L’explorateur français du XVIe siècle Jacques Cartier, joue un rôle clé dans l’histoire du Canada. Ce pionnier de la Nouvelle-France né en 1491 à Saint-Malo, est mandaté par le roi François Ier pour trouver une route vers l’Asie et découvrir des richesses. Au cours de trois expéditions entre 1534 et 1542, Cartier explore et cartographie des terres qui deviendront le berceau du Canada.
Premier voyage (1534) : La prise de possession

En avril 1534, Cartier quitte Saint-Malo avec deux navires, le Triton et le Goéland à bord desquels sont postés 61 hommes. Naviguant vers l’ouest, il atteint la côte du golfe du Saint-Laurent en mai. Lors de cette expédition, il explore les actuelles îles-de-la-Madeleine, qu’il nomme « Les Araynes* » à cause de ses centaines de kilomètres de plage. Ces îles marquent l’une de ses premières découvertes dans cette région.

*En vieux français, le mot « arayne » vient du terme latin « arena » qui veut dire « sable ».
Cartier navigue ensuite jusqu’à la baie des Chaleurs et établi des contacts avec les Autochtones, notamment les Mi’kmaq. Plus tard, il rencontre les Iroquoiens de Stadaconé (près de l’actuelle Québec).

En voulant désigner leur village, les Autochtones utilisent le mot huron et iroquois « kanata » que les explorateurs interprètent mal. Ils comprennent « Canada » et croient qu’il s’agit du nom du pays qu’ils viennent de découvrir.
Le 24 juillet, il plante une croix sur la péninsule de Gaspé, revendiquant le territoire au nom de la France. Ce premier voyage met en lumière le potentiel économique et stratégique des terres nouvellement explorées.
Deuxième voyage (1535-1536) : La découverte du fleuve Saint-Laurent

Lors de son second voyage, Cartier dispose de trois navires, la Grande Hermine, la Petite Hermine et l’Émérillon avec un équipage renforcé. En août 1535, il remonte le fleuve Saint-Laurent, guidé par les fils de Donnacona, chef iroquoien de Stadaconé, qu’il avait ramenés en France lors de son précédent voyage.

Cartier atteint Stadaconé (Québec) et se rend jusqu’à Hochelaga (Montréal). Émerveillé par les vastes terres et leur potentiel agricole, il est cependant arrêté par les rapides de Lachine, qui bloquent l’accès vers l’ouest et l’Asie qui obsède les explorateurs européens.

L’hiver rigoureux de 1535-1536 oblige l’équipage à séjourner à Stadaconé. Les relations avec les Iroquoiens se détériorent, notamment en raison des maladies introduites par les Européens et des tensions liées aux revendications territoriales.
Troisième voyage (1541-1542) : La tentative de colonisation

Lors de son dernier voyage, Cartier part avec une flotte importante et un mandat élargi : établir une colonie et exploiter les ressources. Il installe un camp à Cap-Rouge, près de Stadaconé, et nomme cet établissement « Charlesbourg-Royal ». Cependant, des conflits avec les Autochtones et des conditions climatiques difficiles rendent la colonisation impossible.

Les vestiges de cette colonie ont récemment été découvert. En 2005, des archéologues l’ont situé à Cap-Rouge et ont entamé des fouilles.
Cartier pense avoir découvert des gisements d’or et de diamants, mais ces pierres précieuses se révèlent être du quartz sans valeur. Découragé, il quitte les terres en 1542, laissant le projet de colonisation à d’autres.
La fin
Jacques Cartier retourne à Saint-Malo et se retire de la vie publique. Il meurt en 1557, probablement de la peste. Bien qu’il n’ait pas réussi à établir une colonie permanente ou à trouver une route vers l’Asie, ses explorations ouvrent la voie à la fondation de la Nouvelle-France au XVIIe siècle.

Cartier est reconnu comme l’un des premiers Européens à documenter les vastes territoires du Saint-Laurent et à interagir avec les peuples autochtones. Bien que ses relations avec ces derniers soient parfois marquées par des incompréhensions et des tensions, son rôle dans l’histoire du Canada reste fondamental.

Aujourd’hui, son nom est inscrit dans de nombreux lieux et monuments à travers le Québec et le Canada, rappelant son rôle de pionnier. Sa contribution est célébrée comme un jalon essentiel de la découverte et de la colonisation de l’Amérique du Nord.
En explorant le fleuve St-Laurent, Jacques Cartier a ouvert la voie à ses successeurs qui ont fondé la Nouvelle-France et ensuite, le Canada.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!