Montréal, ville de béton et de festivals, n’est pas seulement une jungle urbaine faite d’asphalte et de klaxons. Sous les lampadaires et dans les parcs, une faune diversifiée et parfois insoupçonnée s’épanouit. Certains de ces animaux ont appris à vivre en harmonie (ou presque) avec les humains, profitant des opportunités que la ville leur offre. D’autres restent discrets, mais bien présents. Voici huit espèces animales étonnamment bien établies dans l’île de Montréal.
La couleuvre brune

Petite et inoffensive, la couleuvre brune est un serpent discret qu’on peut croiser dans les parcs, les friches et les jardins urbains. Elle se faufile sous les rochers, les feuilles mortes ou les planches abandonnées. Elle se nourrit principalement de limaces, vers de terre et insectes, jouant un rôle essentiel dans la régulation de ces petites populations.

Adaptée aux environnements perturbés, elle apprécie la chaleur des surfaces artificielles. Toutefois, la perte d’habitats et l’urbanisation rapide mettent en péril ses populations locales. Heureusement, son tempérament calme et sa taille modeste la rendent facile à tolérer pour les citadins.
Le chevreuil

Le cerf de Virginie, plus couramment appelé chevreuil, fait désormais partie du paysage de certains parcs urbains, notamment dans l’ouest de l’île. Très adaptable, il trouve dans les boisés des refuges pour se cacher et se nourrir.



Son régime alimentaire est principalement composé de feuilles, de jeunes pousses, de fruits et de fleurs, ce qui n’est pas toujours apprécié par les jardiniers. En ville, les chevreuils sont devenus un sujet de débat : à la fois symbole de nature en ville et source de préoccupations pour la sécurité routière et la gestion des écosystèmes.
Le raton laveur

Le champion toutes catégories de l’adaptation urbaine : le raton laveur. Avec ses mains presque humaines et son masque noir digne d’un cambrioleur, il est partout. Toits, ruelles, poubelles : aucun recoin ne lui échappe.

Omnivore, curieux, intelligent et très habile, il n’a aucun scrupule à fouiller les déchets pour se nourrir. Il sait aussi ouvrir des contenants, dévisser des couvercles et entrer dans les greniers. Sa cohabitation avec les humains est donc parfois houleuse, surtout lorsqu’il s’installe dans un grenier ou fait des dégâts dans les jardins.
La tortue géographique

Présente dans les rivières et les milieux humides de l’île, la tortue géographique est une espèce plutôt discrète. Elle affectionne les eaux calmes bordées de berges sablonneuses où elle peut se prélasser au soleil.

Cette tortue se nourrit de mollusques, d’insectes aquatiques et de petits crustacés. Son nom vient du motif sur sa carapace, qui rappelle une carte topographique. Menacée par la pollution, la circulation nautique et la dégradation de ses lieux de ponte, elle demeure malgré tout une résidente peu connue mais précieuse du territoire montréalais.
Pour connaître les tortues du Québec :
Le pékan

Le pékan, un membre discret de la famille des mustélidés, est rarement vu mais bien présent. Ce chasseur agile fréquente les grands boisés, parfois même en périphérie de la ville.

Solitaire, il se nourrit de petits mammifères, d’oiseaux, de fruits et même de carcasses. Très silencieux, il préfère éviter les humains. Il joue un rôle important dans la régulation des populations de rongeurs. Malgré sa réputation de prédateur féroce, il est peu susceptible de s’attaquer à un animal domestique, sauf en cas de famine ou de provocation.
L’assapan

L’assapan, ou écureuil volant, est probablement l’un des animaux les plus méconnus de Montréal. Nocturne et arboricole, il se déplace en planant d’arbre en arbre grâce à une membrane entre ses pattes.


Il niche dans les cavités d’arbres et se nourrit de bourgeons, de fruits, de champignons et d’insectes. Silencieux et discret, il est rarement observé, mais bien présent dans les grands parcs boisés. Sa capacité à se mouvoir dans les hauteurs lui permet de rester à l’écart des dangers terrestres, humains compris.
Le renard roux

De plus en plus fréquent dans les milieux urbains, le renard roux s’est parfaitement intégré aux banlieues et aux grands parcs montréalais. Intelligent, méfiant et opportuniste, il sait tirer profit des milieux humanisés.

Son régime alimentaire est varié : petits rongeurs, oiseaux, insectes, fruits, et bien entendu… nos déchets. Il niche souvent dans des endroits calmes et peu fréquentés, comme les talus ferroviaires ou les zones industrielles. Il est important de ne pas le nourrir, au risque de le rendre trop confiant.
Le coyote

Le coyote est sans doute l’espèce qui a le plus surpris les Montréalais par sa présence. D’abord cantonné aux campagnes, il a peu à peu colonisé les grandes villes nord-américaines, Montréal comprise.


Très adaptable, il se nourrit de petits mammifères, de fruits et de restes trouvés dans les ordures. Il reste généralement méfiant envers les humains, mais peut devenir plus téméraire s’il est nourri ou s’il trouve des sources faciles de nourriture. Bien qu’il puisse susciter la crainte, les incidents sont rares, et les autorités recommandent de sécuriser les déchets et de ne pas laisser les animaux domestiques sans surveillance dans les zones à risque.

Montréal n’est pas seulement un lieu de vie pour ses quelque deux millions d’habitants humains. Elle l’est aussi pour une foule d’animaux, parfois discrets, parfois un peu trop à l’aise. Ces espèces, loin d’être des intrus, sont le reflet d’un écosystème urbain complexe et vivant.


La cohabitation harmonieuse dépend autant de leur capacité d’adaptation que de notre comportement. En respectant la nature en ville, en limitant les déchets accessibles et en évitant le nourrissage, on peut vivre en paix avec cette faune étonnante, et continuer de s’émerveiller qu’un renard puisse partager notre métro !
Certains de ces animaux sont bien connus tandis que d'autres se cachent habilement dans les profondeurs de la ville !Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!