Ces mets particuliers vont gâcher votre appétit !

Il est à la fois agréable et enrichissant de découvrir de nouveaux plats, appartenant à des cultures qui nous sont étrangères. Souvent, il suffit d’avoir l’esprit ouvert pour oser essayer des mets qui nous apparaissent étranges, mais qui nous surprennent agréablement !

Par contre, certaines recettes font davantage appel au courage qu’à l’ouverture d’esprit pour oser y goûter. Accrochez-vous bien à votre estomac, nous allons explorer certains des mets les plus dégoûtants du monde !

Haggis

On commence en douceur avec ce plat typiquement écossais, qui rappellera des souvenirs à certains et en fera sourciller d’autres.

Le plat consiste en un mélange d’abats de mouton hachés, tels que le foie, le cœur, les poumons et les reins. On mélange la mixture avec quelques oignons et des céréales et on fait bouillir le tout – attention – dans l’estomac de l’animal ! On fait passer ce lunch douteux en le servant avec des navets ou des pommes de terre. Pas très ragoûtant, mais il paraît que ça donne du poil au menton !

Balut

Certaines personnes se refusent à manger de l’agneau ou du veau parce qu’ils éprouvent du remords à l’idée de manger un « bébé animal ».  Ils seraient bien déconcertés devant ce plat d’Asie du Sud-Est, que l’on peut décrire comme un fœtus de canard. Sa préparation est simple, mais sa consommation l’est moins, sauf si on y est déjà habitué ! On fait bouillir un œuf fécondé d’environ 18 jours, dans lequel se trouve un caneton pleinement développé, c’est-à-dire avec ses plumes, son bec et ses pattes. Après avoir cassé la coquille, on dévore l’oiseau d’une seule bouchée. Certains le préfèrent relevé avec un peu de piment ou l’assaisonnent avec une pincée de sel. On confère à cet encas des propriétés aphrodisiaques. Mais il y a fort à parier que le dégoût est l’effet le plus fréquemment provoqué !

Casu martzu

Si vous êtes rebutés par les fromages forts en goût et en parfum tels que le gorgonzola ou un bon bleu bien vieilli, ce n’est pas avec cette variété que vous devriez vous y initier. Peu de gens sont en mesure d’apprécier ce fromage, dont la fermentation est induite par des larves de mouches que l’on insère à l’intérieur de la meule. Oui, des larves ! En dévorant le fromage – en le digérant aussi -, les larves brisent les acides gras, ce qui donne au casu martzu une texture onctueuse, voire crémeuse. Le hic, c’est qu’au moment de le déguster, on y voit très bien les larves blanches d’environ 8 millimètres grouiller et même s’échapper du fromage ! Ce dégoûtant produit n’est pas disponible au Québec, mais si vous allez en Sardaigne, vous pourrez y goûter ! Il existe un fromage similaire en Corse portant le nom de casgiu merzu, qui signifie tout simplement : fromage pourri !

Oeuf de cent ans

Si vous avez l’occasion d’y goûter, ce hors-d’œuvre bien connu en Chine mettra votre volonté à l’épreuve, car ni son aspect ni son odeur ne sont de nature à vous mettre en confiance. Naturellement, nous sommes programmés à détecter les aliments gâtés susceptibles de nous rendre malades. Pour arriver à déguster cette délicatesse chinoise, il faut outrepasser cette programmation, car il s’agit ni plus ni moins d’un œuf pourri ! On place un œuf de cane cru dans un mélange de boue, de chaux, de riz, de cendre et de thé, auquel on ajoute du sel. Après quelques semaines ou quelques mois dans cette préparation, le blanc de l’œuf devient brun foncé ou noir et gélatineux, tandis que le jaune tourne au vert et prend une texture gluante. On décrit le parfum de cette merveille comme rappelant le soufre et l’ammoniaque. Autrement dit, ça sent la pisse ! Rares sont ceux qui craquent pour ce coco !

Œil de thon

Mangeriez-vous de l’œil ? Qui plus est, un œil de poisson, gros comme une balle de tennis ? L’image qui apparaît à votre esprit occidental à l’idée de manger un gros œil de poisson est assurément répulsive (N.D.L.R. à moi aussi) ! Mais au Japon, l’œil de thon géant est une délicatesse très appréciée. On apprête les yeux de thon en les braisant légèrement dans un mélange de sauce soja et de vin de riz. Parfois, on les fait plutôt sauter dans l’huile de sésame avec du gingembre. On rapporte que le goût des yeux de thon est fade et assez décevant. Est-ce que ça vaut le coup d’y goûter ? À vous d’y voir !

Kopi luwak

On termine avec un bon café. Un des meilleurs au monde. On le produit essentiellement en Indonésie, aux Philippines, ainsi qu’au Timor Oriental. Ce café exceptionnel est traité par des enzymes qui divisent les chaînes de protéines en acides aminés, ce qui rehausse l’arôme envoûtant de chaque grain.

Je vous entends penser : « c’est quoi l’attrape ? ». La voici :

Le processus de transformation décrit un peu plus haut se produit dans le tube digestif d’un petit mammifère à longue queue et à la fourrure tachetée ! Il s’agit de la civette, un animal de la taille d’un chat qui consomme les fruits du caféier. La pulpe du fruit est digérée par l’estomac et l’intestin, mais le noyau demeure intact et n’est que légèrement transformé par les sucs gastriques avant de ressortir… à l’autre bout !

Je vous offre une tasse de cacafé ?

Bon appétit… ou non !