Des pneus, ce n’est pas donné et ça, tout le monde le sait. Forcément, on est tenté d’essayer d’économiser quand vient le temps de faire cette dépense. Plusieurs vont se tourner vers le marché de l’usagé. Il faut alors redoubler de prudence, car un mauvais choix peut poser un risque pour la sécurité.
Il faut d’abord s’assurer que le pneu n’est pas trop usé. Les fabricants fournissent généralement des indicateurs d’usure coulés à même la semelle du pneu. Il s’agit de petits blocs de caoutchouc que l’on peut voir au fond des rainures. Lorsque le reste de la semelle arrive à égalité avec cette mesure, le pneu risque de ne plus pouvoir évacuer l’eau efficacement et n’est plus sécuritaire. Il faut le remplacer dès que possible.
L’hiver à l’année !
Certains choisissent de garder leurs pneus d’hiver pour la saison estivale. Mauvaise idée. Si vous faites ce choix dans le but d’économiser, il faut tenir compte du type de caoutchouc utilisé dans la conception des pneus d’hiver. Pour éviter que les crampons durcissent trop lors de grands froids et perdent leur mordant, on utilise un matériau beaucoup plus souple qui garde son élasticité. En contrepartie, il est plus friable et devient trop mou lorsque chauffé par le soleil estival. Résultat : il se désagrège beaucoup plus vite. L’hiver venu, vous pourriez avoir la désagréable surprise de réaliser que vos pneus sont trop usés pour passer l’hiver.
Outre l’économie plus qu’incertaine, il y a plus important encore. La sécurité. L’adhérence générale du pneu d’hiver est beaucoup moins bonne qu’avec un pneu d’été ou quatre saisons, sur de l’asphalte chaude. Les risques de perte de contrôle dans un virage et d’aquaplanage en sont grandement augmentés. De plus, la distance de freinage est dramatiquement plus longue. Si vous roulez à 100 km/h en été avec des pneus d’hiver, vous aurez besoin d’une vingtaine de mètres supplémentaires pour vous immobiliser. Pour éviter une collision, ça fait une énorme différence.
Des pneus d’été, ça existe encore ?
Les pneus d’été existent bel et bien encore, mais on en voit beaucoup moins sur le marché québécois. Ils ont laissé leur place aux pneus 4 saisons. Les rares exemplaires que l’on voit s’adressent à une clientèle qui recherche des produits hautes-performances pour des voitures sport. Le pneu 4 saisons classique est en fait le pneu 3 saisons dont les Québécois ont le plus besoin. Parce que disons-le, le véritable été est plutôt court ! Au printemps et en automne, on peut être confronté à des conditions de routes estivales et hivernales dans la même semaine ! C’est là que le pneu 4 saisons est le plus utile ! Cependant, pour l’hiver québécois, le pneu d’hiver reste une nécessité.
Il existe des pneus 4 saisons homologués pour l’hiver par Transport Canada, mais leurs performances dans la neige ou en cas de froid intense sont bien moindres que les véritables pneus d’hiver. On les identifie avec un pictogramme de flocon de neige encastré dans une montagne sur le flanc du pneu.
Savez-vous lire vos pneus ?
Il est recommandé d’installer des pneus de mêmes dimensions et capacités que les pneus d’origine du véhicule. Cependant vous pourriez avoir des besoins différents auxquels des pneus spécialisés peuvent répondre. Par exemple, de grosses charges à transporter ou une remorque à tirer.
Toutes les informations pertinentes dont vous avez besoin pour faire votre choix sont inscrites directement sur le pneu. Mais encore faut-il savoir le lire ! Décortiquons tous ces chiffres et ces lettres.
Sur la photo ci-dessus, on voit clairement le code 205/65R15 94T.
Le premier nombre (205), est la largeur du pneu en millimètres. Le deuxième (65), est un pourcentage qui calcule le rapport entre la hauteur des flancs et la largeur du pneu. Le R indique que le pneu est à carcasse radiale, ce qui est le cas pour pratiquement tous les pneus. Le nombre 15, est la mesure de la largeur de la jante en pouces. Le dernier (94), indique la capacité de charge du pneu.
La lettre à la fin (T), est l’indice de vitesse. Il indique jusqu’à quelle vitesse un pneu peu rouler de façon continue, sans risquer de surchauffer, de se désintégrer ou d’éclater. L’échelle qui nous intéresse se situe entre 150 km/h et 200 km/h. Elle est étalée entre les lettres P et H de l’alphabet. Pour les voitures hautes-performances, il va de soi que l’échelle s’étend bien au-delà de ces paramètres ! Le pneu de notre exemple plus haut a un indice de vitesse de T ce qui correspond à 190 km/h. Généralement, plus l’indice de vitesse est élevé, plus il aura une bonne tenue de route à n’importe quelle vitesse. Il est donc conseillé de tenir compte de ce facteur lors de l’achat de vos pneus. Mais plus l’indice est élevé, plus le pneu est cher…
Généralement, il est plus simple de remplacer ses pneus par des pneus neufs de même taille, mais lorsqu’on achète des pneus usagés ou que l’on souhaite donner un look à son pickup, mieux vaut savoir lire les pneus et évaluer leur usure avant de sortir son argent !
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Très intéressant et instructif, j’avais besoin de ces informations! Merci!
Merci Simone 🙂