Le parcours de Charles de Gaulle, des tranchées de la Première Guerre mondiale à la présidence de la République, joue un rôle central dans les moments critiques de l’histoire de la France du 20e siècle. Les livres d’histoires seraient incomplets sans consacrer plusieurs pages à ce personnage légendaire qui a marqué son époque.
Charles de Gaulle naît le 22 novembre 1890 à Lille, dans une famille catholique et patriote. Dès son jeune âge, il se passionne pour l’histoire et la stratégie militaire.
Il intègre en 1909 l’Académie militaire de Saint-Cyr, où il se distingue par sa discipline et son intellect. Promis à une brillante carrière, il choisit l’infanterie, un corps qu’il juge proche du soldat et des réalités du terrain.
La Première Guerre mondiale
En 1914, de Gaulle est lieutenant au 33ᵉ régiment d’infanterie. Dès les premières batailles, il montre une bravoure exceptionnelle mais est blessé et fait prisonnier lors de la célèbre bataille de Verdun en 1916. Pendant sa captivité en Allemagne, il tente à plusieurs reprises de s’évader, mais il est repris à chaque fois. Il doit attendre l’armistice le 11 novembre 1918 pour recouvrer sa liberté. Ces années marquent toutefois son esprit et forgent sa vision du commandement et de la stratégie, qu’il approfondira dans des écrits militaires après la guerre.
Un théoricien visionnaire
Après la guerre, de Gaulle monte en grade et se distingue par ses réflexions stratégiques. Dans des ouvrages comme « Vers l’armée de métier » en 1934, il défend l’idée d’une armée moderne et mécanisée, misant sur les blindés et l’aviation. Ses idées, novatrices mais controversées, sont ignorées par une grande partie de l’état-major français, attaché à une stratégie défensive symbolisée par la Ligne Maginot. L’histoire donnera vite raison à de Gaulle…
La Seconde Guerre mondiale
En 1940, l’offensive allemande franchit (ou plutôt contourne) la Ligne Maginot et écrase l’armée française. Colonel à l’époque, de Gaulle est promu général de brigade et mène une contre-attaque victorieuse à Montcornet, mais l’effondrement général de la France est inévitable.
Opposé à l’armistice signé par le maréchal Pétain qui choisit de collaborer avec les nazis, de Gaulle s’exile à Londres et lance, le 18 juin 1940, son célèbre appel à la résistance sur les ondes de la BBC.
Cet appel, bien que peu entendu à l’époque, devient le symbole de la lutte contre l’occupation nazie.
À Londres, de Gaulle prend la tête de la « France libre », un gouvernement en exil rassemblant des résistants et des territoires coloniaux restés fidèles. Il organise les Forces françaises libres (FFL), qui participent à des campagnes décisives aux côtés des Alliés, notamment en Afrique du Nord, en Italie et lors du débarquement en Normandie en 1944.
Libération et reconstruction
Après la libération de Paris en août 1944, de Gaulle s’impose comme chef du Gouvernement provisoire de la République française. Il s’attèle à reconstruire un pays dévasté tout en réaffirmant l’indépendance française face aux puissances alliées, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni. Il joue un rôle clé dans l’épuration des collaborateurs et la réorganisation des institutions.
Cependant, ses relations tendues avec les partis politiques le poussent à démissionner en 1946. Il se retire à Colombey-les-Deux-Églises, où il observe la politique française sombrer dans l’instabilité sous la Quatrième République.
Le retour au pouvoir et la Cinquième République
En 1958, face à la crise algérienne et à l’effondrement de la Quatrième République, de Gaulle revient au pouvoir à la demande du président René Coty. Il rédige une nouvelle constitution qui renforce les pouvoirs présidentiels, inaugurant la Cinquième République. Élu président en 1959, il met fin à la guerre d’Algérie en négociant les Accords d’Évian en 1962 et accorde l’indépendance au pays.
De Gaulle s’efforce ensuite de redonner à la France sa grandeur. Il retire le pays du commandement intégré de l’OTAN pour affirmer son indépendance militaire, lance le programme nucléaire français, et prône une politique étrangère équilibrée, notamment en établissant des relations avec la Chine et en s’opposant à la domination américaine en Europe.
Charles de Gaulle était un homme franc qui ne craignait pas de prendre position publiquement. Il le prouve lors d’une visite au Québec en 1967. Lors de son discours sur la Place Jacques-Cartier à Montréal, il clame son appui à la cause souverainiste québécoise encore naissante. Créant un impair avec le gouvernement canadien, c’est avec confiance, qu’il clame « Vive le Québec libre ! » devant la foule en liesse.
Un colosse de l’Histoire
En 1969, de Gaulle démissionne après l’échec d’un référendum sur la réforme du Sénat et de la régionalisation. Il se retire définitivement à Colombey-les-Deux-Églises, où il rédige ses mémoires qui témoignent de sa vision historique et politique. Il meurt le 9 novembre 1970.
Aujourd’hui, Charles de Gaulle reste une figure centrale de l’histoire française. Ses idées sur l’indépendance nationale, son rôle dans la Résistance, et sa contribution à la modernisation de la France marquent profondément la mémoire collective. Des institutions, des monuments, et des lieux importants comme l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle portent son nom.
En terminant, voici quelques-unes des citations célèbres de l’immortel Charles de Gaulle :
Héros de guerre, politicien visionnaire et artisan de la Cinquième République, Charles de Gaulle est l'un des personnages les plus importants de l'Histoire de la France.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!
