Frère André est un personnage dont la valeur est reconnue au-delà des frontières dans toute la chrétienté. Son humilité, sa dévotion à Saint Joseph et son engagement envers les souffrants inspirent des générations de croyants. L’Oratoire Saint-Joseph, reconnu internationalement, continue de servir comme un lieu de prière, et de réconfort pour des millions de visiteurs de diverses croyances et origines.



Frère André, humble portier de Montréal, a tracé un chemin extraordinaire vers la sainteté. Découvrez l'histoire inspirante de cet homme de foi et de miracles.
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

1 réflexion au sujet de « Frère André : La voie de la sainteté »

  1. Vous avez ignoré l’histoire de Frère André à la ville de Sutton, la construction du couvent par un homme protestant anglais important gui a été guéri par André Bessette, jeune homme. Cet homme était si impressionné par Fr André qu’il a créé une fiducie en perpétuité à Sutton de soutien des Suttonais, une fiducie sous menaces des illégaux pendant le départ et dissolution de Foyers de Charité de France, sous le nez de Mgr Rodembourg de diocèse de St Hyacinthe. Le diocèse a même tenu célébration de messes 4 fois à Sutton, a l’église St André l’été passé pendant qu’il ignore le vol de cette propriété magnifique. On peut vérifier cet histoire en parlant à Maire Benoît de la Ville de Sutton qui essaie de l’acquérir pour les activités communautaires centres aux bénéfices des résidents de Sutton qui ont soutenus les activités religieuses au couvent. Le prête a été un conduit important entre les citoyen anglais, français De Vermont et la région, son ingérence gentil reconnue et apprécié. Pourquoi ne pas dire tout l’histoire? Vérifier le à Sutton, fabrique St André?

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