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Comprendre l’Invavorisme : Qu’est-ce que c’est et comment cela fonctionne-t-il?

Qu'est-ce que l'Invavorisme? On vous explique tout! 🧐📘

Pour pallier aux problèmes environnementaux comme la pollution, le gaspillage d’eau potable et les changements climatiques, des nouveaux modes de production et de consommation écoresponsables de nourriture sont explorés. Le véganisme, (régime entièrement à base de plantes) et l’entomophagie, (qui inclut des insectes comme source de protéines) sont des pistes de solutions qui semblent viables. Le problème c’est leur impopularité avec les amateurs de viandes qui n’y trouvent pas leur compte.

L’invavorisme pourrait être en mesure de rallier les plus carnivores -comme l’auteur de ces lignes- à l’alimentation écoresponsable.

Une belle pièce de viande

Dans toutes les régions du monde, les pays doivent composer avec des espèces animales et végétales exotiques, qui envahissent des environnements où elles ne devraient pas se trouver. Il s’agit d’une des conséquences de la mondialisation, des changements climatiques et de la surpopulation humaine, qui empiète de plus en plus sur les habitats naturels des autres espèces.

Les villes s’étendent, empiétant de plus en plus sur la nature

À force de s’étaler, la ville devient l’habitat par défaut de nombres d’animaux qui n’ont nulle part ailleurs où aller. Il y a aussi des espèces qui s’invitent en sol étranger en s’infiltrant dans des cargaisons provenant de l’étranger. D’autres suivent simplement leur source de nourriture, qui se déplace en raison des changements climatiques.

Au Royaume-Uni, de plus en plus de chefs proposent des plats à base d’espèces invasives dans leurs restaurants. Cerfs, écureuils et divers végétaux comestibles envahissants sont cuisinés, ce qui contribue à la fois à soulager l’industrie alimentaire et à rétablir l’équilibre écologique. On fait d’une pierre, deux coups.

Une étude menée en 2021 par l’Université Queen’s à Belfast révèle que les espèces envahissantes auraient causé des dommages s’élevant à plus de 1 500 milliards de dollars dans le monde depuis 1960. Les Britanniques se tournent vers l’invavorisme en raison, notamment, de l’introduction de quatre espèces de cerfs sur leur territoire, qui est dépourvu de prédateurs. On qualifie la croissance de la population de ces cerfs d’exponentielle, puisqu’aucune prédation ne vient la réguler.

Au Québec, un problème semblable avec la population des cerfs de Virginie se fait de plus en plus criant. Il a notamment fait la manchette des médias québécois, lorsque la ville de Longueuil s’est retrouvée aux prises avec un problème de surpopulation au parc Michel Chartrand.

Lorsqu’il fut question d’abattre la moitié du troupeau, plusieurs citoyens ont émis des critiques. On suggérait plutôt de les capturer et de les relocaliser. Le problème c’est que les chevreuils supportent mal le stress de la relocalisation et la plupart meurent dans les jours qui suivent le déplacement.

Donc, la solution la plus pratique et humaine était d’euthanasier les cervidés sur place, pour leur éviter le plus de stress possible. En tout, une quinzaine de cerfs ont été abattus. Cela représente tout de même plusieurs centaines de kilos de viande gaspillée, alors qu’une partie de la population peine à joindre les deux bouts…

Gaspillée ? Non !

La viande fraîche a été transportée dans un abattoir, qui l’a ensuite remise à l’organisme Moisson Rive-Sud qui prodigue une aide alimentaire aux plus défavorisés.

Image tirée du site web de Moisson Rive-Sud

Un bel exemple d’invavorisme et de son utilité. Cela prouve aussi qu’il est techniquement facile de valoriser la viande de certaines espèces invasives, tout en réduisant les dommages que causent ces espèces. En plus de donner un coup de pouce à l’environnement, on vient en aide aux plus défavorisés.

À Édimbourg en Écosse, c’est l’écureuil qui pose problème. C’est pour ça que le restaurant Wedgwood le sert en haggis. Le chef du resto décrit cette viande comme étant moelleuse, avec un goût de noisette et de gibier comparable à la chair de lapin.

Un écureuil bien dodu

Toujours en Europe, on consomme de plus en plus des plantes comme la renouée du Japon, dont le goût se rapproche de l’asperge et le poireau à trois cornes qui remplace bien l’ail. On valorise aussi l’écrevisse du pacifique, un crustacé semblable au homard.

Plat d’écrevisses servis sur un lit de romarin

Au Québec, de plus en plus d’espèces d’animaux, de poissons, de mollusques et de plantes comestibles menacent notre écosystème. L’invavorisme pourrait certainement contribuer à combattre cette invasion. Après tout, l’épisode des cerfs du parc Michel Chartrand à Longueuil l’a démontré !

Pour assurer sa pérennité, l’humanité doit revoir son mode d’alimentation. Les méthodes actuelles d’élevage et d’agriculture sont responsables d’une bonne partie des changements climatiques qui nous menacent. C’est en grande partie l’activité humaine qui cause le phénomène des espèces invasives. Conséquemment, la responsabilité nous incombe de réparer les dégâts que notre civilisation cause.

Parce qu’après tout… L’espèce la plus invasive, c’est la nôtre !



Une tendance alimentaire en émergence offre une solution aux pénuries de nourriture, à la surproduction et au problème des espèces envahissante. Découvrez l'invavorisme !
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

1 réflexion au sujet de « Comprendre l’Invavorisme : Qu’est-ce que c’est et comment cela fonctionne-t-il? »

  1. Toujours entendre parler de changements climatique fait partis d’une campagne de peur pour contrôler les ignorants, pourquoi ne pas
    montrer des graphiques de vos avancés afin que que les gens puisse comprendre que ce que nous entendons jour après jour est réel.
    La propagande est trop de mise de nos jours !

    Répondre

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