10 objets maudits

Est-il possible que, suite à un événement tragique subi par son propriétaire, un simple objet de tous les jours comme un tableau, une poupée ou un vase, soit imbibé d’énergies négatives au point de devenir le vecteur d’une malédiction? Si l’on se fie à la sombre histoire des dix items suivants, on serait porté à le croire…

La chaise maudite de Busby

Propriétaire d’une auberge portant son nom, Thomas Busby est condamné à mort pour le meurtre de son beau-père en 1702. Avant d’être pendu, il pointe du doigt sa chaise préférée et déclare : « Que la mort foudroie tous ceux qui oseront s’assoir sur ma chaise! ». Surnommé « fauteuil de la mort », l’objet attire les curieux à l’auberge, et en l’espace de trois siècles, on lui attribue une dizaine de décès parmi les imprudents ayant fait fi de la malédiction. En 1967, deux touristes y prennent place, et perdent la vie dans un accident de voiture quelques jours plus tard. Un charpentier pose ses fesses dessus, et meurt en tombant d’un toit. En trébuchant, la femme de ménage s’assoit malencontreusement sur le siège et décède peu de temps après d’un traumatisme crânien. En 2012, le musée de la ville de Thirsk achète la chaise, mais prend la (sage) décision de la suspendre à plusieurs mètres du sol afin d’éviter de funestes accidents.

The Anguished Man

Cet autoportrait aurait été réalisé par un artiste écossais anonyme qui a mélangé son propre sang à la peinture, et s’est suicidé peu de temps avoir l’avoir terminé. La rumeur affirme que l’esprit de l’artiste torturé serait lié à la toile depuis. Le tableau appartient à la famille de Sean Robinson depuis trois générations. Sa grand-mère le considérait maudit, et elle l’a enfermé dans le grenier durant vingt-cinq ans, ce qui ne l’a pas empêchée de voir la figure noire d’un homme déambuler dans sa maison la nuit et d’entendre d’étranges bruits, dont des gémissements et des hurlements. Quand Sean a hérité du tableau, il a été témoin des mêmes phénomènes inquiétants. De nombreux enquêteurs du paranormal ont examiné The Anguished Man. John Blackburn, le fondateur du groupe Mysteria Paranormal, confie que, de toutes ses années d’investigations surnaturelle, c’est l’objet le plus maléfique qu’il ait étudié.

Letta, la poupée gitane

Trouvée en 1972 dans une maison supposément hantée d’Australie par Kerry Walton, Letta a de quoi faire peur avec son visage hideux, son sourire grimaçant et ses yeux noirs. Dès que Kerry la rapporte chez lui, son chien se met à aboyer furieusement, cherchant même à la mordre. Les enfants s’amusent avec elle, mais le soir, ils hurlent de terreur lorsqu’ils la voient bouger toute seule. Kerry décide alors de s’en débarrasser. Dès qu’il la sort dehors, la pluie se met à tomber. Une fois rendu chez son nouveau propriétaire, il n’arrive pas à la faire bouger de la banquette arrière de sa voiture, même en tirant dessus de toutes ses forces. Selon des experts en occultisme qui l’ont examinée, la poupée aurait été fabriquée au 18ème siècle par un marionnettiste tzigane afin de recueillir l’âme d’un défunt. Sous son épaisse chevelure, constituée de véritables cheveux, se dissimule un crâne amovible contenant un morceau de cerveau humain. Incapable de s’en défaire, Kerry Walton l’a conservée, après l’avoir fait exorciser.  

Little Bastard

Tout le monde sait que l’acteur James Dean est mort dans un accident de voiture le 30 septembre 1955 alors qu’il n’avait que 23 ans. Ce qui est moins connu, c’est que la Porsche 550 Spyder qu’il conduisait, surnommée « Little Bastard », a continué de faire des ravages. George Barris rachète tout d’abord l’épave, mais le chauffeur du camion chargé de la livraison meurt écrasé par la carcasse. Le docteur William Eschrich acquiert ensuite le moteur et l’installe dans sa Lotus IX. Il donne la suspension et la transmission à Troy McHenry, un ami pilote de course. Lors d’un rodéo à Ponoma, les deux hommes sont impliqués dans un accident. Eschrich se retrouve en fauteuil roulant, et McHenry décède. L’entrepôt californien où la Spyder est stockée brûle le jour de l’anniversaire de Dean, mais la voiture s’en sort miraculeusement indemne. Son capot tombe toutefois sur un adolescent de 15 ans. En 1960, on décide de s’en débarrasser, mais le camion qui la transportait arrive vide au dépotoir. On ignore où elle est passée.

Le vase de Bassano

Fabriqué en Italie au XVème siècle, le vase de Bassano était le cadeau de mariage d’une jeune femme de la région napolitaine, qui fût retrouvée morte avec l’objet dans ses bras. Deux autres membres de sa famille ayant eu le vase en leur possession décèdent prématurément dans des circonstances nébuleuses. L’objet maléfique fût alors enterré et disparût jusqu’en 1988, lorsqu’un homme le trouve et le vend aux enchères. Un chirurgien l’achète, mais moins de trois mois plus tard, il succombe à une maladie mystérieuse. Un jeune médecin puis un archéologue en prennent possession, et tous deux connaissent le même sort. La famille de la dernière victime le jette par la fenêtre, où il passe à deux doigts d’atteindre un agent de la paix à la tête. Les policiers tentent d’en faire don à des musées, mais étant donné sa réputation, personne n’en veut. Les autorités auraient enfoui de nouveau l’objet maudit dans une région éloignée, où on espère qu’il ne sera pas déterré de sitôt.

Le miroir des Myrtles

Située à St-Francisville en Louisiane, non seulement la plantation Myrtles est-elle construite sur un ancien cimetière indien, mais plus d’une dizaine de meurtres ont eu lieu dans son enceinte, dont trois soldats de l’Union et l’avocat William Drew Winter, poignardé sur la galerie de la maison par un inconnu. En 1817, Sarah et Clark Woodruff se marient, et ont deux enfants. L’époux aux mœurs volages force l’une des esclaves de la plantation, Chloé, à se soumettre à ses exigences sexuelles. Pour se venger, celle-ci glisse du poison dans un gâteau d’anniversaire. Sarah et ses deux filles en mangèrent, et moururent dans des souffrances horribles. Depuis, on affirme que le grand miroir accroché sur les murs de la maison renfermerait leurs âmes. On peut parfois apercevoir leurs silhouettes ou l’empreinte de leur main à sa surface, ce qui a été photographié à de nombreuses reprises par des touristes visitant l’endroit.

Le numéro de téléphone bulgare

De tous les objets maudits, le plus inusité est sans doute un simple numéro de téléphone. En l’espace de seulement quatre ans, les trois personnes qui se sont vues assigner le numéro +359 888 888 888 en Bulgarie sont mortes. Le premier, Vladimir Grashnov, le président de la compagnie Mobitel, décède d’un cancer à l’âge de 48 ans. Le numéro est ensuite transféré à Konstantin Dimitrov, un chef mafieux qui sera abattu en 2003 à l’âge de 31 ans. C’est ensuite le trafiquant de drogues Konstantin Dishliev qui en deviendra le propriétaire. Lui aussi sera abattu alors qu’il mangeait dans un restaurant de la ville de Sofia en 2005. Même si deux des trois victimes étaient des criminels dont les chances de mourir jeunes étaient grandes, ces trois décès coup sur coup ont suffi pour alimenter la rumeur d’une malédiction et la compagnie a décidé de ne plus assigner le numéro. Si on le compose aujourd’hui, on reçoit un message disant qu’il n’est plus en service.

Le garçon qui pleure

Don Bonillo, un orphelin ayant vu ses parents périr dans un incendie, est recueilli par le peintre italien Bruno Amadio, qui l’utilise comme modèle pour sa toile Garçon qui pleure. Peu de temps après, son atelier passe au feu, et il chasse le jeune homme de sa demeure. Le tableau connaît un immense succès, et il est reproduit à des milliers d’exemplaires. En 1985, quatre ans après la mort d’Amadio, le quotidien The Sun rapporte que la maison d’un couple britannique fût victime d’un incendie, et que seule la toile fût miraculeusement épargnée par le sinistre. Quelques temps après, le journal reçoit des dizaines de témoignages rapportant des histoires similaires, dont celle d’un pompier de l’Essex. Même si des tests révèlent que le vernis utilisé sur les reproductions le rend pratiquement incombustible, la superstition l’emporte, et le journal organise un immense feu de joie au cours duquel des centaines de copies du tableau sont brûlées.

La boîte à Dibbouk

En 2001, l’antiquaire Kevin Mannis achète une cave à vin en bois dans une vente aux enchères organisée par une famille juive dont la grand-mère de 103 ans vient de s’éteindre. La petite-fille de la défunte lui explique qu’il vient d’acheter « la boîte à Dibbouk ». Dans la mythologie juive, un Dibbouk est un esprit ou un démon ayant la capacité de prendre possession d’un corps. Elle lui conseille de ne pas l’ouvrir, mais ne croyant pas au surnaturel, Mannis fait fi de cet avertissement. Les phénomènes surnaturels débutent alors. Une odeur pestilentielle flotte dans sa boutique, plusieurs objets se retrouvent par terre, et toutes les ampoules explosent. Kevin remise l’objet au fond de sa cave, mais il continue d’apercevoir une ombre fugace dans les recoins de sa boutique, et sent une curieuse odeur nauséabonde. Il vend l’objet à Brian Grubbs, qui est témoin lui aussi de phénomènes inexplicables. Jason Haxton, le dernier propriétaire de la boîte, prend contact avec des rabbins, qui scellent le coffret à nouveau. L’objet maléfique est conservé dans un endroit secret depuis.

La poupée Annabelle

Contrairement à celle qui a été créée pour les besoins du film The Conjuring et des trois long-métrages qui lui furent dédiés, la véritable Annabelle est une poupée Raggedy Ann trouvée dans une brocante par une mère de famille qui la donne en cadeau à sa fille dans la vingtaine. Celle-ci l’apporte à son appartement, et tout comme sa colocataire, elle constate que la poupée ne cesse de se déplacer et qu’elle ne se trouve jamais à l’endroit où elles l’ont laissée. D’après un médium, la poupée est hantée par l’esprit d’Annabelle Higgins, une fillette de sept ans morte à l’endroit où leur demeure a été construite. Quand la situation dégénère et que des taches de sang et des billets menaçants commencent à apparaître un peu partout dans l’appartement, les amies font appel au couple Ed et Lorraine Warren, qui leur explique que la poupée est en fait possédée par une entité démoniaque. Les Warren repartent avec Annabelle et l’entrepose à leur musée du Connecticut, où elle se trouve encore aujourd’hui, enfermée dans une prison de verre.