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Les taxes les plus insolites de l’Histoire

Il n'y a pas plus créatif qu'un gouvernement qui a besoin d'argent !

L’histoire de la fiscalité regorge d’anecdotes surprenantes sur des taxes et impôts qui, avec le recul, semblent pour le moins insolites. Certaines de ces taxes révèlent la créativité des gouvernements pour augmenter leurs revenus, tandis que d’autres traduisent les préoccupations sociales, culturelles ou économiques d’une époque. Certaines de ces taxes sont compréhensibles dans leur contexte historique, d’autres paraissent clairement abusives ou farfelues !

La taxe sur l’urine dans la Rome antique

Dans la Rome antique, sous le règne des empereurs Vespasien et Titus au Ier siècle après J.-C., une taxe inhabituelle est introduite sur l’urine. Les latrines publiques recueillaient alors l’urine qui était ensuite récupérée pour des usages commerciaux. L’urine qui contient de l’ammoniac, était utilisée comme agent nettoyant pour blanchir les tissus ou comme ingrédient dans le tannage des cuirs.

L’empereur Vespasien

Vespasien, confronté à une dette impériale importante, décide de taxer ce commerce. Ce geste est tellement marquant que l’expression « Pecunia non olet » (« L’argent n’a pas d’odeur ») lui est attribuée lorsqu’il justifie la taxe en affirmant que la provenance de l’argent importe peu.

La taxe sur les fenêtres et cheminées en Angleterre

Au XVIIe siècle, sous le règne de Guillaume III, l’Angleterre instaure une taxe sur les fenêtres. En 1696, ce prélèvement vise à financer les dépenses de l’État sans imposer directement les revenus ou les propriétés. Cette taxe fonctionne sur un principe simple : plus une maison compte de fenêtres, plus son propriétaire paie.

La taxe suscite une réaction mitigée. Les propriétaires les plus pauvres bouchent leurs fenêtres pour réduire leurs paiements, ce qui dégrade la qualité de vie et a des conséquences négatives sur l’hygiène et la santé publique.

Les taxes multiples de Pierre le Grand en Russie

Pierre le Grand

Pierre le Grand, tsar réformateur de Russie (1672-1725), est connu pour ses tentatives d’occidentaliser son empire. Mais il est aussi le champion des impôts créatifs !  Afin de financer ses vastes projets, il introduit une série de taxes extraordinaires. Les plus célèbres incluent la taxe sur les barbes, visant à encourager les hommes à adopter les styles occidentaux et à abandonner les longues barbes traditionnelles. Les hommes souhaitant conserver leur barbe devaient payer et recevaient un jeton comme preuve.

Cette pièce prouve que son détenteur a payé le droit d’être barbu !

D’autres taxes visent les éléments les plus quotidiens de la vie : les bottes, les ruches, les vêtements, les naissances, les mariages, et même les inhumations. Ces impôts multiples révèlent l’ingéniosité de Pierre le Grand pour générer des revenus, mais aussi sa volonté d’utiliser la fiscalité comme un levier pour transformer la société russe.

La taxe sur les Chinois au Canada

Au XIXe siècle, le Canada impose une taxe d’entrée spécifique aux immigrants chinois. Adoptée en 1885, cette taxe de 50 dollars par personne vise à restreindre l’immigration chinoise, considérée comme une menace économique par certains Canadiens. Le montant augmente avec le temps, atteignant 500 dollars en 1903, une somme exorbitante pour l’époque.

Certificat canadien de taxe d’entrée sur les chinois payée

Cette mesure discriminatoire reflète les tensions raciales et les préjugés de l’époque. Elle reste en vigueur jusqu’en 1923, lorsque le Canada adopte une loi interdisant presque complètement l’immigration chinoise. Ce n’est qu’en 2006 que le gouvernement canadien présente des excuses officielles pour cette taxe injuste.

La taxe de l’Arkansas sur les tatouages, piercings et électrolyses

En 2005, l’État de l’Arkansas adopte une taxe inhabituelle sur les services de modification corporelle, notamment les tatouages, le perçage corporel et l’électrolyse. Cette taxe de 6 % s’applique sur le coût total de ces services, suscitant des critiques de la part des professionnels du secteur et des clients.

Les responsables politiques justifient cette taxe en la présentant comme une source de revenus pour financer les programmes de santé publique. Cependant, elle est perçue par certains comme une tentative des conservateurs de stigmatiser les pratiques perçues comme « non conventionnelles ». Cette mesure reflète les débats contemporains sur l’utilisation de la fiscalité pour influencer les comportements sociaux.

La taxe sur les pets des vaches

Vous avez bien lu, l’Union européenne, dans le cadre de ses efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, propose une taxe sur les flatulences des vaches et d’autres animaux d’élevage. Cette mesure, envisagée au début des années 2000, repose sur le constat que les ruminants produisent de grandes quantités de méthane, un gaz très puissant dans le réchauffement climatique.

Bien que l’idée suscite des réactions mitigées, notamment de la part des agriculteurs qui la considèrent comme une charge supplémentaire injuste, elle souligne les efforts pour trouver des solutions innovantes aux problèmes environnementaux. Certaines versions de cette taxe existent déjà dans des pays comme le Danemark et l’Irlande, où les émissions agricoles représentent une part significative des gaz à effet de serre.

Une manifestation anti-taxe en Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande a aussi envisagé de taxer les gaz bovins, mais a finalement reculé en 2024 face à la féroce opposition des agriculteurs.

Ce qu’il faut retenir c’est que tout, je dis bien tout, se taxe. Tout dépend de la volonté et de la créativité des gouvernements. Comme on entend souvent : « Le gouvernement veut votre bien, et il l’aura ! »



Qu'est-ce qu'un gouvernement peut taxer ? Tout et n'importe quoi !
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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