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Insectes piqueurs du Québec: comment les différencier?

On vous dit tout sur la différenciation des insectes piqueurs au Québec! 🦟

Ah ! Les joies de la nature ! Le Québec est riche en forêts en lacs et en rivières. Beaucoup de québécois en profitent en allant camper, pêcher ou faire de la randonnée. Il est difficile d’imaginer une plus belle fin de semaine que dans un chalet près d’un cours d’eau.

Cependant, il y a un prix à payer pour profiter des joies de la nature. Il faut accepter d’être la proie des insectes piqueurs sans merci qui nous harcèlent en grand nombre !

Suspect numéro 1

Connaissez-vous l’identité de ces agresseurs ailés ?

Examinons les principaux suspects !

Les Maringouins

Une armée de maringouins passent à l’attaque

Ces célèbres moustiques dont le nom est souvent précédé d’un juron bien senti comme dans « les tabar*** de maringouins » font partie d’une famille de plus de 55 espèces différentes de moustiques dont une trentaine piquent les humains.

On les retrouve souvent près des marais et autres sources d’eau stagnante. Seule la femelle pique pour se gorger de sang. Ensuite, elle dépose ses œufs dans l’eau. Les larves qui en sortent s’y développent avant de s’envoler à leur tour pour perpétuer le cycle. Les mâles ne piquent pas. Leur seul rôle est la reproduction.

La piqûre, capable de traverser les vêtements, est plutôt bénigne mais provoque tout de même une petite enflure locale et de désagréables démangeaisons. Dans certaines parties du monde, les moustiques sont d’importants vecteurs de maladies. Heureusement, l’hiver rigoureux du Québec ne permet pas ce phénomène.

Pour limiter leur reproduction sur votre terrain, asséchez toute accumulation d’eau qui stagne. Un seau, des jouets d’enfants, des pneus renversés, etc. Une simple flaque d’eau peut générer un grand nombre de ces bestioles !

Les maringouins sont surtout actifs du coucher du soleil jusqu’à l’aube. Autrement dit, leur période d’activité coïncide avec les meilleures heures de pêche, l’heure du souper sur le patio, du verre autour du feu de camp… En contrepartie, ils nous laissent tranquilles lorsqu’on se baigne à demi-nus lors d’une journée chaude et ensoleillée. Les câl*** de maringouins préfèrent le temps gris et les zones ombragées. De toute façon le shift de jour est pris par …

Les mouches noires

Une mouche noire assoiffée de sang !

Elles sont plus petites que les moustiques, mais non moins voraces. Des 80 espèces qui patrouillent les lacs et rivières, 30 d’entre-elles tenteront de vous mordre si elles en ont l’occasion. Elles traquent leurs proies tout au long de la journée, mais elle sont particulièrement agressives aux aurores et juste avant le crépuscule. Contrairement aux moustiques qui se reproduisent en eau stagnante, les mouches noires le font dans les eaux vives des lacs, des rivières ou encore des ruisseaux. On la retrouve en plus grande concentration dans les forêts de conifères qui habillent les régions en haute altitude ou dans le nord de la province.

Cette petite fatigante cible surtout l’arrière des oreilles, le cou et les chevilles. Elles se faufilent dans les vêtements, tournoient, bourdonnent, et finalement nous mordent ! Cette morsure que l’on repère grâce aux traces de sang et à l’enflure reste douloureuse de quelques heures à quelques jours. 

Bien qu’elle soit désagréable, elle ne pose généralement pas de danger. Il faut tout de même éviter de la gratter à répétition, ce qui peut finir par causer une infection cutanée. Dans de très rares cas, il peut se produire une réaction allergique pouvant être assez grave.

Les brûlots

Un brûlot sur le point de se faufiler dans vos vêtements !

Ces minuscules petites brutes sont les plus petits insectes piqueurs du Québec. Contrairement aux autres, les brûlots ne prennent pas de break ! Ils sont actifs de jour comme de nuit. Mais à la fin de l’après-midi, c’est l’heure de pointe ! Contrairement aux maringouins, ils sont trop petits pour piquer à travers les vêtements, mais ils compensent en se servant de leur petite taille pour se faufiler dans toutes les ouvertures. Ces petits effrontés parviennent même à passer à travers les mailles de la plupart des moustiquaires ! On les appelle brûlots à cause de la sensation de brûlure qu’inflige leur morsure. On compare cette dernière aux morsures de la mouche noire.

Les mouches à chevreuil

Une mouche à chevreuil en train de dévorer sa victime… une petite partie du moins !

Aussi appelées frappe-à-bord, ces dernières ressemblent aux mouches domestiques ordinaires. Mais elles mordent ! On les différencie des mouches domestiques grâce à la tache qui orne leurs ailes triangulaires. Elles harcèlent notamment les pêcheurs et les baigneurs. Elle tourne autour de la tête de sa cible pour réussir à se poser dessus. La mouche à chevreuil aime particulièrement mordre le cuir chevelu de ses victimes. Ou peut-être font-elles exprès pour nous obliger à nous donner des claques sur la tête… les petites baveuses !

Les taons

Ce taon vous veut du mal !

Ils sont la version hardcore de la mouche à chevreuil. Plus gros, plus voraces, plus méchants. Leur morsure est aussi plus douloureuse. Ils sont en quête de sang frais de juin à août et ce, à longueur de journée. Surtout par temps chaud. Ne pensez pas leur échapper ou les décourager de vous poursuivre en plongeant dans un lac, les taons adorent la peau mouillée ! À défaut de trouver des humains, ils se tournent vers le bétail.  On estime qu’au cours d’une journée, les taons peuvent soutirer jusqu’à un quart de litre de sang à un même animal. Une performance vampirique !

Auto-défense

Il existe des façons plus efficaces de se défendre contre les insectes piqueurs !

Même si ces insectes ne menacent pas notre vie, ils sont bien capables de gâcher les moments passés auprès de la nature. Aussi, il convient de se défendre contre ces petites brutes. La plupart des produits chasse-moustiques sont efficaces, bien qu’il ne soit certainement pas agréable de s’asperger de produits chimiques. Heureusement, il y a d’autres options comme des diffuseurs de type Thermacell, des appareils à ultrasons, des pièges à moustiques… Parfois une combinaison de produits peut s’avérer nécessaire dans une situation extrême comme une partie de pêche en Abitibi !

Il existe aussi des recettes-maison très efficaces et moins dégoûtantes que les produits en aérosol. Suivez ce lien pour les découvrir :



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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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