Même si l’adage prétend que le crime ne paie pas, certaines organisations du monde interlope engendrent des revenus comparables à ceux des multinationales, et pour préserver fortune et pouvoir, leurs membres n’hésitent souvent pas à enlever, torturer et tuer. C’est le cas des dix groupes criminels suivants, comptant parmi les plus puissants, et les plus dangereux, de la planète.
L’Aryan Brotherhood
L’Aryan Brotherhood a été fondé aux États-Unis dans les années 1960 en réaction à la fin de la ségrégation dans les prisons. Pour être admis au sein de ce groupe prônant la suprématie de la race blanche et affectionnant les tatouages à saveur nazis, il faut évidemment être blanc, et avoir commis un meurtre. Avec des activités aussi diverses que la production et le trafic de drogue, la vente d’armes, les braquages de banque et l’extorsion, l’organisation est réputée pour sa violence sans limite. Bien qu’il représente moins de 1 % de la population carcérale, le gang serait à l’origine de 21 % des meurtres en prison. Seule la mort est une issue pour quitter ses rangs.
Les Hell’s Angels
Ce club de motards criminalisés fondé en 1948 à San Bernardino en Californie compte aujourd’hui quelques 440 chapitres répartis dans 52 pays. En plus de leur passion pour les motos Harley Davidson, le groupe s’adonne au trafic de stupéfiants, à la prostitution, à l’extorsion et au meurtre. C’est au Québec que la branche canadienne la plus agressive se trouve, et leur guerre de territoire avec les Rock Machine entre 1994 et 2002 a causé plus de 181 tentatives de meurtres, 84 incendies criminels, et 150 morts, parmi lesquels Daniel Desrochers, un garçon de 11 ans mortellement blessé par des éclats alors qu’il jouait près d’une jeep qui a explosé.
Les Triades chinoises
Étendant ses tentacules à travers le globe avec des activités illégales aussi diverses que la contrebande, le jeu, le trafic de drogue, le kidnapping et le meurtre, les Triades chinoises, fondées à la fin du 17ème siècle, sont l’une des plus vieilles organisations criminelles de la planète. Ils compteraient aujourd’hui plus de 250 000 membres. Sur le plan financier, les Triades auraient un chiffre d’affaires mondial de 200 milliards de dollars, soit plus de 17,7 % du PNB chinois, ce qui explique que les autorités ne les importunent pas trop. Devenu leur tête de pont en Amérique du Nord, le port de Vancouver leur sert de porte d’entrée pour le fentanyl, une drogue cinquante fois plus puissante que l’héroïne.
La Bratva
La Bratva a su profiter de la corruption et de la liquidation de l’armement de l’ancienne U.R.S.S. pour prendre une expansion massive et incorporer de nombreux responsables gouvernementaux à leur syndicat du crime. Ils sont ainsi devenus la plus puissante des mafias russes. En plus des crimes traditionnels (racket, trafic de drogue et d’armes, enlèvements et meurtres), le groupe a su s’adapter aux nouvelles technologies et excelle maintenant dans le cybercrime, notamment l’utilisation frauduleuses de cartes de crédit et le vol d’identité. Peu de temps avant son assassinat, l’opposant politique Alexandre Litvinenko a même affirmé que le chef de la Bratva entretenait de bonnes relations avec Vladimir Poutine.
Les Yakuzas
Héritiers du bushido (le code de conduite des samouraïs), les Yakuzas recrutaient autrefois leurs membres parmi les pauvres et les exclus de la société. Il s’agit d’un des rares groupes criminels à avoir pignon sur rue. Ils exercent la pratique du yubitsume, qui consiste à se couper le petit doigt en cas de manquement à son devoir, et une erreur impardonnable est punie d’un hara-kiri. Ils pratiquent le racket, réclamant des impôts aux entreprises en échange de leur protection, les jeux et les paris sportifs, le trafic de drogue et d’armes, et la prostitution. Les membres de cette mafia japonaise s’adonnent également à la spéculation immobilière et boursière, et on les soupçonne d’être responsables de la crise économique de 1990.
Le cartel de Sinaloa
Malgré des débuts modestes, c’est dans les années 1980, quand la CIA a utilisé ses services pour fournir la Contra nicaraguayenne en argent et en armes dans sa lutte contre le régime sandiniste, que le cartel de Sinaloa est devenu le plus puissant du Mexique. Les meurtres commis par le groupe pour éliminer la compétition impliquaient souvent des décapitations ou des corps dissous dans des cuves d’acide, et étaient parfois filmés et diffusés sur Internet comme un avertissement aux gangs rivaux. Son chef le plus célèbre fût Joaquín « El Chapo » Guzmán, un as de l’évasion. L’organisation compterait aujourd’hui pas moins de 100 000 hommes armés, et son chiffre d’affaires annuel tournerait autour de 3 milliards de dollars.
La ‘Ndrangheta
Si l’on connaît surtout le pendant sicilien de la mafia, la Casa Nostra, à cause d’œuvres comme Le Parrain, on est moins familiers avec sa voisine du sud de l’Italie, la ‘Ndrangheta. Ses membres sont connus pour être de fervents adeptes de la vendetta et pour faire régner la terreur. En plus du pizzo, un impôt forcé soutiré aux entreprises sous la menace et en échange d’une pseudo protection, l’organisation s’est longtemps spécialisée dans les enlèvements. Pour la seule année 2013, son chiffre d’affaires était estimé à près de 40 milliards de dollars américains, soit 3,4 % du PIB italien. Même le pape François les a dénoncés pour « leur adoration du diable et la captation du bien commun », en plus de souhaiter que ses membres soient excommuniés.
Los Zetas
Au Mexique, Los Zetas est composé d’anciens membres de l’unité nationale de lutte contre le narcotrafic qui ont changé leur fusil d’épaule. Leur puissance les a conduits à déclencher un bain de sang à la frontière mexicaine entre les cartels afin de contrôler eux-mêmes le trafic. Camps d’entraînements, kidnappings, massacres de centaines de migrants, arsenaux de guerre dignes des armées régulières, meurtres avec décapitation, assassinats de flics, de militaires, de politiques, corruption au plus haut niveau de l’État, rien n’est à leur épreuve. Le groupe organise des combats de gladiateurs entre les personnes qu’ils kidnappent. Le vainqueur est forcé de rejoindre l’organisation, sans quoi il est tué.
Les Mungiki
Créé au début des années 1990 afin de se protéger des partisans du président kényan Daniel Arap Moi, les Mungiki ont rapidement élargi leur domaine d’activité au racket et au meurtre. Dès 2007, le groupe s’est lancé dans des opérations à mi-chemin entre banditisme et crimes rituels, commettant des meurtres dont les victimes étaient retrouvées décapitées. Bien que les pratiques des adeptes des Mungiki soient peu connues, les villageois les décrivent comme monstrueuses, comme la séparation des membres des cadavres égorgés puis leur éparpillement dans les campagnes. Certains témoignages font état également d’autres rituels pouvant s’apparenter à la pratique du cannibalisme, et la mutilation sexuelle des femmes.
La Mara Salvatrucha
Créée à Los Angeles dans les années 1980 par des immigrants salvadoriens fuyant la guerre civile, la Mara Salvatrucha, aussi connue sous le nom de MS-13, s’est rapidement fait un nom en raison de sa brutalité. Le groupe utilise souvent des machettes plutôt que des armes à feu pour torturer leurs victimes, et brûlent des autobus avec les passagers encore à bord seulement parce qu’ils viennent d’un quartier ennemi. L’initiation des nouveaux membres consiste à être violemment battus pendant 13 secondes, et le châtiment pour essayer de quitter ses rangs est la peine de mort. L’organisation criminelle compterait aujourd’hui 80 000 membres répartis un peu partout à travers la planète, et a fait son apparition au Canada en 2007.
Elles opèrent dans l’ombre et dictent les règles du crime. Découvrez les organisations criminelles les plus puissantes et dangereuses.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!