7 reliques religieuses douteuses

Depuis des siècles, les reliques religieuses fascinent les croyants et attirent les curieux. Qu’il s’agisse de fragments de saints, d’objets sacrés ou même de parties anatomiques improbables, ces trésors spirituels sont souvent entourés de récits miraculeux et d’une dévotion sans faille. Mais certaines reliques, à mi-chemin entre la foi et le farfelu, soulèvent des questions pour le moins épineuses. Voici sept exemples fascinants qui illustre le caractère parfois absurde de la foi religieuse.

1. Le Mandylion d’Edesse

Le Mandylion d’Edesse est présenté comme un tissu sur lequel le visage du Christ se serait miraculeusement imprimé. Selon la légende, Jésus aurait essuyé son visage avec ce linge, laissant son image de manière surnaturelle. Une sorte de prototype du Saint Suaire, mais en plus modeste ou un selfie avant le temps !

Cette relique est conservée à la Sainte-Chapelle de Paris. Bien que son authenticité soit débattue depuis des siècles. On attribue au Mandylion des pouvoirs de guérisons miraculeuses et une capacité à repousser les envahisseurs. Cependant, beaucoup de personnes ont remis en doute l’hypothèse que ce morceau de tissu a vraiment essuyé le visage de Jésus.

Heureusement, l’événement a été capté en vidéo par Rock et Belles Oreilles !

2. L’empreinte de pied de Mahomet

À Istanbul, dans la Mosquée du Prophète, se trouve une empreinte de pied attribuée à Mahomet. Selon les croyants, le Prophète aurait laissé cette marque en montant au ciel lors de son voyage nocturne, l’Isra et Miraj.

Conservée dans un écrin somptueux, cette empreinte attire les pèlerins musulmans. On raconte qu’elle protège ceux qui la vénèrent et apporte bénédictions et prospérité. Cependant, une question demeure : Mahomet avait-il des pieds de géant ? Et comment a-t’il fait pour laisser une empreinte dans du MARBRE ? À moins que ça ne soit pas tout à fait vrai… 😉

3. La dent de Bouddha

La célèbre dent de Bouddha est précieusement conservée dans le Temple de la Dent, à Kandy, au Sri Lanka. Selon la tradition, cette canine aurait été récupérée sur le bûcher funèbre de Bouddha lui-même, rien que ça. Enfermée dans une série de boîtes dorées, la dent est visible uniquement lors de cérémonies spéciales. Elle est censée symboliser la sagesse infinie du Bouddha et protège le Sri Lanka des catastrophes naturelles.

Mais apparemment ça ne marche pas…

Certains observateurs qui on vu la taille impressionnante de la relique pensent qu’elle ressemble davantage à une dent d’éléphant… ou un morceau de bois taillé ! En tous cas, elle ne semble pas faire sa job d’empêcher les catastrophes naturelles…

4. Du lait de la Sainte Vierge

Oui, vous avez bien lu. Il existe des flacons contenant ce qui est censé être du lait maternel de Marie, la mère de Jésus. Ces reliques sont disséminées à travers l’Europe, mais une fiole célèbre se trouve à l’église de la Vierge Marie à Walsingham, en Angleterre.

Les miracles attribués au lait de la Vierge sont variés : fertilité retrouvée, guérisons inexpliquées et bénédictions diverses. Mais, franchement, comment a-t-on pu conserver ce lait pendant 2 000 ans ? Pasteurisation divine ou frigo céleste ? Mystère.

5. Le Saint Prépuce

Le Saint Prépuce, censé être le fragment de chair prélevé sur Jésus lors de sa circoncision, a eu une carrière mouvementée. À une époque, plusieurs églises à travers l’Europe prétendent posséder ce vestige sacré, chacune revendiquant l’authenticité.

Aujourd’hui, l’une des dernières reliques connues est conservée dans le village de Calcata, en Italie, bien qu’elle ait mystérieusement disparue dans les années 1980. On lui attribue le pouvoir de renforcer la foi et de guérir les maux spirituels. Mais soyons honnêtes : comment une si petite relique a-t-elle pu se retrouver en autant d’endroits différents ? À ce que l’on sait, il n’existait pourtant qu’un seul Jésus, donc une seule sainte bizoune !

6. La tête de Sainte Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne, mystique et docteure de l’Église, est morte en 1380 à Rome. Mais sa tête, elle, a pris des vacances. Selon la légende, ses fidèles de Sienne voulaient ramener son corps dans sa ville natale, mais les autorités romaines s’y opposaient. Résultat : ils décapitent leur héroïne et volent sa tête.

Aujourd’hui, cette relique horrifiante repose dans une niche dorée de la basilique San Domenico, à Sienne. Elle est vénérée pour ses pouvoirs miraculeux, bien que le reste du corps de Catherine soit toujours à Rome. Une situation étrange, mais qui n’effraie pas les pèlerins dévoués.

7. Le cœur du frère André

Au Québec, le cœur du frère André, célèbre pour ses miracles et son dévouement à Saint Joseph, est exposé à l’Oratoire Saint-Joseph à Montréal. Après sa mort en 1937, ce morceau de viande inerte est retiré du corps d’Alfred Bessette, dit Frère André, et préservé dans une urne spéciale pour perpétuer la vénération de ce saint homme. Pourquoi ? Parce que !

Le cœur de Saint André est devenu un symbole de foi québécoise, même si son extraction post-mortem soulève des questions éthiques. Mais, quand il s’agit de miracles, qui a besoin d’un code déontologique ?

Qu’elles soient authentiques ou non, ces reliques ont le pouvoir de stimuler la foi des croyants. Alors, qu’il s’agisse d’un prépuce multiplié ou d’une tête coupée, la foi n’est pas soumise à la logique. Et c’est sans doute le secret de son succès !