La théorie de l’évolution, telle que formulée par Charles Darwin, représente une des avancées scientifiques les plus fondamentales de l’histoire de la science. En expliquant la diversité de la vie sur Terre par la sélection naturelle, Darwin a fourni une base solide pour comprendre comment les espèces évoluent et s’adaptent à leur environnement. Cette théorie est appuyée par une multitude de preuves reconnues et constitue le pilier central de la biologie moderne.
Seulement une théorie ?
En science, le terme « théorie » désigne une explication bien établie et largement acceptée pour un ensemble de faits observés et de phénomènes naturels. Contrairement à une hypothèse, qui est une supposition initiale, une théorie scientifique est soutenue par de vastes preuves empiriques et des recherches rigoureuses. La théorie de l’évolution de Darwin est l’un des meilleurs exemples de ce concept, car elle est corroborée par des preuves provenant de diverses disciplines telles que la paléontologie, la génétique et la biogéographie.
L’évolution des espèces par sélection naturelle est un fait.
La jeunesse de Charles Darwin
Charles Robert Darwin naît le 12 février 1809 à Shrewsbury, en Angleterre. Issu d’une famille aisée, il est le cinquième de six enfants. Son père, Robert Darwin, est un médecin reconnu, tandis que sa mère, Susannah Wedgwood, appartient à la célèbre famille de fabricants de porcelaine Wedgwood. Dès son plus jeune âge, Darwin montre un intérêt marqué pour la nature et les sciences.
Après avoir passé l’été en tant qu’apprenti auprès de son père, Charles entre à l’université d’Édimbourg en 1825 pour étudier la médecine. Cependant, il trouve les cours ennuyeux et les pratiques de chirurgie répugnantes. Il se tourne ensuite vers l’université de Cambridge, où il obtient un diplôme en théologie. Cependant, son véritable intérêt reste la nature, et il se lie d’amitié avec des professeurs comme le révérend John Stevens Henslow, un botaniste et grand spécialiste des insectes, qui encourage son intérêt pour les sciences naturelles.
Le voyage du HMS Beagle
En 1831, Darwin se voit offrir une place en tant que naturaliste non rémunéré à bord du HMS Beagle, un navire de la Royal Navy qui entreprend un voyage de cinq ans autour du monde. Ce voyage s’avère être une expérience déterminante pour Darwin. Il collecte d’innombrables spécimens de plantes, d’animaux et de fossiles, et observe les variations entre les espèces sur différentes îles et continents.
Les observations de Darwin aux îles Galápagos, où il remarque des différences subtiles mais significatives entre des spécimens de pinsons d’une île à l’autre, jouent un rôle crucial dans le développement de sa théorie de l’évolution par sélection naturelle. Ces variations semblent correspondre aux adaptations spécifiques des oiseaux à leurs environnements respectifs, suggérant que les espèces peuvent changer au fil du temps en réponse à des pressions environnementales.
Au cours du long voyage autour du monde, il découvre des centaines d’espèces vivantes ou fossilisées dont il envoie des échantillons à ses confrères en Angleterre. Il s’adonne aussi à des travaux de géologie qui contribuent à confirmer son hypothèse.
L’Origine des Espèces
De retour en Angleterre, Darwin passe plus de deux décennies à analyser ses notes et à développer ses idées. En 1859, il publie son œuvre maîtresse, « On the Origin of Species by Means of Natural Selection » (L’Origine des Espèces par le moyen de la sélection naturelle).
Dans ce livre, Darwin expose ses arguments selon lesquels toutes les espèces de vie ont évolué au fil du temps à partir d’ancêtres communs, principalement par le mécanisme de la sélection naturelle.
La sélection naturelle, selon Darwin, est le processus par lequel les organismes mieux adaptés à leur environnement survivent et se reproduisent en plus grand nombre, transmettant ainsi leurs traits avantageux à la génération suivante. Ce concept fondamental explique comment des variations apparemment aléatoires dans les traits des individus peuvent conduire à des changements significatifs dans les populations sur de longues périodes.
Opposition et controverses
À l’époque de Darwin, sa théorie de l’évolution suscite des débats intenses, notamment parmi les groupes religieux. Beaucoup voient la théorie comme une menace à l’enseignement traditionnel de la création divine, tel que décrit dans la Genèse. Cette opposition persiste encore aujourd’hui, avec certains groupes religieux continuant de promouvoir l’enseignement du créationnisme ou du « dessein intelligent » dans les écoles, comme une option équivalente à l’évolution. Mais évidemment, le créationnisme entre en opposition directe avec les principes scientifiques de la théorie de l’évolution.
Note : Ici au Québec ces groupes sont marginaux mais aux États-Unis, les groupes de pressions religieux sont très influents et dans certaines régions de la « Bible Belt » américaine, ils parviennent à leurs fins.
Cependant, malgré ces oppositions, la théorie de l’évolution s’est imposée comme un fondement de la biologie moderne. Les preuves accumulées depuis la publication de l’Origine des Espèces, issues de disciplines variées comme la génétique, l’embryologie et la biologie moléculaire, ont continuellement renforcé et affiné la théorie de Darwin.
L’impact de la théorie de l’évolution
L’impact de la théorie de l’évolution sur la science est profond et multidimensionnel. En biologie, elle fournit une explication unificatrice pour la diversité de la vie et les mécanismes sous-jacents des adaptations des organismes. En médecine, la compréhension des mécanismes évolutifs aide à suivre et à combattre les maladies infectieuses, qui évoluent souvent rapidement et développent des résistances aux traitements.
La théorie de l’évolution a également des implications dans l’agriculture, en guidant les pratiques de sélection des cultures et du bétail pour améliorer les rendements et la résistance aux maladies. Elle influence les domaines de la psychologie et de la sociologie en offrant des perspectives sur l’évolution du comportement humain et des structures sociales.
Les bénéfices modernes
Aujourd’hui, les principes de l’évolution sont appliqués dans de nombreux domaines scientifiques et technologiques. Par exemple, la recherche sur le génome humain utilise des concepts évolutifs pour comprendre les liens entre les gènes et les traits héréditaires, permettant ainsi des avancées en génétique médicale et en thérapie génique. La biotechnologie, également, s’appuie sur la compréhension des mécanismes évolutifs pour développer des organismes génétiquement modifiés qui peuvent produire des médicaments, des enzymes et des matériaux bio-industriels.
Darwin meurt le 19 avril 1882, à l’âge de 73 ans, à Down House. Par ses études, ses voyages, et ses observations minutieuses, a révolutionné notre compréhension du monde vivant. Sa théorie de l’évolution par sélection naturelle, bien que controversée à ses débuts, est maintenant soutenue par une quantité massive de preuves et constitue un des piliers de la science moderne. Malgré les oppositions religieuses persistantes, la théorie de Darwin continue d’éclairer notre compréhension de la vie et d’influencer diverses disciplines scientifiques, améliorant ainsi notre capacité à aborder les défis biologiques et médicaux contemporains.
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La théorie de l'évolution est plus qu'une simple hypothèse scientifique. Voyez comment elle a influencé la biologie, la génétique et plus.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!
Bonjour, cette théorie n’est plus valable aujourd’hui.
https://www.youtube.com/watch?v=eVP4gJjZSCw
SCIENCE : La mort est une illusion avec Philippe Guillemant, physicien du CNRS (plusieurs vidéos)
23 févr. 2017
Le fait que l’entropie augmente n’est vrai que pour un système isolé, ce n’est pas le cas pour les êtres vivants qui sont en perpétuel échange d’énergie avec l’extérieur. Dans une vision classique, les êtres vivants produisent de l’entropie en transformant des molécules complexes (glucose par exemple) en molécules simples (dioxyde de carbone) plus de la chaleur.
Il n’est pas démontré cependant que dans le système mis en évidence par la physique fondamentale cela suffise à maintenir l’entropie des systèmes vivants, car on a, affaire, a des échelles de grandeur des milliards de fois inférieur à l’échelle moléculaire. Voir les recherches de P Guillemant à ce sujet.