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Vous mangez déjà des insectes !

Vous ne le saviez pas, mais vous mangez déjà des insectes !

L’entomophagie (la consommation d’insectes) est un sujet dont on entend beaucoup parler récemment. Cette nouvelle mode qui soulève la controverse, n’est pas nouvelle pour tout le monde.

Depuis toujours et encore de nos jours, l’espèce humaine se nourrit de plus de 1900 différentes espèces d’insectes. Voyons pourquoi plus de 2 milliards d’humains les ont intégrés à leur régime, à titre d’aliment de base.

Trois bonnes raisons pour manger des insectes

Nourrir l’humanité

Une petite partie de l’humanité

Avec l’augmentation constante de la population humaine globale, la production et la distribution de nourriture est un défi de plus en plus difficile à relever. Malgré les avancements technologiques en agriculture et en élevage, tout le monde ne mange pas à sa faim. Selon les Nations Unies, une personne sur neuf souffrirait de faim chronique. Et ça n’est pas près de se régler. On estime que l’humanité comptera plus de 9 milliards d’individus d’ici 2050. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) prévoit qu’il faudra doubler la production alimentaire à l’échelle globale, pour arriver à nourrir toutes ces personnes.

Pour diverses raisons, l’entomophagie est l’une des solutions les plus réalistes à la faim dans le monde. Tout d’abord, parce que les insectes constituent une excellente source d’alimentation, riche en protéines de bonne qualité. On trouve aussi dans ce type d’aliments, un apport vitaminique significatif ainsi que plusieurs minéraux essentiels pour conserver une bonne santé, tels que le zinc, le calcium et le fer. On peut comparer la valeur nutritive des insectes à celle du bœuf, du porc ou du poulet. L’apport nutritionnel de certaines espèces d’insectes, surpasse même les viandes d’élevages, auxquelles nous sommes habitués. Surtout en fer et en protéines. La viande de bœuf contient entre 19% et 26% de protéines alors que les criquets en contiennent entre 35 % et 48%.

Préserver l’environnement

Chantier forestier

Outre la valeur nutritive, l’élevage d’insectes pour des fins de consommation coûte infiniment moins cher, nécessite moins de ressources alimentaires, moins d’eau douce et beaucoup moins d’espace.

Pour élever du bétail, il faut de la place. Beaucoup de place. Parce qu’il n’y a pas que les animaux à loger. Il faut aussi leur assurer une source de nourriture qui elle, provient de l’agriculture. Pour nourrir ces animaux on aménage d’immenses terres arables en procédant à la déforestation, au défrichement et à la culture de milliers d’hectares de terrain. Ce faisant, on abat des millions d’arbres et de plantes indigènes pour les remplacer par des monocultures, détruisant ainsi la biodiversité locale. Et qui dit agriculture, dit engrais chimiques et pesticides…

En comparaison, l’élevage d’insectes est beaucoup plus rentable.

Pour produire un seul kilogramme de bœuf, il faut compter 400 mètres carrés de terre agricole. Pour obtenir la même quantité de protéines en criquets, 30 mètres carrés sont largement suffisants.

Des champs à perte de vue

Avec une population mondiale de 9 milliards d’individus, l’eau potable devient aussi un enjeu de taille.

Encore là, la comparaison est frappante. On calcule qu’il suffit de 2 kilogrammes d’aliments et de seulement 13 litres d’eau pour produire 1 kilogramme d’insectes, tandis qu’on utilise plus de 8 kilogrammes d’aliments et la quantité astronomique de 13 500 litres d’eau pour obtenir la même quantité de viande bovine.

13 litres contre 13 500 litres. Pour la même quantité de nourriture. Alors qu’une partie importante de l’humanité n’a pas accès à l’eau potable en quantité suffisante… Ça fait réfléchir.

Combattre les changements climatiques

Illustration représentant l’urgence climatique

Il y a aussi l’aspect climatique. L’élevage produit des quantités phénoménales de gaz à effet de serre qui contribuent massivement aux changements climatiques, qui nous menacent. Faisons abstraction de la machinerie agricole qui carbure encore à l’énergie fossile pour nous attarder à un gaz en particulier. On pourrait même dire « des gaz »…

Les flatulences des animaux d’élevages comme les vaches émettent une quantité très importante de méthane (CH4), un gaz à effet de serre.

Ça a l’air de rien… C’est un pet !

Vache qui pète du méthane

Ce sont plutôt des milliards de pets qui sont produits en tout temps par le système digestif de ces ruminants. Alors que le tube digestif de la plupart des espèces d’insectes comestibles n’en produit pas du tout.

Le fumier du bétail produit aussi une énorme quantité de ce gaz. On stocke et on utilise les déjections pour engraisser les cultures qui produisent la nourriture des animaux et la nôtre. Or, certains insectes peuvent se nourrir directement de ce fumier et on peut utiliser ces coprophages pour nourrir d’autres animaux d’élevages tels que les poissons dans les piscicultures, épargnant ainsi des kilomètres carrés de terres agricoles qui nécessiteraient encore des pesticides, des engrais et l’intervention de la machinerie qui carbure au pétrole.

Au vu de ces faits, il serait plutôt difficile de ne pas admettre que la culture d’insectes comestibles est nettement plus économique et écoresponsable que l’agriculture que l’on pratique ici. Il n’y a pas vraiment matière à débat sur ces points.

Mais sommes-nous prêts à intégrer les insectes à notre alimentation régulière ?

Es-tu game ?

Pour les nord-américains que nous sommes, il n’est pas facile d’envisager de remplacer le steak par des « bibittes » !

Tout est une question de perception et d’ouverture. Cela passe d’abord par l’éducation… ou plutôt, l’information. On en connaît très peu sur l’élevage et la cuisine entomologique. Mais sachez-le…

Vous mangez déjà des insectes !

Le miel vient des abeilles… Littéralement !

Abeilles sur le point de s’échanger le contenu de leur estomac

Notre lien alimentaire le plus évident avec les insectes est le miel. Le miel est fabriqué par les abeilles, ça tout le monde le sait. Ce qu’on raconte moins souvent, c’est que le miel est fabriqué, à même l’estomac à miel des abeilles, à partir du nectar qui est transféré de nombreuses fois d’une abeille à l’autre par régurgitation.

Certaines mauvaises langues pourraient dire que vous mettez du vomi d’abeille sur vos toasts le matin !

Évidemment, c’est un peu plus compliqué que cela !

Des insectes dans nos friandises

Femme buvant une petite quantité de bibittes

La couleur rouge carmin, vous connaissez ? C’est un ton de colorant alimentaire que l’on obtient en transformant la cochenille d’Amérique du Sud, un insecte parasitaire qui s’attaque à certaines plantes.

Ce rouge au nom de code E120 se retrouve dans une variété d’aliments que vous avez certainement déjà consommés. Surtout si vous aimez les friandises, comme celles de la compagnie bien connue Ferrero ou encore les fameux M&M’s. La cochenille fait partie des ingrédients de ces produits et de nombreuses autres variétés de bonbons de toutes sortes. Même le célèbre Coca-Cola est coloré avec ce fameux rouge cochenille !

Des grosses bibittes !

Grosse bibitte servie au restaurant

Il faut inclure les crustacés à cette liste. Les crustacés comme le crabe, la crevette, la langouste ou le homard, appartiennent à la même branche que les insectes et les araignées : les arthropodes.

Leur corps est formé d’un exosquelette segmenté, ils ont de six à huit pattes, des pinces, des mandibules…

Le homard, que l’on s’arrache à l’ouverture de la pêche, est très semblable à un gros insecte qui vient de la mer !

D’ailleurs, jusqu’à la moitié du 20e siècle, le homard était boudé des québécois qui étaient dégoûtés à l’idée de manger cette grosse bibitte !

Aujourd’hui on paie le gros prix pour ce délice de la mer ! C’est l’audace de nos ancêtres, qui ont su outrepasser leurs tabous, qui nous permet aujourd’hui de savourer le meilleur de ce que la mer a à nous offrir.

Il est possible de vous initier à l’entomophagie en vous procurant les rares aliments disponibles qui contiennent des insectes, notamment des pâtisseries ou des barres nutritives à base de farine de grillons. Vous pouvez même vous procurer cette farine dans certaines épiceries. De nouveaux produits commencent à apparaître et il y a fort à parier que ce marché va se développer de façon exponentielle.

Est-ce que les insectes vont éventuellement remplacer complètement le bœuf, le porc, le poulet et les autres viandes que nous connaissons ? C’est très improbable. Mais cette source de nourriture, une fois popularisée et intégrée dans les habitudes alimentaires d’un plus grand nombre de sociétés et de cultures sur Terre, contribuera certainement à alléger bien des problèmes de pollution, de gaspillage d’eau, de famine, etc.

L’entomophagie, c’est plus de bouffe, moins de pollution et un nouvel univers gastronomique aux possibilités infinies !

L’avenir d’une partie importante de l’humanité pourrait un jour dépendre de notre capacité à adapter notre régime alimentaire parce que…

Si nous ne sommes pas prêts à manger des insectes pour survivre, ce sont les insectes qui vont finir par nous manger !

Coquerelle qui a l’intention de vous manger

Bon… J’exagère un peu pour vous faire sourire, mais vous comprenez où je veux en venir ! 😉

En attendant… Fermez les yeux, ouvrez la bouche et bon appétit !



Est-ce une bonne idée de se nourrir d'insectes ? Cet article vous apprendra que vous en consommez sans doute déjà !
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Photo de profil de François Paquette

François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

9 réflexions au sujet de “Vous mangez déjà des insectes !”

  1. Je n’ai pas envie de manger des insectes, j’ai 74 ans et cette idée me répugne. Ce que je n’ai pas aimé dans votre article (alors que je les apprécie habituellement) c’est que j’ai l’impression que vous cherchez à nous convaincre, je veux garder mon libre-arbitre
    Sans rancune et à bientôt pour un nouvel article…que j’apprécierai 🙂
    H.H.

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    • Haha c’est plus à titre informatif qu’une invitation culinaire.

      L’avenir de l’humanité passe par là par contre, je pense pas qu’on y echappe.

      Merci Louise! Bon dimanche 🙂

  2. Pour moi manger des insectes ne me cause aucun problème. La nature nous apporte plein de bonnes choses à nous de les découvrir et laisser tomber nos préjugés.

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  3. J’ai mangé des crickets et autres sauterelles lors d’une dégustation. Bon une fois que le cerveau a fait la bascule ça se laisse manger de là à en faire mon quotidien il y a encore du chemin ! Et puis si on pouvait arrêter avec le pet des vaches ! 😄 Le pet humain est peut être moins nocif mais faut voir se qu’il fait à côté pour l’effet de serre ! 😉

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  4. Cette histoire de manque de nourriture est faux parce qu’il y a de plus en plus de gens obèses, trop gros, mal nourri. Si les gens de la cabale étaient moins gourmands, que la richesse était bien partagé, etc…, il y aurait de la nourriture en abondance pour tout les habitants de cette planète mais, malheureusement, il y a trop de profiteurs, de manipulateurs qui veulent détruire la planète par toutes sortes d’abérations, d’escroqueries imaginables pour faire peur afin d’anéantir le peuple. Pourquoi pas instruire la population a cultivé un potager et cuisiner les aliments de nos saison.
    J’en ai long à dire sur ces folies mensongères.

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    • Il y a effectivement assez de nourriture… et les insectes en font partie !
      Ceci dit, personne ne vous oblige à en manger. Même pas cette « cabale » imaginaire !

  5. Franchement vous voulez vraiment nous les rentrées dans la gorge!! Toute les raisons seront bonne!! Ils y’a de la nourriture pour tous le monde sur cette terre arrêtez là sur consommation et le gaspillage!! La population doit arrêter de vouloir des aliments parfaits!! Changer vos comportement face à la nourriture!! Il y’a des solutions il faut bien vouloir les voir et les mettre en application c’est une question de bon sens malheureusement ont ne réfléchis plus aujourd’hui 😡

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