Lucien Rivard naît en 1914 à Montréal, il s’implique rapidement dans le milieu interlope et gravit les échelons du crime organisé grâce à son ingéniosité et à son audace. Il débute sa carrière criminelle dans les années 1940 en tant que cambrioleur et passeur de drogue.
À cette époque, il se spécialise dans le trafic d’héroïne, un commerce lucratif qu’il développe en collaboration avec la French Connection, un réseau international de narcotrafiquants contrôlé en grande partie par le milieu marseillais.
Au début des années 1950, il s’installe à Cuba, alors un paradis pour le crime organisé sous la gouvernance permissive de Fulgencio Batista. Là, il exploite un casino et poursuit ses activités de trafic de drogue. À La Havane, il côtoie des figures influentes du milieu criminel, notamment des membres de la mafia américaine.
Il profite du climat politique et des opportunités économiques qu’offre l’île pour faire fructifier ses affaires illégales. Toutefois, la révolution cubaine menée par Fidel Castro en 1959 met fin à ses opérations lucratives. Rivard doit fuir et se réfugie à Laval, où il poursuit son commerce illicite.
Profitant de la montée en puissance des opérations criminelles entre l’Europe et l’Amérique, Rivard joue un rôle clé dans l’acheminement de l’héroïne vers l’Amérique du Nord, facilitant le transport de la drogue entre la France, le Canada et les États-Unis. Il se forge une réputation de contrebandier efficace et fiable, ce qui lui permet d’étendre ses activités.
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De retour au Québec, il reprend ses activités criminelles avec encore plus d’intensité. Il diversifie ses opérations en se lançant dans le prêt usuraire et d’autres formes de contrebande. Son influence sur le milieu criminel québécois est grandissante, mais les forces de l’ordre, de plus en plus vigilantes face à l’ampleur du trafic de drogue, surveillent ses moindres faits et gestes. Finalement, en 1964, il est arrêté par la Gendarmerie royale du Canada pour son implication dans le trafic d’héroïne.
Son procès attire l’attention du public et des médias. Reconnu coupable, il est condamné à une peine de prison et incarcéré à la prison de Bordeaux, à Montréal, en attendant son extradition vers les États-Unis, où il doit répondre à d’autres accusations liées au narcotrafic. Toutefois, Rivard n’a pas l’intention de purger sa peine au complet !
Évasion
En mars 1965, il orchestre une évasion spectaculaire qui deviendra légendaire. Profitant d’un manque de surveillance après qu’il eût corrompu ses gardiens et de failles dans le système pénitentiaire, il s’évade en utilisant un boyau d’arrosage qu’il avait obtenu pour arroser la patinoire de la prison.
Sa cavale entraîne une vaste chasse à l’homme, captant l’imaginaire du public et mettant les autorités sous une pression immense. Pendant plusieurs semaines, il parvient à échapper aux forces de l’ordre en trouvant refuge chez des complices et en multipliant les stratagèmes pour semer ses poursuivants.
Son évasion déclenche un scandale politique majeur qui ébranle le gouvernement canadien. On découvre que Rivard a bénéficié de complicités, notamment grâce à des pots-de-vin versés à certains fonctionnaires corrompus. L’affaire prend une telle ampleur que le ministre de la Justice, Guy Favreau, est contraint de démissionner en raison des pressions et des révélations sur la corruption qui gangrène le système judiciaire et pénitentiaire.
Finalement, après plusieurs mois de cavale, Rivard est capturé et extradé vers les États-Unis, où il est jugé et condamné à une longue peine de prison. Il purge plusieurs années derrière les barreaux avant d’être éventuellement libéré et renvoyé au Canada.
Après sa sortie de prison, il adopte un profil plus discret et se retire du monde du crime organisé. Il passe ses dernières années dans l’ombre, loin des projecteurs qui l’avaient suivi pendant tant d’années. Lucien Rivard s’éteint en 2002 à l’âge de 88 ans, emportant avec lui les secrets de sa vie tumultueuse et criminelle.
Lucien Rivard a gravit les échelons du crime pour devenir un caïd international.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!
