Les 10 lieux les plus hantés du Québec

Existe-t-il une vie après la mort? Nous n’aurons peut-être jamais de réponse à cette question obsédant l’humanité depuis des temps immémoriaux, mais que vous croyiez aux fantômes ou que vous soyiez plutôt du côté des sceptiques, nous vous mettons au défi de visiter l’un de ces dix lieux, considérés comme les plus hantés du Québec.

Griffintown

Depuis le début des années 2000, on assiste à une gentrification de Griffintown, mais au 17ème siècle, le quartier, qui accueillait des dizaines de milliers de réfugiés irlandais fuyant la Grande famine ayant frappé leur pays, était pauvre et mal famé. En 1879, dans un immeuble situé au coin des rues William et Murray, une prostituée, Suzy Kennedy, décapita à la hache sa meilleure amie, Mary Gallagher, à la suite d’une dispute à propos d’un client. La police a retrouvé le crâne de la pauvre femme dans un seau. Depuis, le fantôme de Mary reviendrait hanter l’endroit tous les sept ans à la recherche de sa tête. Sa prochaine apparition est prévue pour le 27 juin 2026.

Les plaines d’Abraham

En plus de la fameuse bataille du 13 septembre 1759, qui a duré moins d’une demi-heure mais a fait 61 morts du côté des Français et 150 chez les Anglais, des exécutions effectuées devant public ont eu lieu entre 1763 et 1810 sur la butte-à-Nepveu, à l’endroit de l’actuel jardin Jeanne-d’Arc, dont la plus connue est sans doute celle de la Corriveau. Pas étonnant que l’endroit ait la réputation d’être hanté. Parmi les revenants observés sur les plaines d’Abraham, plusieurs personnes ont vu des soldats errant sur les plaines à l’aube, et la police a même reçu des plaintes des résidents voisins, qui affirment avoir entendu des tirs de canons pendant la nuit.

Le square Dorchester

Ne vous fiez surtout pas à ses airs bucoliques, puisque cet îlot de verdure, situé au centre-ville de Montréal, cache un terrible (et macabre) secret. Il est en effet construit en haut de l’ancien cimetière Saint-Antoine, où furent inhumées de nombreuses victimes du choléra, et quelques 70 000 squelettes seraient enterrés sous sa pelouse verdoyante, dont certains dans des tombeaux massifs. Le square est bien connu pour ses activités paranormales nocturnes. Au fil des ans, plusieurs personnes présentes sur les lieux ont éprouvé des malaises en entendant des voix marmonnant des prières, ou en voyant flotter d’étranges formes éthérées…

L’auberge Saint-Gabriel

Bâtie en 1688 par un soldat français, l’Auberge Saint-Gabriel est l’un des endroits les plus huppés de Montréal, mais il serait également l’un des plus hantés. Une petite fille et son grand-père seraient morts dans un incendie ayant détruit une partie de la bâtisse, et leurs fantômes se promèneraient encore dans les corridors. L’ancien propriétaire raconte qu’une nuit, alors qu’il était seul dans l’édifice, il a entendu les orgues et les harmoniums jouer d’eux-mêmes, et que des piles de papier s’envolaient, même s’il n’y avait pas de courant d’air. Les employés affirment qu’ils entendent parfois des murmures et des voix, alors que l’endroit est pourtant désert.

Le Château Frontenac

Emblème de la ville de Québec, le Château Frontenac n’abrite pas que l’hôtel Fairmont, et depuis sa construction en 1893, les manifestations paranormales s’y sont multipliées. Selon la légende, Louis de Buade, gouverneur de la Nouvelle-France au 17ème siècle, serait décédé en ce lieu le 18 novembre 1698 alors que sa fiancée se trouvait en Europe. Il la chercherait encore aujourd’hui, selon les clients ayant aperçu un fantôme portant des vêtements de l’époque. Pire, certains hôtes se sont réveillés en sursaut au milieu de la nuit en découvrant que le spectre d’une femme en robe de nuit s’était glissé dans leur lit.

La Cathédrale de la Sainte-Trinité

Première église anglicane à être construite hors de l’archipel britannique sur la Place d’Armes à Québec, les rumeurs affirment que la Cathédrale Sainte-Trinité est hantée des catacombes jusqu’au clocher. Lors de sa visite officielle en 1987, la reine Élisabeth II elle-même aurait signalé l’apparition d’une femme qui regardait en bas de la balustrade entre les deux colonnes du jubé. Il s’agirait du fantôme d’Iris Dillas, une religieuse morte en 1830 après y avoir été enterrée vivante. Encore de nos jours, des témoins affirment que l’orgue se met parfois à jouer tout seul, et d’autres auraient entendu les cris et les pleurs d’une femme pourtant invisible.

La maison Duggan

La maison Duggan est l’un des plus vieux bâtiments sur le campus de l’Université McGill. Certains avancent que l’endroit, construit à partir des pierres récupérées du château McTavish, est hanté par Simon McTavish lui-même. D’autres croient qu’il s’agit plutôt du spectre d’un travailleur ayant trouvé la mort alors qu’il démolissait le château en 1861. Plusieurs phénomènes troublants se déroulent en ses murs, tels que l’écho mystérieux de pas, ou le déplacement et la disparition d’objets. En 1990, une étudiante et son professeur ont aperçu la forme fantomatique d’une femme vêtue d’un jupon du 19ème siècle dans le haut de la cage d’escalier en colimaçon.

Morrin Centre

Le Morrin Centre abritait jadis la première prison commune de Québec. Les exécutions des détenus par pendaison avaient lieu devant public. Au total, 16 hommes ont été pendus au-dessus de l’actuelle Chaussée des Écossais, et selon plusieurs personnes ayant été témoins de phénomènes surnaturels, les esprits des criminels hantent toujours ce lieu. Même le directeur du Centre, Barry McCullough, raconte que, tard le soir, l’ascenseur démarre parfois tout seul. Une équipe de chasseurs de fantômes américaine s’y est rendue récemment, et a été en mesure d’y capturer des images vidéo de James Douglas, un ancien médecin chirurgien.

Le Château Ramezay

Le Château Ramezay est considéré comme l’un des lieux les plus hantés de Montréal. Les touristes signalent régulièrement des phénomènes paranormaux en ses murs: bruits de pas désincarnés, gémissements provenant du foyer et individus en costumes d’époque se volatilisant aussi subitement qu’ils sont apparus. Les membres du personnel rapportent aussi des expériences étranges, comme des tableaux tombant des murs, des meubles se déplaçant tout seuls, ou des chaises et des tables projetées à travers les pièces. Un technicien en muséologie a même réussi à capturer l’image floue d’un fantôme en photo.

L’asile de Sainte-Clothilde-de-Horton

L’asile de Sainte-Clothilde-de-Horton a connu son lot de tragédies. Selon les résidents de la région, les pires traitements étaient administrés aux patients de ce centre de réadaptation pour personnes souffrant d’un handicap intellectuel : lobotomie, séances d’électrochocs et soins expérimentaux. Douze d’entre eux sont d’ailleurs décédés au fil des ans. L’endroit a également été la proie de deux incendies, en 1959 et en 1988. Certains visiteurs affirment avoir observé des visions d’esprits et des apparitions des victimes du passé, qui errent toujours sur les étages. Bien que l’endroit ait été condamné, les amateurs de sensations fortes continuent encore de s’y rendre en grand nombre.