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5 vestiges biologiques de l’évolution humaine

Un coccyx, ça sert à quoi sinon se faire mal ?

Le corps humain, comme celui de tous les vivants, est façonné par des millions d’années d’évolution. Cependant, certaines structures que nous possédons aujourd’hui sont devenues inutiles, vestiges d’un passé où elles jouaient un rôle crucial pour nos ancêtres. Ces structures vestigiales sont des témoins fascinants de notre évolution qui nous aide à comprendre comment notre espèce s’est adaptée à de nouveaux modes de vie.

Voici quelques exemples de parties de notre anatomie qui sont peut-être appelées à disparaître au cours des prochains millénaires !

Les amygdales

Tout le monde déteste cette procédure !

Les amygdales, situées à l’arrière de la gorge, font partie du système immunitaire. Elles servaient autrefois de première ligne de défense contre les infections en piégeant les agents pathogènes pénétrant par la bouche ou le nez. Chez les jeunes enfants, elles jouent encore un rôle actif dans le développement de l’immunité.

Avec l’évolution et l’amélioration de l’hygiène et des soins médicaux, le rôle des amygdales s’est réduit. De plus, leur présence est parfois plus nuisible qu’utile car elles sont sujettes à des inflammations fréquentes (amygdalites), au point qu’il est courant de les retirer chirurgicalement chez les enfants souffrant d’infections répétées.

Même si elles sont moins essentielles aujourd’hui, elles persistent encore dans notre anatomie. Il est possible qu’avec le temps, la sélection naturelle favorise des humains nés sans amygdales ou avec des versions plus petites et moins problématiques.

Les dents de sagesse

Cette dent vestigiale est de trop !

Les dents de sagesse sont un héritage de nos ancêtres préhistoriques, dont le régime alimentaire comprenait des aliments durs et non transformés, nécessitant une mâchoire plus large et plus puissante pour mâcher efficacement.

Avec l’évolution, la taille de notre mâchoire a diminué, principalement en raison de changements alimentaires. La cuisson et l’outillage ont rendu la mastication plus facile. Aujourd’hui, ces dents apparaissent souvent sans avoir suffisamment d’espace pour pousser correctement, ce qui entraîne des douleurs, des infections et des extractions fréquentes.

Chez certaines populations, de plus en plus de personnes naissent sans dents de sagesse. Il est probable que dans plusieurs milliers d’années, elles disparaîtront totalement de l’espèce humaine.

Le coccyx

Certains diront que le coccyx ne sert qu’à se faire mal lorsqu’on tombe sur le cul !

Nos lointains ancêtres possédaient une queue, qui leur servait à l’équilibre et à la communication lorsqu’ils se déplaçaient dans les arbres. Avec le passage à la bipédie, cette queue est devenue inutile et a régressé, ne laissant qu’un petit appendice. Bref, le coccyx est une très petite queue de primate !

Le coccyx ne joue plus de rôle actif dans notre équilibre ou notre locomotion. Il subsiste sous forme de quelques vertèbres fusionnées à l’extrémité de notre colonne vertébrale.

Le coccyx est encore relié à certains muscles et ligaments du bassin, ce qui lui confère une utilité mineure. Néanmoins, comme il n’est plus indispensable, il pourrait disparaître ou se réduire davantage avec le temps.

Les muscles arrecteurs des poils

Les muscles arrecteurs des poils sont responsables de la chair de poule. Chez les animaux à fourrure, ces muscles permettent de redresser les poils, créant une couche d’air isolante pour se protéger du froid ou rendant l’animal plus imposant face à une menace.

Chez les humains, dont le corps est devenu largement dépourvu de fourrure, cette réaction n’a plus d’effet thermique ni de fonction dissuasive. Elle se manifeste toujours sous l’effet du froid ou d’émotions fortes (peur, frisson musical), mais sans avantage pratique. Personne n’a l’air plus imposant lorsqu’il a la chair de poule !

Il y a toujours des exceptions à une règle !

Bien que leur impact soit minime, ces muscles persistent dans notre anatomie. À long terme, s’ils ne confèrent aucun avantage évolutif, ils pourraient s’atrophier ou disparaître complètement.

Les muscles des oreilles

Comme de nombreux mammifères, nos ancêtres étaient capables de bouger leurs oreilles pour capter les sons de manière plus efficace. Ces mouvements permettaient d’identifier rapidement une menace ou une proie. Avec le temps, l’évolution de notre mode de vie a rendu ce mécanisme obsolète. Nos oreilles sont fixes, et bien que certains individus puissent encore les bouger légèrement, cela ne présente aucun avantage fonctionnel.

Les muscles auriculaires existent encore, bien que souvent sous-développés. Il est probable qu’ils s’affaiblissent encore davantage avec le temps, devenant de simples traces dans notre anatomie future.

Pour apprendre comment Darwin a découvert le fonctionnement de l’évolution :



Comme toutes formes de vie, le corps humain est en constante évolution !
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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