Le 4 septembre 2012, survint un événement tragique qui secoua la société québécoise et marqua à jamais l’histoire politique du pays. Une tentative d’attentat visant Pauline Marois est commise au Métropolis à Montréal.
Cet événement tragique survient dans un contexte politique particulièrement significatif, alors que pour la première fois de son histoire, une femme est élue au poste de Premier Ministre du Québec. Cet acte terroriste, perpétré lors d’un rassemblement pour célébrer la victoire du Parti québécois aux élections provinciales, a marqué la politique québécoise à jamais.
Contexte historique et politique
Les élections provinciales de 2012 ont marqué un tournant dans l’histoire politique du Québec. Pauline Marois, leader du Parti Québécois, remporte une victoire historique en devenant la première femme à accéder au poste de premier ministre de la province. Elle met ainsi un terme au gouvernement libéral de Jean Charest, sur qui pèse des soupçons de corruption au terme de ses trois mandats consécutifs. Le retour du Parti Québécois ramène aussi la question de l’indépendance du Québec.
Richard Bain, un individu radicalisé
L’assaillant se nomme Richard Henry Bain, un individu que l’on décrit comme un homme autoritaire, très religieux et adoptant des opinions politiques radicales. Il était un fervent opposant à l’indépendance du Québec et avait exprimé à plusieurs reprises sa frustration envers le Parti Québécois. Ses motivations le soir de l’attentat étaient claires : il voulait semer la terreur et exprimer sa colère envers le gouvernement du Parti Québécois nouvellement élu.
Déroulement de l’attentat
Le soir du 4 septembre 2012, alors que les partisans du Parti Québécois célébraient la victoire électorale au Métropolis, Richard Bain fait irruption à l’entrée des artistes, armé d’un fusil d’assaut. Son intention était de s’en prendre à Pauline Marois, la nouvelle première ministre qui venait à peine d’être élue.
Avant même d’entrer, Bain met le feu au Metropolis et tire une balle qui atteint deux personnes. Le technicien Denis Blanchette est tué sur le coup par une balle qui poursuit sa trajectoire avant d’atteindre son collègue, Dave Courage. Le technicien de 27 ans est transporté à l’hôpital dans un état critique. Après une chirurgie d’urgence, son état se stabilise et il est déclaré hors de danger le lendemain. L’arme de Bain s’enraye, l’empêchant d’atteindre son objectif principal.
Pauline Marois est mise en sûreté par ses gardes du corps tandis que la police appréhende le terroriste, vêtu d’un peignoir et d’une cagoule. Au moment où Bain, menotté, est dirigé vers la voiture de police, il crie devant les caméras et les témoins présents : « Les Anglais sont arrivés ! Les Anglais sont arrivés ! » … « It’s gonna be fucking payback ! » … « C’t’assez ! » … « Wanna make trouble ? »
Il faut attendre au 23 août 2016 pour qu’une sentence soit prononcée contre Richard Bain. L’homme de 65 ans est reconnu coupable du meurtre de Denis Blanchette et de trois tentatives de meurtre. Il écope de 20 ans de prison.
Une expérience traumatisante
L’attentat au Métropolis a profondément choqué le Québec et a suscité une vague d’émotion et de solidarité à travers tout le pays. Les victimes de l’attaque, ainsi que leurs familles, ont été plongées dans un cauchemar dont elles peinent encore à se remettre. Les survivants ont dû faire face à des traumatismes physiques et émotionnels profonds, et beaucoup d’entre eux ont lutté pour retrouver un semblant de normalité dans leur vie.
Quatre d’entre eux ont intenté une poursuite contre la Sûreté du Québec et le Service de Police de la Ville de Montréal. Le juge a conclu qu’une faille majeure dans le plan de sécurité de la SQ et du SPVM a permis à Richard Henry Bain de mener son attaque. La somme de 292 000 $ est accordée en compensation aux survivants.
Une enquête approfondie a été menée pour identifier les motivations de Bain et les circonstances entourant l’attaque. Parallèlement, des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place dans tout le Québec pour prévenir de futurs actes de violence et protéger la population. Désormais, il faut tenir compte des menaces terroristes au cours des élections québécoises, autrefois si paisibles.
L’attentat au Métropolis demeure l’une des pages les plus sombres de l’histoire récente du Québec. Il rappelle cruellement les dangers de l’extrémisme et de la violence politique, ainsi que la fragilité de la démocratie et de la paix sociale. En s’attaquant à une élue, Richard Bain ne s’est pas seulement attaqué à des personnes, mais aussi à la démocratie elle-même.
Alors que le Québec continue d’avancer, il est essentiel de se souvenir de cette tragédie pour en tirer les leçons qu’elle nous enseigne.
Pauline Marois devenait la première femme à être élue au poste de première ministre. Le soir-même, elle échappait à un attentat meurtrier.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!