Parmi toutes les sortes de jeux de mots, l’art de la contrepèterie est peut-être le plus sophistiqué… Et certainement le plus sournois !
La contrepèterie consiste à permuter les syllabes d’une phrase pour en changer complètement le sens. On manie les phonèmes, les diphtongues, les consonnes, les voyelles… Tout est permis pour donner un deuxième sens, souvent grivois, à une phrase en apparence banale et inoffensive.
Selon l’écrivain et humoriste expert en contrepèteries, Joël Martin, le contrepet est « l’art de décaler les sons que débite notre bouche » ou encore « l’art de dessaler les cons que débouche notre bite ».
Vous saisissez le principe ?
La première contrepèterie répertoriée serait l’œuvre de François Rabelais. Au seizième chapitre de son roman légendaire paru en 1532, Pantagruel, il écrit : « la femme folle de la messe », qui se déforme en « la femme molle de la fesse ».
Il existe un équivalent anglais de cette forme d’humour : les spoonerisms. Les Anglais doivent ce mot à un professeur de l’université d’Oxford nommé Archibald Spooner qui maniait le contrepet régulièrement dans ses cours.
Toutefois, les francophones sont les champions incontestés de la discipline. Si l’on répertorie environ 1000 spooners, on dénombre plus de 50 000 contrepèteries dans la langue française… jusqu’à maintenant !
Le plus souvent, le sens caché révélé par le contrepet dans les phrases banales est de nature grivoise, obscène, vulgaire… mais toujours drôle ! Enfin si on n’est pas trop coincé !
Les plus soft
Il faut rassembler beaucoup de fonds pour former des cliques.
Solution : il faut rassembler beaucoup de cons pour former des flics.
Les bûcherons scient sur les chantiers.
Solution : les bûcherons chient sur les sentiers.
Quand le nourrisson tète, il pousse.
Solution : quand le nourrisson tousse, il pète.
C’est lui qui sert l’amande !
Solution : c’est lui qui sent la merde !
Attention le pont va casser !
Solution : Attention le con va passer !
Quel beau métier : Professeur !
Solution : Quel beau fessier prometteur !
On conteste nos particules.
Solution : On compare nos testicules.
C’est une cavaleuse cette nonne !
Solution : c’est une avaleuse cette conne
La jeune paysanne est en admiration devant le beau vendeur.
Solution : la jeune paysanne est en admiration devant le veau bandeur.
Une escalope avec une salade.
Solution : Une escapade avec une salope.
Les mules aiment les pâtes.
Solution : les mâles aiment les putes.
Picasso choisissait pour modèle une femme aux reins cassés.
Solution : Picasso choisissait pour modèle une femme aux seins carrés.
Il n’est pas difficile de mettre les chèques en valeur.
Solution : il n’est pas difficile de mettre l’évêque en chaleur.
Les berges sont à vous.
Solution : les verges sont à bout
Les plus piquantes
J’aime les filles qui habitent Laval.
Solution : J’aime les filles qui avalent la bite.
Est-ce que tu es déjà arrivé à pied par la Chine ?
Solution : Est-ce que tu es déjà arrivé à chier par la pine ?
Une belle thèse.
Solution : Une telle baise.
Le choix dans la date
Solution : Le doigt dans la chatte
Il aime vachement son frangin.
Solution : Il aime franchement son vagin.
Est-ce un feu de poutre ?
Solution : Est-ce un peu de foutre ?
La flotte de la reine est prête
Solution : La plotte de la reine est frette.
Oh Madame, si vous saviez ce que votre plante me fait !
Solution : Oh Madame, si vous saviez ce que votre fente me plaît !
Pour apaiser la douleur, le recteur a besoin de baume.
Solution : pour apaiser la douleur, le rectum a besoin de beurre.
Pour retrouver le goût du blanc, rien ne vaut une fine appellation.
Solution : Pour retrouver le bout du gland, rien ne vaut une pine à fellation.
Un jeu de mots subtil où le changement des sons crée des significations humoristiques. Une phrase, deux sens. L'un banal, l'autre grivois.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!