Les cinq pires films québécois de tous les temps

Les dangereux

Louis Saïa a puni les québécois en pondant cette navrante comédie d’action en 2002. Véronique Cloutier joue le rôle d’une vedette de la chanson qui se fait kidnapper après un spectacle. Son père décide d’envoyer son comptable niaiseux joué par Stéphane Rousseau pour remettre la rançon aux ravisseurs. Il s’ensuit une kyrielle de scènes d’action coûteuses et de jokes poches.

Le budget du film s’élève à 7,2 millions de dollars, une somme colossale pour un film à l’époque. La distribution se compose de vedettes de premier plan, ce qui pousse à se demander comment il est possible de faire un si mauvais film avec autant de talent !

Bande-annonce

Il y a même une chanson thème et devinez quoi ? Elle est pourrie !

Les Chats bottés

Ce chef d’œuvre de mauvais goût de 1971 est une gracieuseté de Claude Fournier. Le nanar met en vedette les Donald du cinéma québécois des années 70 : Donald Pilon et Donald Lautrec ! Ils jouent le rôle de deux colocataires qui recherchent une femme de ménage pour entretenir leur appartement. Après quelques scènes où ils reçoivent des candidates pour l’emploi, leur choix s’arrête sur un homosexuel très caricatural ou dans le vocabulaire du film, « une tapette française ». Le reste est une série de scènes tantôt comiques, tantôt érotiques, sans oublier les passages absurdes qui font ressentir de la gêne, voire de la honte empathique aux cinéphiles. Le tout enrobé d’un sexisme latent propre à la culture de l’époque. On y voit entre autres Janine Sutto portée par une brochette d’hommes nus lors d’un trip d’acide ! Mais ce n’est rien en comparaison du prochain navet que préparait Claude Fournier…

Extrait

Ce film est aussi assorti d’une affreuse chanson…

La pomme, la queue et les pépins

Claude Fournier récidive en 1974 avec un film encore plus douteux que Les Chats bottés. La pomme, la queue et les pépins ne s’élève guère plus haut que son prédécesseur. On pourrait même dire qu’il gît au fond de la poubelle cinématographique québécoise. Le film raconte l’histoire de Martial Roy (Donald Lautrec), un membre du Parti libéral nouvellement marié qui éprouve des problèmes érectiles. Et… C’est pas mal ça le film ! Les autres personnages se relaient dans des scènes qui dépeignent les québécois de l’époque comme des individus primaires, mal engueulés et dépourvu de savoir-vivre. De cette façon on suit les tribulations du pauvre impuissant qui tente par tous les moyens de régler son problème de bandaison. C’est finalement un sérum qui lui redonnera la puissance sexuelle qui lui faisait défaut.

« Débande-annonce »

Le personnage de Réal Béland est particulièrement dégueulasse !

Après-ski

Durant les années 70, les comédies érotiques se succèdent au Québec. C’est dans ce contexte que Roger Cardinal réalise Après-ski en 1971. Se succèdent à l’écran Daniel Pilon, Jacques Desrosiers, Pierre Labelle et Raymond Lévesque, René Angélil, Francine Grimaldi et plusieurs autres dans ce film pourri dont l’histoire n’est qu’une suite de prétextes à montrer les scènes de soft-porn encore pire que les films érotiques de Bleu-Nuit à TQS. En gros c’est l’histoire de moniteurs de ski qui couchent avec des filles. C’est tout. Y a vraiment rien d’autre à dire.

Si vous avez du temps à perdre, le voici au complet :

Angelo, Frédo et Roméo

Ce film est considéré, avec raison, comme le pire film québécois de tous les temps. On se demande encore ce que Pierre Plante avait en tête lorsqu’il a réalisé ce navet malodorant sorti en 1996. Tellement nauséabond que les comédiens principaux du film ne peuvent plus le sentir et encore moins s’en faire parler. Martin Drainville joue le rôle d’un individu insignifiant mais dont l’imagination débordante le pousse à s’imaginer en vedette dans différents films qui proviennent des quatre coins du monde. Pour mettre ses fantasmes en scène, on recourt à des genres de sketchs maladroit d’un humour très « tarte à la crème ». On assiste à des clichés épouvantables, à la limite du racisme. Par exemple, dans l’une des scènes, on voit Benoît Brière jouer un cinéaste asiatique de façon aussi caricaturale que dans les années 50. Brière plisse les yeux, expose ses incisives et imite un accent chinois dégradant. Et ça empire au cours du film où on manie le blackface et les clichés déplorables sans aucune retenue… ni aucun goût ! Mais bon, il ne faut pas juger les œuvres du passé selon les critères moraux du présent. Mais même en admettant ce principe, le film reste merdique peu importe l’époque où on l’a visionné.

Le film complet en mauvaise qualité en plus ! Vous tofferez pas 15 minutes !

Hors-catégorie

La Quatrième Dimension

Dans la catégorie « cinéma amateur » l’acteur-réalisateur Rogers Normandin remporte la palme haut la main avec son film grandiose « La quatrième dimension ». Histoire décousue, jeu des acteurs (très) amateur. Dialogues malaisants, effets spéciaux en carton. Il est difficile de suivre l’histoire de cette aventure du « Tom Selleck de Shawinigan » ! En bref, le film raconte l’histoire d’un homme qui acquiert le pouvoir de lire les pensées (dans le film on dit « deviner les pensées ») et surtout d’accéder à la quatrième dimension après avoir trébuché sur un aspirateur. Grâce à ses nouveaux pouvoirs, il peut même se téléporter à son gré. Rogers devient une sorte de redresseur de torts et de moralisateur qui prévient et combat le crime.

Le film est ponctué de petites histoires parallèles qui mettent en vedette des gangsters avec des chapeaux en plastique et des moments d’amour entre Rogers et sa blonde, (visiblement trop jeune pour lui) que le héros embrasse à maintes reprises de façon passablement dégueulasse.

Contrairement aux autres navets de cette liste, ce dernier vaut la peine d’être vu. Parfois, c’est tellement mauvais que c’en est fascinant. C’est définitivement le cas de ce film.

Bande annonce non-officielle

Le voici au complet en qualité optimale !

 Bon cinéma !