Les 10 plus gros succès québécois du box-office

Au Québec, le cinéma est subventionné, et s’ils remportent souvent des prix et du succès auprès de la critique, il est assez rare que les long-métrages d’ici rapportent beaucoup d’argent au box-office, mais c’est le cas des 10 films suivants, qui comptent parmi les plus lucratifs de l’Histoire de la province.

10-Aurore

L’histoire véridique de la petite Aurore Gagnon, décédée en février 1920 à l’âge de dix ans suite aux abus commis par sa belle-mère et son père, a marqué l’imaginaire collectif des Québécois au fer rouge. Ce drame historique a été porté une première fois au grand écran en 1952 avec la jeune actrice Yvonne Laflamme dans le rôle-titre, mais le réalisateur Luc Dionne a livré sa propre version en 2005. Son film a été vu par 706 811 cinéphiles, et a récolté plus de 970 000 dollars seulement durant le premier week-end de sa sortie.

9-C.R.A.Z.Y.

Porté par les performances inoubliables de Marc-André Grondin et de Michel Côté, C.R.A.Z.Y. est l’une des rares productions cinématographiques à avoir su conjuguer film d’auteur et succès commercial. En plus de remporter treize Jutra, onze prix Génie, d’avoir été élu meilleur film canadien au Festival International de Toronto en 2005 et d’avoir lancé la carrière internationale du défunt réalisateur Jean-Marc Vallée, quelques 785 634 spectateurs se sont déplacés en salle pour voir ce long-métrage racontant l’histoire d’une famille typiquement québécoise.

8-Les Boys III

Après trois années passées en France, Stan, l’entraîneur de l’équipe de hockey la plus connue du grand écran, retrouve enfin ses joueurs, mais un riche homme d’affaires fait une proposition aux Boys qui pourrait bien briser l’amitié liant le groupe d’amis. Sorti en 2001, le troisième volet de cette comédie sportive n’a peut-être pas été aussi populaire que les deux films précédents, ayant été vu par 910 743 personnes, mais à cause de l’augmentation du prix des billets, il a fait plus d’argent que le second film, avec des recettes de 6,1 millions de dollars au box-office.

7-Les Invasions barbares

Prenant place dix-sept ans après les événements du Déclin de l’empire américain, Les Invasions barbares de Denys Arcand est l’œuvre la plus récompensée de toute l’Histoire du cinéma québécois, et le seul long-métrage d’ici à avoir remporté l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2004. Il n’a pas seulement reçu des éloges de la part des critiques et une reconnaissance internationale, mais a également remporté un franc succès auprès du public, attirant 913 995 personnes dans les salles de cinéma de la province.

6-Les Boys II

Il est plutôt rare qu’une suite soit aussi populaire que le film original. Pourtant, avec 1 039 578 spectateurs, soit à peine 85 000 de moins que pour le premier volet, le public québécois a clairement été heureux de renouer avec les sympathiques personnages créés par Louis Saia. Les Boys II, qui transporte la célèbre équipe d’hockeyeurs amateurs en France, est tout de même parvenu à s’inscrire en sixième position des dix films les plus lucratifs du Québec, avec des recettes totalisant près de 5 millions et demi de dollars.

5-Les Boys

Au Québec, le hockey est plus qu’un sport national. Pour certains, c’est pratiquement une religion. Il n’est donc pas étonnant qu’un film sur le sujet ait remporté un tel succès commercial. Réalisé par Louis Saia et relatant l’histoire d’une équipe de hockeyeurs d’une ligue de garage, cette comédie parue en 1997 a été vue par 1 125 192 spectateurs, a empoché plus de sept millions de dollars en salles, et a donné naissance à trois suites, ainsi qu’une télésérie, ce qui en fait la franchise la plus populaire (et la plus lucrative) de l’Histoire de la province.

4-La Grande séduction

Toujours d’actualité avec la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau de la santé et les difficultés pour la population d’avoir accès à un médecin de famille, La Grande séduction est à classer dans la catégorie des films qui font du bien. Scénarisé par Ken Scott et réalisé par Jean-François Pouliot, le long-métrage relate les innombrables subterfuges des habitants de Sainte-Marie-La-Mauderne pour convaincre Christopher Lewis, un médecin montréalais en poste pour un mois, de s’installer définitivement dans le petit village. En plus des nombreux prix qu’il a reçu, 1 197 943 cinéphiles se sont déplacés pour le voir au cinéma.

3-De père en flic

Qu’arrive-t-il quand on jumèle Louis-José Houde, l’un des humoristes le plus populaires de sa génération, avec Michel Côté, l’un des plus grands comédiens québécois de tous les temps? Le succès évidemment! Combinant comédie, drame policier et relation père-fils, Émile Gaudreault a réussi à attirer plus de 1,2 millions de spectateurs (1 242 378 pour être exact) dans les salles de la province avec De père en flic, et même si la suite n’a pas rencontré le même succès, le long-métrage original restera gravé pour longtemps dans les annales du cinéma d’ici.

2-Bon Cop, Bad Cop

En 2006, les deux solitudes canadiennes ont enfin été réunies par Érik Canuel dans Bon Cop, Bad Cop alors que deux policiers, un Québécois (Patrick Huard) et un Ontarien (Colm Feor) sont obligés de collaborer ensemble après qu’un cadavre ait été découvert littéralement sur la frontière séparant les deux provinces. Quelques 1 320 394 cinéphiles se sont déplacés au cinéma pour visionner le premier volet de cette comédie policière, ce qui lui a valu des recettes de plus de 9 millions de dollars.

1-Séraphin, un homme et son péché

Les Belles Histoires des pays d’en haut ont eu beaucoup succès à la télévision de Radio-Canada, où la série a connu pas moins de 14 saisons et un total de 495 épisodes, ce qui était assez rare dans les années 1950-1960. Reprenant le rôle popularisé par l’acteur Jean-Pierre Masson, Pierre Lebeau interprète Séraphin Poudrier dans la version de Charles Binamé parue en 2002. Ayant attiré 1 341 602 spectateurs dans les salles de cinéma, il s’agit, jusqu’à maintenant, du plus gros succès au box-office de toute l’Histoire du cinéma québécois.