L’instinct de vie est vraiment puissant chez l’humain, et lorsque confrontés aux situations les plus extrêmes et désespérées, la plupart des gens font preuve d’une incroyable résilience afin de demeurer vivant, comme le prouvent ces neuf histoires de survie aussi étonnantes qu’inspirantes.
Mauro Prosperi

En 1994, l’ancien policier et pentathlète italien Mauro Prosperi participe au Marathon des Sables, une course de 250 km en cinq étapes dans le Sahara considérée comme la plus difficile au monde. Après qu’une tempête de sable aie déferlé pendant huit heures, le marathonien s’est endormi pour se reposer, mais s’est retrouvé à son réveil au beau milieu du désert, sans aucun point de repère. Puisque sa bouteille d’eau s’épuisait, il a survécu en buvant sa propre urine et en mangeant des chauves-souris. Dix jours plus tard et 39 livres en moins, il fût enfin retrouvé par des nomades algériens. Loin d’avoir appris sa leçon, il participera de nouveau à la compétition six autres fois par la suite.
La famille Robertson

Après avoir vendu sa ferme dans le centre de l’Angleterre, Douglas Robertson décide de réaliser un vieux rêve, et d’effectuer le tour du monde en voilier avec sa femme Lyn, son fils Douglas, sa fille Anne, et ses jumeaux de 9 ans, Neil et Sandy. Il parcourait le globe depuis déjà deux ans lorsque, le 15 juin 1972, un orque heurte son bateau et le coule. Douglas a juste le temps de récupérer un couteau, dix oranges, six citrons et quelques fusées éclairantes avant de monter à bord du canot de sauvetage. Dérivant dans l’océan Pacifique, la famille se nourrira uniquement de viande de tortue déshydratée et d’eau de pluie, avant d’être secourue au large du Costa Rica par un navire de pêche quelques trente-huit jours plus tard.
Juliane Koepcke

La veille de Noël 1971, l’avion à bord duquel Juliane Koepcke prend place se disloque à une altitude de 3 200 mètres sous la force d’un orage. Restée attachée à son siège, l’adolescente de 17 ans survit miraculeusement à la chute avec une fracture de la clavicule, une entaille au bras droit et l’œil droit tuméfié. Perdue dans la forêt amazonienne, elle suit un petit cours d’eau, mais ses nombreuses piqûres d’insectes finissent par s’infecter. Au bout de neuf jours, elle tombe sur un canoë amarré près d’un abri, dans lequel elle trouve de l’essence qu’elle verse sur ses plaies. Elle attend ensuite l’arrivée des secours. Quelques heures plus tard, des bûcherons la retrouvent. Elle est la seule survivante des 92 passagers et membres d’équipage de son vol.
Ricky Megee

Au volant de sa Mitsubishi Challenger, Ricky Megee traverse l’Outback australien en janvier 2006 pour se rendre à son nouvel emploi dans l’Australie Occidentale. Drogué par l’auto-stoppeur qu’il avait eu la gentillesse d’embarquer, il se réveille au beau milieu du désert. Cuisant le jour et gelant la nuit, il marche sans arrêt durant 71 jours et survit uniquement en mangeant des sangsues, des serpents, des fourmis, des lézards, et des plantes comestibles. Il se désaltère lorsqu’il trouve un point d’eau, mais la plupart du temps, il boit son urine après l’avoir refroidie pour en atténuer le goût. Megee a finalement été découvert à environ cinquante kilomètres de la station de Birrindudu par des ouvriers qui l’ont décrit comme un « squelette ambulant ».
Poon Lim

En novembre 1942, Poon Lim fait partie de l’équipage du navire britannique SS Benlomond. Après avoir quitté le port de Cape Town en Afrique du Sud, un sous-marin allemand U-172 l’intercepte et lui envoie deux torpilles. Le navire coule, et Lim est entraîné sous l’eau. Lorsqu’il refait surface, il aperçoit un radeau de sauvetage en bois, dans lequel il monte. Au début, le naufragé survit en buvant de l’eau et en mangeant la nourriture se trouvant sur le radeau, puis il se met à pêcher, à attraper des oiseaux de mer et à recueillir de l’eau de pluie dans un gilet de sauvetage en toile. Il réussit ainsi à survivre pendant 133 jours seul dans l’Atlantique Sud avant d’être secouru. Il vivra jusqu’à l’âge vénérable de 72 ans.
Beck Weathers

Le docteur Beck Weathers entreprend d’escalader l’Everest en mai 1996. À 27 000 pieds d’altitude, il perd temporairement la vue. Alors que ses compagnons entament la marche finale vers le sommet, il les attend sur place. Un blizzard s’abat, et en raison du froid extrême, Weathers tombe dans un coma hypothermique. Lorsque, contre toute attente, il se réveille, il réussit à redescendre au camp par ses propres moyens. Son nez ressemble alors à un morceau de charbon et ses joues sont noires. Après son évacuation par hélicoptère, son bras droit, les doigts sa main gauche ainsi que des parties de ses deux pieds, sont amputés. Difficile de pratiquer la médecine sans mains, mais au moins, le docteur est encore en vie.
Aron Ralston

Passionné de randonnée et d’alpinisme, Aron Ralston part en excursion dans les canyons de l’Utah le 26 avril 2003, mais néglige de prévenir ses proches. Après avoir emprunté un tunnel étroit, un énorme rocher de plusieurs centaines de kilos se détache et atterrit sur son bras droit. Aron se retrouve bloqué dans une crevasse, seul, avec un bras coincé sous le rocher et une petite caméra vidéo pour lui tenir compagnie. Pendant six jours et cinq nuits, il essaye, en vain, de soulever le rocher en utilisant ses cordes et ses mousquetons comme poulies. Il utilise son canif pour faire sauter des petits fragments du rocher et le décoincer, avant de résigner à couper son bras gangrené. Son histoire a fait l’objet du film 127 Hours de Danny Boyle.
José Salvador Alvarenga

En décembre 2012, José Salvador Alvarenga quitte les côtes mexicaines avec un ami pour une expédition de pêche au requin. Des vents violents entraînent leur bateau vers le large. Les moteurs tombent à court de carburant, et le navire, qui est dépourvu de radio, est emporté par le courant. Il dérivera pendant 438 jours, soit plus de quatorze mois, parcourant une distance record de 12 500 kilomètres. Alvarenga dit avoir survécu durant tout ce temps en se nourrissant de viande d’oiseau crue, de poisson, de sang de tortue et en buvant son urine quand il ne pleuvait pas. Ce régime alimentaire sera toutefois fatal à l’autre pêcheur, qui décède au bout de quatre mois. Depuis, l’homme a une peur bleue de l’eau. On le comprend.
L’équipe de rugby des Old Christians

Les joueurs de l’équipe de rugby des Old Christians de Montevideo se rend au Chili pour disputer un match à bord du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571 le 13 octobre 1972 lorsque l’avion s’écrase dans la cordillère des Andes. Sur les 45 passagers et membres d’équipage, 17 meurent sur le coup. Sans nourriture à 3 600 mètres d’altitude dans des conditions climatiques difficiles, les survivants prennent la difficile décision de manger les corps de leurs amis et parents morts et préservés par le froid. 12 d’entre eux meurent, dont 8 dans une avalanche. Les 16 personnes restantes seront finalement rescapées deux mois plus tard, dans ce qui a été qualifié de véritable miracle. Il s’agit de l’une des rares fois où le cannibalisme fût socialement acceptable.
Lorsque tout semble perdu, l’instinct de survie prend le dessus. Découvrez ces histoires vraies qui défient l’impossible.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!