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5 prisons où vivre est pire que mourir

Inimaginable : Les 5 prisons où vivre est un véritable cauchemar 😱

Chaque pays du monde a un système carcéral pour isoler les criminels du reste de la société. Malheureusement, dans certains pays, on ne souscrit pas à la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Dans certains pays, les droits des citoyens sont plus ou moins limités. Dans certains autres, ils sont tout simplement inexistants. Dans ces pays, des dictatures ou des théocraties pour la plupart, on constate des arrestations et des condamnations arbitraires et surtout des conditions de détention inhumaines.

Voici quelques-unes des prisons les plus déplorables du monde. Du moins, parmi celles qui sont connues.

Bang Kwang, Thaïlande  

La prison de Bang Kwang serait une des pires de la Thaïlande et même d’Extrême-Orient. Comme la majorité des prisons de cette liste, la surpopulation est l’un des problèmes qui contribue aux conditions inhumaines de détention qui règnent au sein de l’établissement. Un bon nombre de détenus de cette horrible prison sont condamnés à mort. Les autres y sont incarcérés pour de longues sentences. Les rares prisonniers qui survivent à leur séjour, restent marqués à vie par le traitement qu’ils ont enduré.

À Bang Kwang, on ne nourrit les prisonniers qu’une seule fois par jour. Généralement, on leur donne un bol de riz ou de soupe. Ils sont entassés dans des minuscules cellules et n’ont droit à aucun exercice. Jusqu’en 2013, on laissait des chaînes aux pieds des détenus pendant les trois premiers mois de détention soit, jusqu’à ce qu’elles causent des blessures qui s’infectent dans l’environnement insalubre de la prison. Le personnel, insuffisant, est composé de gardiens cruels et sadiques qui torturent les détenus de façon quotidienne. Pour les malheureux qui étaient condamnés à mort, les chaînes étaient carrément soudées autour des chevilles de façon permanente. Comble de cruauté, on annonce leur exécution aux détenus seulement deux heures avant de les mettre à mort.

Cette maison des horreurs est toujours opérationnelle et en fonction à ce jour.

Petak Island, Russie

Surnommée l’Alcatraz russe, la prison de Petrak Island en Russie est digne de la tradition des Goulags, ces infâmes camps de travail de Staline. La torture mentale est au centre de la politique de l’établissement. Si bien que la violence physique est plutôt rare. Toutefois, cela n’est pas dû à la sérénité des détenus. C’est plutôt parce qu’on s’applique à briser mentalement les prisonniers par un isolement extrême. Contrairement aux prisons surpeuplées, on s’assure qu’il n’y ait qu’un seul détenu par cellule afin qu’il ne puisse avoir de contact avec aucune autre personne. Ils sont même isolés des gardiens puisqu’ils passent 22 heures par jour dans leur petite cellule. Et quand ils n’y sont pas, on les enferme dans des petites cages à l’extérieur, comme des animaux qui attendent de passer à l’abattoir. Des luxes comme le chauffage, des livres ou même les toilettes leur sont refusés. Les prisonniers doivent se partager un pot de chambre que l’on fait passer d’une cellule à l’autre. L’absence d’hygiène contribue à la transmission de maladies dont la moitié des détenus souffrent.

En vivant dans de telles conditions d’isolement, les détenus perdent toute notion de la réalité, ils en oublient leur passé et même leur identité. Ils ne peuvent se confier à leurs proches que deux fois par année. Les familles qui les visitent ne voient plus qu’une personne brisée et méconnaissable.

Le camp 22, Corée du Nord

La Corée du Nord est une dictature impitoyable fondée sur le culte de la famille Kim. L’autorité des dirigeants est totale et les droits humains n’existent tout simplement pas dans la vie civile et encore moins en milieu carcéral.

Cette infâme prison, isolée du reste du pays rappelle les camps de concentration nazis de la 2e Guerre Mondiale. Tous les détenus qui s’y trouvent purgent une sentence à vie. Le plus souvent, ces gens ne sont pas de véritables criminels et ne sont pas violents. Ils ont été arrêtés de façon arbitraire après avoir commis une erreur qui a déplu au régime. Parfois, de simples soupçons suffisent à les condamner. En Corée du Nord, un procès juste et équitable et la présomption d’innocence ne sont pas des expressions populaires. Il n’est pas rare que l’on condamne aussi la famille de l’accusé par représailles ou pour s’assurer de tuer l’esprit rebelle dans l’œuf.

Au camp 22, s’entassent plus de 50 000 prisonniers composés d’hommes de femmes et d’enfants. Vous avez bien lu, des enfants aussi. Là-bas, on les soumet à une vie de travail forcé 7 jours sur 7, de 5h du matin jusqu’à 20h.

Le peu de temps qu’il reste aux détenus est consacré à réciter la propagande du parti au pouvoir. Selon les rares informations qui s’échappent du camp, on y pratiquerait toutes sortes de tortures dont certaines expérimentales. On estime que jusqu’à 2 000 personnes par année meurent d’épuisement ou de malnutrition au Camp 22.

Cachot de Runda, Gitarama, Rwanda

Après le génocide du Rwanda qui a coûté la vie à plus d’un million de Tutsis en 1994, il fallait rendre justice et arrêter les génocidaires. La justice rwandaise a dû traiter 1,9 million de dossiers qui ont mené à la condamnation de 800 000 personnes. Cela correspond à 1/5 de la population adulte de l’époque.

Pour incarcérer autant de gens, les autorités ont dû improviser et mettre sur pied des installations rapidement, en axant sur le volume de prisonniers sans se soucier des conditions de détentions. Évidemment, les prisons rwandaises se sont toutes retrouvées avec un grave problème de surpopulation.

En 1995, la prison de Gitarama n’échappe pas à ce phénomène. Conçue pour détenir 600 prisonniers, elle en contient plus de 6 000 ! La densité d’êtres humains à l’intérieur est telle que les détenus ne peuvent ni s’asseoir si se coucher dans les salles communes. Évidemment, cette proximité obligée favorise la propagation de maladies dont sont morts un millier de détenus dans la première année qui a suivi le génocide.

L’hygiène est complètement absente de l’établissement. Il n’y a même pas de toilette. Le sol est presque qu’entièrement couvert des excréments et de l’urine des prisonniers qui n’ont d’autre choix que de faire leurs besoins directement sur le sol, là où ils peuvent.

Prison de Palmyre (ou de Tadmor), Syrie

Cette prison est peut-être la pire de cette liste. Durant les années 80 et 90, elle sert principalement à enfermer les opposants politiques de Hafez el-Assad qui dirige la Syrie d’une main de fer. Il emprisonne, de façon systématique, quiconque se dresse contre son régime. Parmi ses opposants, plusieurs font partie des Frères Musulmans, d’autres appartiennent à des partis ou des associations communistes.

Le quotidien des prisonniers est composé de violences distribuées de façon aléatoire. Les gardiens choisissent un détenu au hasard, le battent presqu’à mort et passent au suivant. Des tortures horribles d’une cruauté inimaginable ont été rapportées dans l’établissement. Doigts écrasés, arrachage d’yeux, démembrements, décapitations… Les pires horreurs sont commises sur une base régulière. Tout semble conçu pour faire vivre aux détenus les pires souffrances, tout en s’assurant que la terreur est constante. La prison est fermée en 2001 puis réouverte en 2011.

Lorsque les djihadistes de l’État Islamique s’emparent de la ville en 2015, ils dénoncent les conditions extrêmes de l’établissement et le détruisent pour s’assurer que cette fois, la fermeture de la prison de Tadmor est définitive.

Lorsque même l’État Islamique est dégoûté de la violence d’une prison, il s’agît probablement de la pire jamais conçue.



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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

2 réflexions au sujet de “5 prisons où vivre est pire que mourir”

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