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De Gaulle – Vive le Québec Libre!

23 Juillet 1967, un discours « improvisé » du haut d’un balcon et quatre mots… Des mots qui sont passés à l’histoire, des mots qui représentent le destin de tout un peuple…

Mais ce discours était-il vraiment improvisé? En fait, de Gaulle avait mûrement réfléchi au but de son voyage. La raison officielle était la visite de l’Exposition universelle et les pontes du gouvernement canadien espéraient bien qu’il allait souligner le centenaire de la constitution, la fanfare l’a même accueilli en entamant « God save the queen » l’hymne britannique! Mais le général se disait que « nous n’avons à féliciter ni les Canadiens ni nous-mêmes de la création d’un état fondé sur notre défaite d’autrefois et sur l’intégration d’une partie du peuple français dans un ensemble britannique ». Il ne venait donc pas au Québec dans le but de faire du tourisme, mais bien de l’histoire… avec un grand H.

Tout au long de son parcours sur le Chemin du Roy, de Gaulle a préparé les Québécois à son grand discours, mais il ne savait pas encore sur quelle tribune il allait le prononcer… Car il a bien failli ne pas en avoir de tribune! Le maire Drapeau avait prévu faire passer son invité directement dans son bureau pour signer le livre d’or de la ville et ensuite le mener à une terrasse où l’attendaient quelques 600 notables. Pas de coup d’éclat, pas de « petits peuples »… C’était sans compter sur la hardiesse de Pierre-Louis Mallen, alors journaliste, qui espérait un grand moment! Mallen avait fait installer un micro sur le balcon car il se doutait bien que de Gaulle, en entendant la foule, viendrait la saluer. Mais dans l’après-midi, le maire vit un fil qui traversait le couloir et, voyant le micro, demanda qu’on l’enlève. Le technicien, pris entre son obligation d’obéir au maire et le travail qu’on lui avait demandé d’effectuer, débrancha donc ledit micro, mais le laissa dans un coin du balcon.

Lorsque le général sortit de l’ascenseur, il entendit la clameur de la foule massée devant l’Hotel de Ville, le maire l’aiguilla vers la droite, mais de Gaulle tourna à gauche, vers le balcon, en disant qu’il fallait bien qu’il leur réponde. Drapeau, sûr de lui, affirma qu’il n’y avait pas de micro là, mais malgré sa mauvaise vue, l’homme de 77 ans l’aperçut dans le coin et notre bon technicien qui se trouvait là (par hasard?) le lui brancha obligeamment. Le reste fait partie intégrante de notre histoire.

Alors, en cette journée de fête nationale, il faudrait peut-être s’attarder un peu sur les propos de ce grand homme qui a senti chez nous l’effervescence et le désir de s’affranchir du joug d’un pays qui n’est pas le nôtre et qui ne nous ressemble pas. Quarante ans plus tard, j’ai le goût de vous dire à vous, « gens du pays », Vive le Québec Libre!

Vive Montréal… Vive le Québec… Vive le Québec Libre… Vive le Canada français et Vive la France!



La fois où Charles de Gaulle s'installa au balcon de l'Hôtel de ville pour scander «Vive le Québec Libre»
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73 réflexions au sujet de “De Gaulle – Vive le Québec Libre!”

  1. C’est la première fois que j’entends le discours dans son intégralité. Il y a quelque chose de transcendent à écouter ces paroles qui viennent du coeur d’un homme qui a souffert pour son pays, et qui connait précisément ce que signifie la liberté d’un pays et de ses habitants.

    Merci pour ce moment d’anthologie de l’histoire Franco/Québécoise 😉

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  2. C’est aussi la première fois que j’entends ce discours dans son intégralité !!

    Je tiens juste à préciser que je suis Français et que je vis au Québec.

    Ce que je trouve très dommage quand j’entends les propos du Général de Gaulle, c’est que j’ai tout de même un peu honte. Je m’explique : le Québec et la France sont intimement liés depuis toujours mais quand je vois comment le peuple Québecois est tourné vers la France alors que l’inverse n’est pas vrai. Un exemple : il est plus facile de s’informer sur ce qui se passe en France au travers des médias Québécois alors que quand je rentre en France, beaucoup de personnes ne me parlent du Québec qu’au travers de ses clichés (Céline, Garou, l’accent Québécois, le froid, le sirop d’érable et j’en passe). C’est assez exaspérant et cela me fâche car j’ai parfois l’impression que les propos du Général n’ont pas été tenus par ses successeurs. Je pense qu’il y a un gros point à améliorer en France là-dessus.

    En attendant, merci pour ce fabuleux billet que j’ajoute de ce pas dans mes signets.

    Bonne Saint-Jean Baptiste !!

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  3. Merci pour l’information sur les moments qui ont précédés le fameux « vive le québec libre ! ». Cette portion de son discours a ravivé l’espoir de bien des Québécois d’enfin faire du Québec un pays. Est ce toujours ce qui est souhaitable aujourd’hui ? Ayant moi-même déjà voté Oui, je dois dire que je n’en suis plus certaine… Ce fut une grande découverte pour moi de voir combien de francophones tentaient de faire survivre la langue française hors Québec que je suis maintenant d’avis que l’union fait la force. Il est vrai que les Québécois sont différents des autres Canadiens. Je me demande toujours si les Albertains se disent différents des Ontariens bien qu’en majorité ils parlent la même langue.

    Comme je le dis dans mon blogue, la Saint Jean Baptiste et le drapeau Québécois ne sont pas synonime de séparation ! Il est triste que ce soit cette image qui soit projettée. Bien que je suis beaucoup plus Québécoise que Canadienne, j’aimerais tellement que les minorités francophones hors Québec sentent que nous les Québécois nous sommes une base solide sur qui ils peuvent compter dans le but de promouvoir le français et de faire chaque jour un pas de plus pour démontrer que le français est là pour rester au Québec et partout au Canada.

    Bonne Saint-Jean à tous les français hors Québec et à ceux d’ici bien entendu !

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  4. Pour les gens qui s’intéressent à ce moment de l’Histoire québécoise, où le maire Drapeau a voulu empêcher De Gaulle de s’adresser à la foule, je vous invite à emprunter le troisième boîtier de la série « La boîte noire » à la bibliothèque de l’UQAM ou de l’UQTR.

    Ce documentaire est une production québécoise réalisée en 2000 par Ad Hoc Films, pour le compte de Télé-Québec, dans le cadre de la série télévisée « La boîte noire ». – http://www.telequebec.tv/emissions/boitenoire/

    « Le maire Drapeau avait prévu faire passer son invité directement dans son bureau pour signer le livre d’or de la ville et ensuite le mener à une terrasse où l’attendaient quelques 600 notables. Pas de coup d’éclat, pas de “petit peuple”… C’était sans compter sur la hardiesse de Pierre-Louis Mullen, alors journaliste, qui espérait un grand moment! Mullen avait fait installer un micro sur le balcon car il se doutait bien que De Gaulle, en entendant la foule, viendrait la saluer. Mais dans l’après-midi, le maire vit un fil qui traversait le couloir et, voyant le micro, demanda qu’on l’enlève . Le technicien, pris entre son obligation d’obéir au maire et le travail qu’on lui avait demandé d’effectuer, débrancha donc le dit micro mais le laissa dans un coin du balcon.

    Lorsque le général sortit de l’ascenseur, il entendit la clameur de la foule massée devant l’Hotel de Ville, le maire l’aiguilla vers la droite mais De Gaulle tourna à gauche, vers le balcon, en disant qu’il fallait bien qu’il leur réponde. Drapeau, sûr de lui, affirma qu’il n’y avait pas de micro là, mais malgré sa mauvaise vue, l’homme de 77 ans l’aperçut dans le coin et notre bon technicien qui se trouvait là (par hasard?) le lui brancha obligeamment. Le reste fait partie intégrante de notre histoire. »

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  5. Ce n’est pas la première fois que j’entends ce discours. Je l’avais entendu en direct en 67 entre autre. À chaque fois que je l’entends depuis, je me remémore les émotions de l’époque, l’espoir que nous avions en une possible indépendance; mais je me sens aussi honteux parce que cet idéal, ce rêve, je le sais est à jamais perdu. Et, contrairement à ce qu’en a dit à l’époque pépé Parizeau, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-même.

    On me trouvera sans doute pessimiste mais je ne suis que réaliste. Avec le dernier référendum s’est éteint toute possibilité d’indépendance pour le Québec. Plus jamais le momentum ne se reproduira. C’était un rêve et comme tous les rêves, il n’a pas résisté au réveil. The show must go on! On peut maintenant recommencer les « parades » de la St-Jean.(De parade, se dit de ce qui est moins pour l’usage que pour l’ornement)

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  6. Merci Ka d’avoir mis le discours du Général de Gaulle dans son intégralité. Pour le reste, on ne saura jamais ce qu’il a bien voulu dire. Certains avancent que De Gaulle s’en serait voulu d’avoir prononcé «vive le le Québec libre» parce que ses mots ont été mal interprétés. La liberté pour lui n’était pas synonyme de séparation.

    Louise, je suis entièrement d’accord avec tout ce que tu as dit dans ton message. Tellement que je croyais me lire…

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    • Il faut regarder la conférence du 27 novembre 1967 ( la partie consacrée au Québec) : il est très clair sur ce point.C’est visible sur youtube.

  7. ha bin celle la, je l’attendais bien vallée…ca en prenais un pour venir peter notre bulle!! Et pense tu franchement qu’un homme que M. DeGaulle ne choisis pas ses mots? Et c’est lui qui ta dit que la liberté ne voulais pas dire séparation?

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  8. Ping : Le Québec fête fièrement sa St-Jean Baptiste at Ze Canada
  9. J’avais déjà lu cette histoire quelque part, mais là… soudainement, en la relisant, cela m’a frappé comme un râteau sur lequel on marche et dont le manche nous tape la gueule…….

    Je n’avais jamais réalisé que ce technicien qui a branché le micro pour le Général, ce technicien, est-ce que quelqu’un sait qui il est? Lui, ce brave homme, il doit bien savoir qu’il a branché ce micro… Dieu que j’aimerais qu’il se fasse connaître ou que l’on puisse un jour l’identifier pour lui remette une décoration ou lui faire des honneurs bien mérités.

    N’eut été de lui… l’Histoire aurait été toute autre…

    Comme quoi ce ne sont pas les grands personnages qui font l’Histoire, mais bien les humbles… le peuple ordinaire…

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  10. J’étais passé te souhaiter un Joyeux anniversaire et j’ai visiter un peu ton blog, et … je l’adore !
    (et hop un favori de plus)

    Joyeux anniversaire et bonne continuation !

    Gros bisous
    Fred.

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  11. Salut Striker-Fred…

    Je suis pas trop sur de comment tu me connais… parfois les pseudos eh? 😉 Mais c’est très gentil de passer me souhaiter un joyeux anniversaire. C’est apprécié.

    Tu repasseras, le rythme des billets va augmenter intensément d’ici peu =)

    Bonsoir la visite

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  12. Ben en fait on ne se connaissait pas, mais ton blog est inscrit à blogswizz qui publie chaque jour la liste des blogs dont les auteurs ont anniversaire, c’est pour moi une occasion de découvrir chaque jour des blogs que je ne connais pas.
    Moi même à mon anniversaire j’ai eu quelques visiteurs qui me l’ont souhaité, alors je fais de même, ça fait toujours plaisir.
    Gros bisous et à Bientôt,
    Fred.

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  13. Bah avec une economie de pauvre (on recoit quoi ? 7 milliard de péréquation) et on chiale que c’est notre argent alors que l’ontario et l’aberta sont les vrais payeurs de la fédération canadienne, une population vieillisante, une métropole en déclin, un pouvoir syndicale qui se croit tout permi et j’en passe y’a beaucoup plus de problème à regler avant de faire la souveraineté. On me fera pas croire que ca va regler tout ces problemes beaucoup plus urgent. Commencons par devenir independant financierement et d’avoir une société qui marche un peu comme en 1960 et après on en reparlera de ce rêve.
    De toute façon est-ce qu’il a quelqu’un qui se sent réelement opprimer dans la société Quebecoise ?

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  14. Merci Karine pour cette page d’histoire!

    Pour répondre à François, je crois qu’il ne faut pas attendre que nous soyons opprimés à un point de non-retour avant de bouger.

    La souveraineté ou une ouverture extrême du fédéralisme canadien serait une partie du réglement des problèmes, puisqu’il ne faut pas seulement penser à l’économie.

    L’argent par elle-même n’a pas de goût, ni d’odeur, n’est ni belle ni émouvante.

    Qui aurait l’idée de baser toute sa vie sur un marteau? Car c’est ça l’argent, un outil qui pourrait être remplacé par autre chose, hypothétiquement.

    Parlons de notre rapport à la société, aux gouvernements, au pouvoir!

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  15. Si tu vis d’air pur et d’eau fraiche libre à toi, le capitaliste t’en donne l’entiere liberté 😉
    Quand qu’a moi, j’ai un appart et un char a payé et de l’argent a mettre de coté pour ma futur maison et futur petite famille anyway on en a souvent discuté sur uhec 😛
    Perso, j,ai voyagé dans le canada et je me suis jamais senti opprimé, et je ne crois pas que la langue francaise soit menacé par l’anglais

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  16. Ben oui mon François!

    Tu fais de la propagande ici alors je te remets à l’ordre ici aussi. Hé hé! 😉

    Je pense que je suis aussi, sinon plus, capitaliste que toi, sauf que je pense un peu plus loin que mes petits soucis personnels (et surtout pas comme toi : que la formule du capitalisme qui sévit est parfaite et devrais être encore plus dérèglementée…). Sinon, j’ai exactement les mêmes rêves que toi : une petite maison et une petite famille.

    Pour ce qui est du français, tu peux te mettre la tête dans le sable si tu veux, mais il est sans nul doute en perte de vitesse grâce à l’omniprésence de l’anglais au niveau mondial. Juste cette influence est énorme. On ajoute à ça le bloc culturel Canada-États-Unis qui termine de mettre la barre assez haute juste pour une préservation de nos acquis linguistiques.

    Aussi, tu devrais ajouter à tes énoncés un peu de contextuel, ça aiderait au sérieux de ton discours…

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  17. François, tu poses cette question: De toute façon est-ce qu’il a quelqu’un qui se sent réelement opprimer dans la société Quebecoise ?

    Les cheveux m’ont levé.

    Suivant le décès de ma mère en septembre dernier, j’ai dû aller chercher un certificat de décès auprès du bureau du Directeur de l’état civil (du Québec – pour pas qu’on s’trompe!) On m’a envoyé un document en anglais!!! Ça m’enrage encore. J’ai entrepris ma première plainte auprès de l’Office québécois de la langue française. Il m’ont donné raison, j’ai la preuve si elle est demandée. Le tout s’est passé au Québec, et rien qu’au Québec, et ce, avec des « québécois » francophones.

    Le 24 juin, 2007, je me suis rendue au parc des cèdres à Gatineau, secteur Aylmer, pour écouter Mes Aïeux. En route vers chez moi après le concert, j’arrête à la station de service Shell pas loin du parc pour me faire servir par une personne qui ne parlait pas DU TOUT, PAS UN MOT, de français. Dans les échanges qui ont suivi, et malgré mon bilinguisme (mon anglais est à la hauteur de mon français aussi pauvre que soit ce dernier),je n’ai parlé que français. Je tiens à souligner les commentaires du jeune homme qu’il s’est assuré de très bien articulés – rappel: journée Nationale! – « This is Canada. There are two official languages. English, and « phoquing » French. » (vous comprendrai mon épellation 🙂 Un autre de ses commentaires étaient de m’informer qu’il était pour téléphoner des amis qui viendraient tout de suite et me suivraient là où j’irais. Un petit rappel, Gatineau, secteur Aylmer est au Québec.

    Mon épisode avec la caissière au Value Mart à Shawville, Québec, tard ce printemps, m’a graciée de ce commentaire: « I speak French only when I have to ». Quand ce magasin était encore un LOEB quelques années passées, j’étais tout à fait émerveillée d’entendre la caissière dire « Bânne-djour » à la dame qui me précédait: c’était le premier « bonjour » que j’entendais à Shawville 🙂 J’étais ado quand je suis venue à Shawville pour la première fois dans les années ’70. Le commentaire de cette jeune dame (pas plus que haute vingtaine) reflète exactement l’attitude des 60% du Pontiac sauf que ses ainées ne le comprendraient tout simplement pas du tout. Rappel – le Pontiac est au Québec.

    Ce type de comportement était plus mesuré chez les anglophones de Val-d’Or et Rouyn-Noranda mais plusieurs ne parlaient jamais la langue de Molière. Et encore à Quaqtaq quoi que nuancé autrement là aussi: différent contexte. Ces deux endroits sont au Québec.

    C’est la pointe de l’iceberg François.

    Alors, dis-moi, suis-je « réellement » opprimée au Québec où dans un rayon de 40 kilomètres je pourrais ne pas être servi en français 60% du temps? Sans parler de me faire écoeuré pas des « francophones » aussi pour mon désir de m’exprimer en français.

    Je suis consciente. Je suis lucide. Je dis vrai. Et oui, je suis opprimée, ici, au Québec.

    Post Scriptum: Never mind, ici, au Canada.

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  18. Ça me fait penser à cette semaine, quand je suis allé me faire couper les cheveux. Ma coiffeuse était d’origine asiatique. Elle me parlait français, un français de base, mais français quand même, service à la clientèle oblige.

    Un peu plus tard, une cliente avec sa petite fille entre et salue ma coiffeuse en anglais. Pas de problème, même qu’elle semble un peu plus à l’aise avec l’anglais. Sauf qu’un peu plus tard j’entends la cliente en question parler avec sa petite fille en français…

    Ma coiffeuse peut bien être plus à l’aise avec l’anglais si même les francophones parlent aux immigrants en anglais. J’appelle ça de l’accommodement stupide!

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  19. En te lisant Louise, je me rappelais de…

    En route vers Whitehorse en début mai 2003, j’ai écouté/questionné une jeune universitaire québécoise rencontrée à l’auberge de jeunesse d’Edmonton. Arrivant en autobus de Québec, elle était pleine de cet émerveillement qui vient quand on découvre l’insoupçonné… ses trois jours de route lui avait ouvert les yeux sur l’inconnu qui la confrontait, et en même temps, aux limites de ses propres acquis: elle prenait connaissance de la grandeur du territoire, elle découvrait l’ouest canadien et la surprise inépuisable/incroyable qui venait en prenant conscience qu’il y avait (tant) de(s) francophones hors Québec.

    Notre court échange me rappelait, encore une fois, de l’importance de toujours garder à la portée de la main de notre conscience qu’il y aura, mais toujours, à 20 ans, à 60 ans, à 80, un monde infini de sujets que nous ne connaissons pas… quels qu’ils soient. Ainsi qu’une foule d’information/de-conscience-à-prendre dans les sujets que nous présumons connaître. (ex. la possibilité d’une quatrième dimension suivant le fameux e=mc²) Toute une réflexion pourrait se faire ici sur l’impacte qu’a notre « manque de savoir » sur la vie d’une communauté… locale, régionale, nationale, internationale, et j’en passe. Renart L’éveillé a raison, il faut penser « un peu plus loin que mes petits soucis personnels ».

    Exilée, sans identitée, mes idées ont certainement changées. Quand même, je reconnais l’importance de vivre une/des expériences personnelles pour être/devenir sensible « à l’autre » qui est juste au-delà des limites des mots qu’on utilisent pour se/nous/les décrire. Dont l’importance du vécu qu’il y a derrière les mots et la langue, ainsi que le besoin d’une conscience alerte capable de distinguer les nuances et leurs impactes.

    D’origine franco-ontarienne, opprimée là aussi, j’ai pris l’identité québécoise pour dire non en ’80. Je me sentais rejeté des québécois et je m’étais toujours sentie rejetée et ignorée des québécois. Je pensais « français-canadien ». Je voulais que le Québec demeure dans ma vie.

    Mes quatre grand-parent étaient des québécois de souche. Ma mère était québécoise de souche. Mon père m’a conçu dans son village natal ontarien où il y a trouvé la mort depuis. Mes premiers ancêtres « nord-américains » (c’est mal utilisé le terme) ont traversé le détroit de Bering selon la théorie que vous préférée. Mon premier ancêtre européen était Étienne Brulé qui a marié une « sauvagesse » selon les documents… officieux, euh, religieux, euh…comme vous voulez bien les décrire. Et entre eux et moi, des québécois, d’autres « sauvagesses » et un irlandais adopté par des Tremblay à l’ĝe de 9 ans… Pour ce que je sache. Quoi qu’il en soit, je pourrai mourir au Québec et je ne compterai toujours pas parmi son « nous ». Je ne porte qu’une identité légale où que je demeurerai. Une génération suffit pour sevrer les liens.

    Au dernier référendum j’ai changé mon vote à un « oui » certain qui ne changera pas. Je n’ai jamais été membre d’un parti politique.

    Je tends vers l’opinion qu’exprime Jean-Marie et je reconnais beaucoup de « vrai » dans les énoncés de Renart L’éveillé. Mais tout comme celui en train de se noyer, j’envoie mes bras en l’air pour esseyer de ne pas perdre le souffle de l’espoir(qui peut être un masque de reniement!).

    Il ne faut pas laisser à Pauline Marois toute la tâche de raviver la conscience de t o u s les citoyens et t o u t e s les citoyennes, ici et d’ailleurs, de l’importance vitale des racines d’un peuple. Des racines qui peuvent se bâtir AUJOURD’HUI par quiconque le désir et le choisi. L’arbre, cher gens du pays, n’arrête pas de créer ses racines, et ce, même quand il célèbre ses 400 ans, même quand le composte qui est ajouté a son pied est fraîchement créé!

    Et le commun des mortels, le peuple ordinaire, (re lepianistsolitaire) anciennes racines, nouvelles racines, nourrissant ce même arbre, assurera de faire entendre la douce musique créé par la brise qui passe dans son feuillage riche en nuance…

    Cette musique, Louise, peut être entendue par d’autres. Il s’agit de les inviter au spectacle.

    Vivre un Québec libre, conscient, ouvert, accueillant.

    Merci Karine. Merci aux blogueurs.

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  20. Je crois qu’il ne faut pas tombé dans la petite game de provocation non plus..

    Exemple: Mon pot alex viens me voir à laval et arrête s’acheter une jus au coin de ma rue. En rentrant dans mon appart, il se met a geuler: »criss, son pas capable de parler francais a ton osti de dépanneur? » et pourtant, je sais très bien que tout ceux qui travail au dépanneur au coin de ma rue parle très bien francais mais un de la gang est un anglais qui parle francais a la perfection sauf qu’il répond toujours en anglais en premier, si il vois que la personne parle francais, il s’ajuste et parle francais. Sauf que mon pot alex, des qu’il l’a entendu parler anglais, il s’est tout de suite mis a chialer après le gars…et l’autre, pas fou, a continué a lui parler en anglais…

    Oui, il y a de l’abus et de la provocation mais faut pas non plus jouer les opprimés. Et de toute manière, si on portais nos culottes, quand on voit que le caissier ne parle pas un mot francais,on crisserait notre camps sur le champ…quand le proprio aura perdu la moitié de sa clientèle, inquiter-vous pas, y va se trouver un caissier qui parle francais..On est bon en criss pour se plaindre ici au quebec sauf que quand c’est le temps de sortir dans la rue pour revendiquer nos droit les plus profond, on reste assis sur notre gros cul en se disant que d’autre vont le faire a notre place…

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  21. C’était un beau discours, ça c’est certain. Mais je ne sais pas, je ne me sens pas sous l’emprise d’un envahisseur.

    J’ai parcouru un peu le Canada et j’ai rencontré des gens qui sont bien différents de moi, mais qui en même temps ont plusieurs ressemblances avec moi. J’étais à plus de 4000km de ma famille un moment donné et pourtant, je me sentais chez nous.

    Paradoxalement, j’ai habité 4 mois dans Hochelaga-Maisonneuve à Montréal à environ 300km à peine de chez moi et j’avais l’impression d’être dans un monde totalement à part.

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  22. Ping : De Gaule nous chante Vivre le Québec Libre ! at Ze Canada
  23. De Gaulle n’est pas un héros.. c’était un peureux.. un hypocrite.. durant la seconde guerre mondiale, les Canadiens ont défendu la France en se battant sur les plages de la Normandie pendant que notre « héros » se cachait en Angleterre.. Ensuite, il vient ici avec le but de détruire notre pays.. n’oubliez pas, ce sont nos « amis » les français qui nous ont tourné le dos..

    p.s. KARINE, « by the way », il n’y a pas de « pays bleu »… la dernière fois que j’ai vérifié on était encore une PROVINCE

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  24. @JP: Personne n’a remis en cause le rôle décisif des alliés dans la libération de l’Europe. Ce n’est pas en insultant l’histoire de la France que tu grandiras celle du Canada.

    Malgré les difficultés qu’il a rencontré à la fin de sa mandature, Charles De Gaule est encore aujourd’hui reconnu comme un héros national pour son rôle dans la victoire contre le nazisme et pour la reconstruction de l’Europe.

    Merci de ne pas tout mélanger 😉

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  25. @JP…

    J’ai beau chercher dans l’histoire contemporaine, je ne trouve pas beaucoup de généraux qui se sont battus au front pendant qu’ils avaient le grade de général… En général (sans vouloir faire de jeu de mot poche) celui qui a l’intelligence requise pour commander ne va pas courir dans les tranchées avec les fantassins, il reste au quartier général.

    Et « by the way », sache que De Gaulle a déjà donné, il avait même été fait prisonnier par les allemands au cours de la première guerre mondiale. Il faut remettre les choses dans leur contexte quand même et ne pas tout prendre au pied de la lettre, crois-tu que TON cher premier ministre M.Harper va enfiler ses p’tites bottes et son p’tit kit kaki si le Canada est bombardé et devient à feu et à sang demain matin??? Et encore la guerre n’est plus ce qu’elle était, je te suggère de t’informer un peu sur les conditions qui prévalaient en France à cette époque, ça s’appelle « l’Occupation », ça, ça veut dire qu’il y avait des allemands partout et des sympatisants allemands au sein même de l’État. Donc quand tu ne voulais pas être déporté, soit tu t’exilais, soit tu te cachais… De Gaulle fut beaucoup plus utile à la France exilé en Angleterre que prisonnier dans un camp nazi, tu ne crois pas???

    Pour ce qui est de « mon pays bleu », je ne pense pas être la seule qui y crois, et si tu ne te reconnais pas là dedans, libre à toi, je ne t’enlèverai pas ton Canada alors laisse-moi mon rêve.

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  26. En passant JP, le concept de Québec et l’acceptation commune de se nommer des Québécois (sans la dénomination « la province de ») est récent et relève beaucoup aussi du fait que les Canadiens-Français sont disséminés partout au Canada. C’est notre saut dans la modernité.

    Mais en fait, historiquement, nous sommes plus canadiens que les « canadians », il y a eu un vol par les Britanniques. Alors, hypothétiquement, advenant un Québec souverain, nous pourrions demander à garder le nom Canada.

    Ça porte à réfléchir.

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    • Effectivement l’appellation du territoire du Québec, nous viens des Britanniques « Province of Quebec », c’est presque une insulte de s’appeller Québécois, mais le concept d’identité semble gagné sur la provenance du nom.

  27. Bonjour Karine

    Je suis français et je suis en train de préparer la deuxième édition d’un livre sur Mai 68 et d’en écrire un sur les années 60. Je connaissais déjà la video du discours de de Gaulle et le fait qu’il y avait un micro non prévu sur le balcon mais sans plus.
    J’ignorais tout de Pierre-Louis Mullen et des péripéties avec le maire Drapeau. C’est très intéressant. J’aurais besoin des sources sur ce sujets pour étayer mon propos, c’est possible?
    En lisant entre les lignes il semble évident que de Gaulle devait être au courant de la présence de ce micro ouvert, non?

    Nico

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  28. Hum…

    Je ne veux pas non plus encombrer le blogue avec tous ces liens…

    Et si tu venais faire un p’tit tour sur le forum ?

    Je pourrais t’envoyer tout ça en MP… Et tu aurais par le fait même l’occasion de rencontrer une communauté extraordinaire! 😉

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  29. Mais quel beau discours!!!

    Je n’avais jamais entendu le discours dans toute son intégralité. Le général de Gaule est un grand homme dans tout les sens du terme. Il a essayé de nous donné un coup de main, nous les français vivant dans ce Canada. Nous qui avons toujours survécu par miracle parmi tout ces anglais. Ce que je remarque dans ce discours, le général essaie d’établir des ponts entre la France et nous. Il était aussi impressionné dans l’avancé technologique que nous avions en 1967 et il parlait aussi d’affranchissement que nous obtenions. Dommage que nous avons pas toujours profiter de toute nos chance…. nous avons eu souvent affaire à des Québecois qui nous on pas aidé comme Pierre Trudeau ou Chrétien qui ont su se faire du capital politique contre la souvraineté. Moi, je crois qu’il ne sera jamais trop tard pour la souvraineté. Suffit d’y croire, de se tenir. D’être fier de qui nous sommes comme peuple. Un jour, nous aurons un pays nous les francais d’amérique.

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  30. Si le discours est porteurs et bien choisit, fait au bon moment, il n’est à l’époque malheureusement que l’oeuvre d’un homme, la france à cette époque en a strictement rien à foutre du québec et de son indépendance.

    Même aujourd’hui avec interne certains ont encore de la misère à sortir des clichers, et de toute façon avec les problèmes sociaux là-bas on est bien loin dans leur pensé, seul l’élite s’intéresse réellement au modèle dit « québécois ».

    De plus il ne faut pas se faire d’illussion ce n’est pas simplement un geste charitable que celui de De Gaule c’est aussi un beau pied de nez aux américains et aux anglais.

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  31. bonjour, pour que le québec puisse accéder à son indépendance, il faut qu’il comprenne qu’il ne peut devenir une république, mais bien un royaume, la religion tient un rôle important, mais pas comme il se l’imagine, l’église catholique ne lui dit pas la vérité, les u.s.a. représente l’image de la bête décrite par jean dans son apocalypse, il suffit de regarder la carte géographique de celle-ci à l’envers pour le constater.

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  32. Bonjour !

    Je suis français de France, et je suis tombé sur votre blog suite à une émission TV sur de Gaulle.

    Je pense que Cédric Labonte se trompe dans son message du 26 septembre. Contrairement à ce qu’il croit, le Québec a une place particulière chez les Français. Cette place tient à la fois de l’affection, du regret et de l’admiration. L’affection pour un peuple qu’on sait et qu’on sent de notre famille, et qui parle notre langue avec cet accent qui ne nous est pas étranger. Regret pour avoir perdu cette province et tous nos cousins de là-bas. Admiration pour la réussite et le dynamisme qui témoignent de l’esprit pionnier qui a disparu ici.

    Le discours de de Gaulle n’était pas un discours à proprement parler politique. Bien sûr, c’était un politique, et même un des plus grands du siècle dernier, et qui ne se privait jamais de piquer au vif anglais et américains. Mais, cette année-là, à Montréal, c’était aussi un homme vieillissant qui se souvenait de ce qui l’avait animé pendant ses années de combat pour ce qui semblait perdu pour l’immense majorité des français : la liberté. Les situations n’avaient évidement rien de comparable, mais le sens qu’il attachait au mot « liberté » était le même.

    Beaucoup pensent que ce discours était plus un discours du général de Gaulle que du président de la République Française, et plus au peuple québécois qu’au Québec.

    Juste une remarque à « JP » concernant son message du 8 août. S’il y a deux adjectifs qui ne « collent  » pas du tout au personnage de Gaulle, mais alors pas du tout, c’est « lâche » et « hypocrite ». Il était très exactement le contraire. Il avait bien d’autres défauts, mais pas ceux-là. Pour le reste, se plonger dans un bon livre sur la deuxième guerre mondiale ne serait-ce qu’en mémoire des 100 000 soldats français morts en se battant avec de Gaulle aux côtés de leurs alliés, entre autres les canadiens, que nous ne remercieront jamais jamais assez, et ceci entre 1941 et 1945 en Afrique, en Italie, en France et en Allemagne.

    Amitiés à tous les québécois.

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  33. Je suis wallon. J’avais 20 ans quand de Gaulle a crié haut et fort ‘Vive le Québec libre’ et j’ai rêvé qu’il vienne aussi chez nous en Belgique crier ‘Vive Bruxelles et la Wallonie libres’. C’est donc toujours avec émotion que je repasse ce discours. Il me donne la force de combattre le totalitarisme flamand qui confine au génocide de tout ce qui parle français, en ce moment, chez nous. Sachez le.

    Vive le Québec libre,
    Vive Bruxelles et la Wallonie libre,
    Vive la France.

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  34. Le Québec serais entierement capable de devenir un pays fort , peupler ,riche , ouvert a tout etc.

    mais seulement sen le CANADA ANGLAIS :
    nous devons payers 2 taxe
    nous devons suivre les loi d’ottawa

    sela nous aide pas pour améliorer le mode de vie du québecc de 2007 !

    Au référendume de 1995 les foutus canadien son venu empierter dans notre pays le ( Québec )
    qui sera toujours sa dans ma tete ,, avec leur cris de drapeau rouge avec une feuille d’érable au centre !!

    en dissent : I LOVE QUÉBEC ) …. mon cu il nous aime pas et on meme peur de nous bin quil aille toute chier ..

    il font juste sa pour pas que leur beau pays le « canada » se sépare ou se déchire peut importe .. bla bla bla ..

    sen « eux » nous auront nos propre loi..
    nos propre culture..
    nos propre histoire..
    notre propre argent Québécoise ..
    etc ..

    et meme si notre argent ne vodrais rien au file du temp a reconstruire notre pays le québec que les canadien nous vole praticement ..

    bien je suis sure que sen vodra le coup..
    meme chose pour l’armer
    la santer et léducation !

    le francais et langlais peuve etre de bon ami
    mais seulement dans 2 pays différent ..

    bonne soirer 🙂
    VIVE LE QUÉBEC LIBRE

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  35. Bonjour,

    Je suis de France et le discours du Général à Montréal est toujours pour moi, tant d’années après, une grande source d’émotion, comme cette phrase (est-ce de Pierre Bourgault ? Je ne suis pas sûr) »les renforts sont venus deux siècles en retard, mais ils sont venus ».

    Je suis venu une seule fois chez vous. Dans la queue des passeports, 10 minutes après avoir posé le pied sur votre sol, un Québecois me disais « ce n’est plus chez vous, vous nous avez abandonnés ».
    C’est tristement vrai, et c’est honteux.
    Il aurait suffit à Louis XV d’envoyer un ou deux navires et quelques centaines d’hommes pour changer le cours de l’histoire. Ces années la, il en a bien envoyé 40000, mais en Corse…

    Quant à Voltaire, il a singulièrement manqué de vision, en parlant d' »arpents de neige » comme cela arrive aux élites Parisiennes hélas,qui souvent portent des oeillères et se prennent pour le center du monde… Si Louis XV avait envoyé les secours à temps, si l’histoire du Quebec et et du Canada avait été autre, les USA, qui n’ont voté l’Anglais qu’à une seule voix de majorité, auraient peut être parlé Français eux aussi.

    Je voudrais vous dire, respectueusement, chaleureusement

    * que pour de très nombreux Français de France, si nous pouvions voter pour cela, jamais au grand jamais, nous ne vous abandonnerions,

    *que pour de très nombreux Français de France, votre accent n’est pas « ridicule » comme vous le pensez parfois, il est merveilleux au contraire, c’est celui de la région de Nantes il y a quelques siècles, ce sont nos racines, notre histoire, notre famille, notre coeur qui nous parle quand nous vous entendons parler.

    * que comme le disais le Général, nous somme nombreux dans le vieux pays, à avoir les yeux tournés vers vous, avec affection, mais aussi avec admiration

    * je ne sais pas si le Quebec sera un jour un état indépendant, et je ne me hasarderai pas à prendre parti pour cela, je n’en ai pas le droit. Personnellement, je crois cependant que le Quebec a une très bonne raison d’être à la fois Canadien et libre, c.a.d. sûr de lui-même (ce qui ne veut pas forcément dire politiquement indépendant): c’est à partir de lui que le Canada a été fondé !

    * Quand j’entend tous les mots admirables que, dans votre désir de vivre en Français, vous avez donné au Français moderne (« Logiciel », « courriel », « baladeur », …) j’ai envie de proposer que le Quebec participe à l’Académie Française, ou peut être même … en soit le siège ! Vous êtes en effet parmis les meilleurs défenseurs de notre belle langue que vous avez magnifiquement enrichie et embellie. Merci aussi pour cela

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  36. @ « vive le québec libre »…

    J’apprécie te passion et ton ardeur à défendre ta cause (qui est aussi la mienne) mais j’aimerais, juste comme ça, sans mesquinerie, te faire remarquer que lorsqu’on veut produire un discours d’impact, la verve n’est pas tout, il faut aussi avoir du verbe…

    Je trouve paradoxal qu’un grand nombre de personnes se lèvent pour défendre la langue française tout en ne la possédant pas… Surtout lorsque je lis Piji qui nous dit: « Vous êtes en effet parmis les meilleurs défenseurs de notre belle langue que vous avez magnifiquement enrichie et embellie. Merci aussi pour cela. » Faudrait faire un effort…

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  37. Je crois que Karine veut dire qu’elle trouve étrange que les Français de France ne défendent pas leur propre langue et emploient tant de mots Anglais… elle a raison (même si nous utilisons des mots Anglais tels quels, parce que cela fait « mode », mais pas ou peu d’anglicismes Françisés).

    Cela dit, il faut savoir que le Français n’est pratiqué partout en France, hors élites, que depuis le début du XXiéme siècle, et ce presque 4 siècles après l’ordonnance de Villers-Cotteret (1539, François 1er… tiens, c’est aussi celui qui a financé Jacques Cartier pour partir au Canada et fonder la Nouvelle France!).

    En fait, ce qui fait la force et la faiblesse de la France c’est que c’est un carrefour de l’europe, peuplée d’un mélange de populations très différentes (6 pays limitrophes) et qui ont tendance à le rester car ils restent au contact de la frontière la plus proche. Nos qualités et défaut s’en ressentent : Dans le Sud nous sommes créatifs, visionnaires, mais parfois mafieux, dans le nord organisés mais parfois conservateurs. Alors quand nous allons bien, nous sommes excellents, créatifs, visionnaires, et organisés, et quand nous allons mal, nous sommes lamentables, conservateurs et mafieux. C’est notre géographie et notre histoire au coeur du vieux continent qui veut cela, qui nous rend si forts et si fragiles à la fois.
    Le Général l’écrit dans la première et la dernière page de ses mémoires : « …la France, vouée à des désastres achevés ou à des succès signalés… » » …vieux pays allant sans cesse du déclin au renouveau.. » »seules de vastes ambitions peuvent compenser les ferments de dispersion que notre peuple porte en lui » »bref à mon sens la France ne peut être la France sans la Grandeur ».
    Max Gallo aussi, dans son livre « l’amour de la France expliqué à mon fils » explique que la France est fragile car elle ne repose que sur l’amour des Français pour elle, et solide car lorsqu’il se manifeste, c’est le meilleur des ciments. Sans cesse fragilisé par la tendance centripète et pas centrifuge qui nait de la proximité de ses voisins.

    Ainsi, en France, le Français au départ, ce n’est qu’un esperanto Européen avant la lettre, que Du Bellay a défendu pour la première fois en littérature dans « défense et illustration de la langue Française » (1549, tiens, toujours la même époque…Jacques Cartier, Canada, …)

    Au Quebec, c’est tout différent : En 1542 on part de zéro, on commence une nouvelle nation. Ces immigrants venus de l’ouest de la France n’auraient même pas pu se parler en restant une tour de Babel de patois régionaux (qu’ils auraient pu conserver sur le vieux continent). Le Français est ainsi, dès l’origine un dénominateur commun indispensable aux immigrants pour construire une nation, une identité dans un univers hostile, qui plus est en guerre à l’origine contre les britanniques. Pour eux le Français était presque une arme. Ainsi nous voyons de France ces merveilleux Quebecois soudés par leur langue et qui la défendent, ils ont ainsi effectivement cette qualité fondamentale d’union qui manque aux Français de France, et qui vient par la langue. Le Français, potion magique du Quebec, village Gaulois d’Amérique ?
    Je crois que ces qualités de volonté et de résister, d’être unis spontanément, le Général l’a perçu de façon aigue, quand il parlait de ce que le Quebec pouvait apporter à la France. Effectivement cela nous manque.

    Et donc dans notre tendresse vis à vis des Quebecois il y a bien cette affection, regret, et admiration dont parle Didier, pour tout cela, aussi.

    (voir aussi « le défi Français » du Quebecois Christian Dufour, cela parle un peu de tout cela – http://www.septentrion.qc.ca/fr/catalogue/2444.html)

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  38. ((En relisant Karine, je suis pas sûr de bien avoir compris et peut être je me suis encore laissé emporter par la passion, excusez moi…
    Je ne voulais pas non plus faire de publicité à un livre en particulier, simplement je l’ai lu chez vous et on dirait que son auteur s’est posé pas mal de questions sur ces sujets.))

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  39. Bien en fait je veux dire que la parole est une arme, on veut défendre le français mais la plupart des gens ont de la difficulté à l’écrire correctement, toi le premier, « vive le québec libre ».
    Je trouve extraordinaire que tant de gens se lèvent pour crier que le québec peut être souverain, que nous sommes un peuple fort « quelque chose comme un grand peuple » (René Lévesque) mais je trouve déplorable que la langue française soit si malmenée… il faut que chacun fasse un effort personnel pour mieux l’écrire.

    C’est pour ça que ça me fait tout drôle de constater qu’en France on puisse nous considérer comme ardents défenseurs du français quand tant de gens ne font pas d’efforts pour le parler et l’écrire convenablement. Je te demandais gentiment de faire un petit effort…

    Il faut être fier de notre bagage culturel et notre belle langue en fait partie, prenons en soin! 😉

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  40. Je n’ai qu’un bref instant pour remercier les Français pour leur appui indéfectible. Français, sachez que je ne vous considère pas comme nos cousins mais comme nos frères! (et soeurs pour respecter « les règles » de français du Québec!) L’autre plus haut, le JP, quel beau colonisé! Que voulez-vous, comme dirait le bon Jean Chrétien, cet ardent défenseur du fait anglais et de l’unité canadienne, après tant d’années de colonialisme et d’infériorisation, plusieurs ont intériorisé cet état d’infériorité… Est-ce possible aussi d’être ignorant au point d’affirmer que le Général était un peureux et un hypocrite…Est-ce possible? JP, que d’inepties…

    Karine, je me demandais, qui es-tu au juste? Cela m’intrigue. J’aime bien ce que tu écris. Les gens qui s’affirment sont rares de nos jours (surtout dans notre province où nous devons tous dire la même chose!). J’aime bien.

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  41. @ Alpha

    D’abord et avant tout je suis la fière maman de deux petits monstres 😉 Ça a beaucoup changé ma perspective, c’est important pour moi de leur apprendre à s’affirmer, à se politiser et à avoir une conscience sociale pour en faire des citoyens responsables. Quoi de mieux que l’exemple!

    Je suis allée à l’école de la vie pour ensuite me réorienter en enseignement de l’histoire au secondaire, comme ça je pourrai peut-être contribuer à la « production » de quelques-uns des futurs grands de ce monde. Sinon, je suis une fille « ben ordinaire » qui essaie de faire sa petite part, parce que je crois que ce grand peuple que nous sommes est d’abord et avant tout une composition de gens ordinaires qui, en s’unissant, peuvent faire quelque chose d’extraordinaire. Ça répond à ta question? 😉

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  42. ben excuse moi karine mais premierement on nest sure le nett ici chui pas entrin de faire une production écritee ..

    et sa larrive a toute le monde de faire des faute non ?? notre langue est asser dure a aprendre pour meme nous les francais acose de toute les réformee ..

    jai juste 14 ans on se calme ..

    je peut po etre une bole du francais quand meme ??

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  43. Je n’ai pas voulu te choquer et je ne te demandais pas de devenir une « bolle » en français, juste de faire un petit effort… 😉

    D’autre part, sachant maintenant ton âge, j’apprécie d’autant plus ta conscience politique.

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