La nature ne se contente pas toujours de murmurer : parfois, elle siffle, hurle, gémit ou claque avec une intensité qui déconcerte. Certaines espèces ont développé des sons surprenants, souvent pour communiquer, intimider ou défendre leur territoire. Voici les animaux aux sonorités les plus surprenantes que j’ai pu trouver !
La marmotte d’Amérique

Au Québec, on l’appelle « siffleux » pour une bonne raison : ce gros rongeur pousse un sifflement strident lorsqu’il détecte un danger. Ce cri aigu, perçant et rapide sert à alerter ses congénères d’un prédateur approchant, comme un renard ou un rapace.
La marmotte vit dans les prairies, les clairières et les lisières forestières d’Amérique du Nord. Elle creuse des terriers complexes et hiberne une grande partie de l’année. Le sifflement provient d’un souffle rapide expédié à travers la glotte, amplifié par la cavité buccale ouverte. Il est si fort qu’on peut l’entendre à plusieurs centaines de mètres.
Un meme circule sur internet représentant une marmotte qui crie… de façon surprenante ! Il s’agit bien sûr d’une blague ! Le résultat est tout à fait hilarant !
Le bec-en-sabot du Nil

Oiseau énigmatique d’Afrique centrale, le bec-en-sabot fascine autant par son apparence préhistorique que par ses sons. Haut d’environ 1,20 m, avec un bec massif en forme de sabot, il vit dans les marécages et les zones humides du Soudan au nord de la Zambie.

Sa vocalisation la plus célèbre n’est pas un chant, mais un claquement sonore, semblable à une rafale de mitraillette AK-47. Ce « bill-clattering » est produit en frappant les deux parties de son énorme bec l’une contre l’autre. Il s’agit d’un signal territorial et social, souvent accompagné d’un gonflement de la gorge et de postures impressionnantes.
Ces sons secs, creux et puissants résonnent dans la végétation dense des marais, souvent au lever du jour. Leur origine mécanique (et non vocale) les rend encore plus surprenants.
L’indri

Ce grand lémurien arboricole est l’un des rares primates à chanter en duo ou en groupe. Vivant dans les forêts tropicales de Madagascar, l’indri émet des vocalises longues, modulées et plaintives, comparables à des klaxons qui s’étirent ou même une « balloune » qui dégonfle. Le son est si étrange et profond qu’on le compare parfois à une sirène de bateau.
Les indris chantent à l’unisson pour renforcer les liens familiaux et délimiter leur territoire. Leur chant peut durer jusqu’à trois minutes et porter à plus de deux kilomètres. Leurs cordes vocales particulièrement développées et leur cavité nasale large permettent cette résonance unique et mélancolique.
L’araponga

Dans les forêts tropicales du nord de l’Amérique du Sud, l’araponga, aussi appelé « cloche des bois », se distingue par son cri métallique et percutant. Ce cri, semblable à un système d’alarme de voiture ou une alerte « amber » démesurée, est l’un des sons naturels les plus puissants enregistrés chez un oiseau : jusqu’à 125 décibels, l’équivalent d’un concert de rock.
Le mâle se perche au sommet d’un arbre, bien en vue, et lance son appel juste à côté de la femelle, au risque de l’assourdir. Le son est produit par un syrinx extrêmement développé (l’organe vocal des oiseaux), combiné à une musculature thoracique robuste. C’est une performance de séduction aussi impressionnante qu’étrange.
Le wapiti

Le wapiti est un grand cervidé des montagnes rocheuses, des forêts boréales et des prairies ouvertes d’Amérique du Nord. Durant la saison du rut, en automne, le mâle produit un cri surprenant : un bugle, mélange perçant de hurlement aigu et de grondement grave, presque irréel. Lorsqu’on l’entend pour la première fois, on peut facilement le prendre pour un cri de monstre extra-terrestre tout-droit sorti d’un film de science-fiction !
Ce son, qui peut durer jusqu’à cinq secondes, commence souvent par une montée stridente, suivie d’un grognement guttural. Il est émis pour intimider les rivaux et séduire les femelles. Le wapiti utilise un larynx particulièrement long et flexible, ainsi que des poches d’air dans la gorge, pour amplifier ces vocalises à des kilomètres à la ronde. Entendre un wapiti bugler dans la brume matinale d’une vallée montagneuse est une expérience à la fois mystique et sauvage.
Le koala

Malgré son allure paisible et ses airs de peluche, le koala émet, surtout en saison des amours, des vocalisations gutturales proches du grognement d’un gros sanglier. Ces rugissements résonnent dans les forêts d’eucalyptus d’Australie la nuit venue, créant un contraste saisissant avec son apparence douce. C’est comme un câlinours qui rugit comme un fauve !
Ce son rauque est produit grâce à une paire de cordes vocales supplémentaires situées en dehors du larynx, dans la trachée, un phénomène rare chez les mammifères. Le résultat est une voix amplifiée à basse fréquence, capable de traverser de longues distances dans les bois, idéale pour avertir les autres mâles et attirer les femelles.
Il pourrait même se qualifier à titre de chanteur de death metal !
Vous verrez et entendrez qu'en ce qui a trait au sons que produisent les animaux, il ne faut pas se fier aux apparences !Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!