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Petite histoire de la cabane à sucre

Découvrez la petite histoire de la cabane à sucre 🍁🥞

Des saucisses à l’érable, aux oreilles de crisse, en passant par tous les délices sucrés, la cabane à sucre fait le bonheur des petits et des grands depuis bien des années. Voici sa petite histoire en partant des premières récoltes de sève d’érable au 16e siècle jusqu’à aujourd’hui.

Qu’est-ce que la cabane à sucre?

Initialement, la cabane à sucre était une petite habitation, en forêt, servant à la production de sirop à partir de l’eau d’érable. Aujourd’hui, les cabanes à sucre ont beaucoup évolué, autant au niveau des infrastructures que des services offerts. Les cabanes dites « commerciales » proposent au printemps des services de restaurations et souvent plusieurs activités qui attirent de nombreux Québécois et les touristes. On y retrouve entre autres :

  • La forêt d’érable avec les sentiers et le système de récolte
  • Les infrastructures avec l’équipement de production
  • La cabane où les gens se rassemblent pour manger, écouter de la musique folklorique et danser
  • Des zones aménagées à l’extérieur pour toutes sortes d’activités dépendamment de la cabane à sucre

Dans sa plus simple expression, une cabane à sucre est un petit bâtiment rudimentaire ne servant strictement qu’à la fabrication du sirop. Au sens plus large, une cabane à sucre dite commerciale offre en plus des services de restauration et de réception qui sont particulièrement prisés autant par les touristes que par les locaux au printemps.

Source : https://lmlequebec.ca/cabanes-a-sucre-au-quebec/

D’où vient la cabane à sucre?

Historiquement, autour du 19e siècle, la cabane à sucre est l’endroit où l’eau d’érable était récoltée au printemps et bouillie pour en faire un sirop sucré, devenu aujourd’hui un des emblèmes de la province.

Cependant, les colons n’étaient pas les premiers à récolter l’eau d’érable. Certaines sources se sont prononcées sur les origines plus spécifiques du sirop d’érable. Les Abénakis, les Haudenosaunee et les Mi’kmaq seraient les premiers à récolter l’eau d’érable. Certains l’utilisaient pour cuire la viande et d’autres pour la conserver. Les techniques de récolte étaient plus rudimentaires qu’aujourd’hui. Les Autochtones entaillaient les arbres pour recueillir la sève qu’ils transformaient ensuite selon différentes méthodes. Bien qu’ils n’avaient pas l’équipement adéquat pour obtenir le sirop d’érable connu aujourd’hui, ils faisaient cuire la sève pour concentrer la saveur sucrée et obtenir un liquide plus sucré et savoureux. D’autres pouvaient laisser l’eau d’érable à l’extérieur pour que l’eau se congèle et se sépare du sirop qui sera ensuite récolté.

La période de récolte était appelée la « saison des sucres », la « lune d’érable » ou « le mois des sucres », tradition qui a survécu jusqu’à aujourd’hui.

Source : https://potagersdantan.com/2021/03/19/la-fabrication-du-sirop-derable-a-la-maniere-des-premieres-nations/

Son évolution au cours des siècles

Au 16e siècle, les premiers témoignages des colons sur ce liquide sucré commencent à se faire entendre. Le plus connu est celui de André Thevet, explorateur français, qui affirme que c’est « d’autant bon goût et délicat que le bon vin d’Orléans ou de Beaune ». C’est le début de l’évolution de la production de sirop d’érable.

Au 17e et 18e siècle que les témoignages traversent les océans et que les techniques de production du sirop d’érable se développent. Ils faisaient aussi des entailles dans les arbres, mais utilisaient des chalumeaux en bois plutôt que les tiges de tilleuls comme les Autochtones. Ils transportaient ensuite la sève dans les ancêtres des cabanes à sucre où elle sera chauffée dans des larges marmites pour être réduite en sirop. Au fil du temps, les techniques se sont développées et perfectionnées pour réduire le temps de cuisson.

Au 19e siècle, une vraie révolution se fait. Les chalumeaux en bois deviennent des chalumeaux en métal, les chaudrons sont plus résistants à la chaleur et l’évaporateur (améliorant la production) est inventé. À cette même époque, les cabanes où se faisait la cuisson ne semblent plus temporaires, mais deviennent des constructions plus permanentes se rapprochant davantage de ce que l’on connaît aujourd’hui.

Source : https://www.erudit.org/fr/revues/va/1967-n45-va1201526/58346ac.pdf

La cabane à sucre aujourd’hui

Les activités de la cabane à sucre se sont développées depuis le temps des Autochtones et des colons européens. Aujourd’hui, en plus de la production du sirop d’érable, les installations transforment le sirop en différents produits comme le beurre d’érable, la tire, le sucre, etc.

Leurs services se sont aussi développés. Généralement, une salle à manger est mise en place pour que les clients viennent déguster en compagnie de bons petits plats traditionnels à base d’érable dans une ambiance joyeuse et festive. Plusieurs proposent aussi des activités variées pour les petits et les plus grands.

Source : https://www.tourisme-monteregie.qc.ca/6-cabanes-a-sucre-a-visiter/?season=fall

Et ailleurs dans le monde…?

En 2022, le Québec comptait 13 300 producteurs et productrices acéricoles répartis entre 8 000 entreprises. Ils ont produit jusqu’à 211 millions de livres de sirop. En effet, 71 % de la production mondiale vient du Québec et le sirop est ensuite vendu dans près de 68 pays.

Petit fait intéressant : la consommation de sirop d’érable par habitant au Québec est de plus de 3,2 livres par an.

Source : https://ppaq.ca/fr/developpement-durable/economie-erable/

La cabane à sucre, une tradition québécoise


La cabane à sucre, cette place magique qui rassemble les Québécois et les touristes d’ailleurs. Mais d'où vient cette tradition? Qui a inventé le fameux sirop d'érable? Etc. Dans cet article, vous trouverez des réponses à vos questions sur l'histoire de la cabane à sucre. 🍁🍁🍁
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Lucrezia

Passionnée par les voyages, le sport, la nourriture et les arts, l'écriture est un moyen pour Lucrezia de s'évader dans d'autres mondes et partager ses découvertes. Arrivée d'Italie il y a presque 18 ans, on peut dire qu'elle a été charmée par le Québec et sa culture! Fun fact sur la jeune rédactrice : elle avait deux rats a-do-rables comme animaux de compagnie, Gin et Tonic.

4 réflexions au sujet de “Petite histoire de la cabane à sucre”

    • Le reste du Canada (Ontario, Nouveau-Brunswick) et la côte Est américaine. Il y en a de plus en plus au Vermont entre autres.

      Merci Christian et bonne fin de semaine 🙂

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