Repoussant sans cesse les limites de ce que l’on croyait physiquement possible, les athlètes ont le don d’inspirer la persévérance et le dépassement de soi chez leurs concitoyens. Si le Québec s’illustre depuis longtemps dans plusieurs disciplines sportives, les dix athlètes suivants comptent assurément parmi les plus remarquables des dernières décennies.
Aurélie Rivard

Née en 1996 à Saint-Jean-sur-Richelieu avec une main gauche sous-développée, Aurélie Rivard évolue dans le monde de la natation depuis 2012. En quatre participations aux Jeux paralympiques, elle a récolté 13 médailles, dont six d’or. Au fil des ans, elle s’est aussi illustrée aux Championnats du monde avec un total de dix-neuf médailles, ce qui en fait l’athlète canadienne la plus décorée de l’histoire des Mondiaux de paranatation, et sa carrière est loin d’être terminée. Aux jeux paralympiques d’été de 2024, elle a remporté 3 médailles : une d’argent au 100 m nage libre, une de bronze au 50 m nage libre et une d’or au 400 m nage libre.
Erik Guay

On dit que le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre, et c’est certainement le cas d’Erik Guay, né dans une famille de skieurs alpins. Sa mère est monitrice au Mont-Tremblant, et son père a entraîné l’Équipe du Québec féminine ainsi que l’équipe nationale. Son frère Kristian a fait partie de l’Équipe nationale du Canada, tout comme son petit frère Stefan. Erik quant à lui s’est taillé une place dans les disciplines de vitesse que sont la descente et le super G. Au cours de sa carrière, il a obtenu deux titres de champion du monde, est monté à vingt-cinq reprises sur le podium de la Coupe du monde, et a remporté le globe de cristal de super G en 2010.
Maxence Parrot

Né à Cowansville en 1994, Maxence Parrot, un adepte du snowboard et spécialiste des épreuves extrêmes comme le slopestyle et le big air, s’est illustré aux X Games tout au long de sa carrière avec 14 médailles, dont huit d’or. Atteint d’un cancer du système lymphatique en 2019, il a été forcé de se retirer de toutes les compétitions afin de suivre des traitements de chimiothérapie, mais a su effectuer un retour fulgurant. Moins de trois ans plus tard, il a en effet décroché une médaille d’or au slopestyle lors des Jeux olympiques d’hiver de Pékin en 2022, et une médaille de bronze la semaine d’après dans l’épreuve du big air.
Alexandre Despatie

Le plongeur Alexandre Despatie n’avait que 13 ans lors de sa victoire aux Jeux du Commonwealth de 1998, ce qui en fait le plus jeune médaillé de tous les temps à ce rendez-vous sportif. Cette performance lui a d’ailleurs valu d’être inscrit au livre des records Guinness. Loin de s’asseoir sur ses lauriers, il a poursuivi sur cette lancée, remportant deux médailles d’argent aux Jeux olympiques, neuf médailles d’or aux Jeux du Commonwealth, sans oublier ses trois titres aux Mondiaux, qui ont fait de lui le premier plongeur de l’histoire à avoir été champion du monde sur trois tremplins.
Charles Hamelin

Surnommé « La locomotive de Sainte-Julie », Charles Hamelin est un patineur de vitesse sur courte piste. Au cours de sa carrière, il a participé à cinq Jeux olympiques d’hiver et gagné six médailles, dont quatre d’or. Il est l’olympien masculin le plus décoré de l’histoire, à égalité avec le sprinteur Andre De Grasse. Il a remporté trente-huit médailles aux Championnats du monde (dont quatorze d’or), et a mené le Canada à cinq titres mondiaux de relais. Hamelin a également été vainqueur de la Coupe du monde 2014 et champion du monde 2018, obtenant ainsi tous les honneurs possibles dans ce sport.
Chantal Petitclerc

Alors qu’elle n’avait que treize ans, une porte de grange tombe sur Chantal Petitclerc, endommageant sa colonne vertébrale et la privant de l’usage de ses jambes. Plutôt que de se laisser abattre, elle se met à la natation afin de développer sa force physique et sa résistance. À 18 ans elle participe à sa première course en fauteuil roulant, une discipline dans laquelle elle se démarquera. Elle remporte 21 médailles (dont 14 d’or) en course en fauteuil roulant en cinq Jeux paralympiques. En 2008, elle détenait les records du monde et les records paralympiques dans cinq disciplines, soit le 100, le 200, le 400, le 800 et le 1500 m. Elle est considérée comme l’athlète la plus médaillée de l’histoire de l’athlétisme.
Laurent Duvernay-Tardif

Laurent Duvernay-Tardif est la personnification même de l’adage « un esprit sain dans un corps sain ». Étudiant la médecine à l’Université McGill tout en jouant pour leur équipe de football, il remporte le titre de meilleur joueur de ligne offensive du football universitaire canadien en 2013. Sélectionné par les Chiefs de Kansas City en 2014, il devient le premier joueur québécois à gagner un Super Bowl en 2020. Mesurant 6 pieds 5 et pesant 321 livres, ce n’est pas seulement toute une pièce d’homme. Il a également un grand cœur. En pleine pandémie de COVID-19, il a délaissé sa carrière sportive pour aller travailler dans un CHSLD.
Mikaël Kingsbury

Mikaël Kingsbury a commencé à skier à l’âge de quatre ans au mont St-Sauveur dans les Laurentides. Ce talent précoce s’est rapidement imposé en remportant l’épreuve de bosses à Beida Lake en Chine en décembre 2010. À moins de 20 ans, il est devenu le plus jeune skieur de bosses de sexe masculin à remporter le globe de cristal, remis au champion de la Coupe du monde. L’athlète obtient son premier titre de champion du monde à Voss en Norvège en 2013. Champion olympique en 2018 et octuple champion du monde, il détient le record de 142 podiums en Coupe du monde. Il a amplement mérité son sobriquet de « roi des bosses ».
Marie-Philip Poulin

Marie-Philip Poulin a su faire sa place dans un sport qui a longtemps été la chasse gardée des hommes. Après plusieurs années dans les ligues mineures, elle participe au championnat du monde des moins de 18 ans en 2008 et devient la meilleure marqueuse de l’équipe canadienne avec huit buts et six passes en cinq matchs. Au cours de sa carrière, elle a remporté quatre médailles olympiques, dont trois d’or à Vancouver en 2010, à Sotchi en 2014 et à Pékin en 2022, et une d’argent à Pyeongchang en 2018. Depuis 2024, elle est la capitaine de la Victoire de Montréal, et une véritable inspiration pour toutes les jeunes filles rêvant de jouer au hockey.
Georges St-Pierre

C’est pour apprendre à se défendre contre l’intimidation dans son milieu scolaire et développer sa confiance en soi que Georges St-Pierre apprend le karaté dès l’âge de sept ans. Plus tard, il se met à la lutte, et rêve de devenir champion de l’Ultimate Fighting Championship (UFC). Son souhait se réalisera, alors qu’il remporte le titre de champion des poids mi-moyens en 2006 et de 2008 à 2013, et champion des poids moyens en 2017. Il est aussi proclamé Athlète de l’année à trois reprises. Bien qu’il ait pris sa retraite en 2019, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands combattants en arts martiaux mixtes de tout l’histoire.
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