Avec ses déguisements, ses citrouilles et ses bonbons, l’Halloween est une fête très populaire, célébrée autant par les jeunes que les adultes, mais d’où vient cette tradition mélangeant allégrement horreur et sucreries? Grâce aux 10 faits suivants, que vous ne connaissiez peut-être pas, l’Halloween n’aura plus de secrets pour vous.
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Une vieille tradition
L’Halloween tire ses origines dans l’ancien festival celtique de Samhain célébré chaque année par les Anglo-Saxons. Cette fête païenne, visant à souligner la fin des moissons, aurait précédé l’arrivée des Celtes en Irlande il y a environ 2 500 ans. À l’époque, on croyait que, dans la nuit du 31 octobre, la frontière entre le monde des morts et celui des vivants était à son plus mince, permettant aux fantômes, aux démons, et aux âmes des défunts, de nous rendre visite. C’est dans le but d’éloigner les mauvais esprits que les Celtes ont adopté le port de déguisements et de masques effrayants.
De Samhain à la Toussaint
En 835, dans le but avoué de détourner les peuples celtes de leurs rites païens et de solidifier l’emprise de la chrétienté comme foi commune, le pape Grégoire IV choisit la date du 1er novembre comme jour de célébration de tous les saints du catholicisme. La Toussaint devait supplanter l’ancienne fête religieuse du Samhain dans le contexte de la christianisation de l’Europe. Le nom « Halloween » est une contraction de All Hallows’ Eve (qui signifie The eve of All Hallows’ Day en anglais contemporain), et peut se traduire en français comme « la veille de tous les saints » ou « la veillée de la Toussaint ».
Des bonbons ou un sort!
La pratique de la collecte de nourriture aux portes remonte au Moyen Âge, et serait le précurseur du très connu « Trick or treat! » qui fait partie de la tradition moderne de l’Halloween. Dès le 15e siècle, les pauvres offrent de chanter des prières pour les âmes des défunts contre des gâteaux, ce qui constituait une forme d’aumône pour les morts. Au fil du temps, les enfants adoptèrent cette pratique. Les prières furent délaissées au profit de chansons ou de poèmes récités en échange de fruits, de noix ou de pièces de monnaie. L’habitude de déguiser les enfants est apparue quant à elle au cours du 19e siècle.
Trouille et citrouille
Au 18ème siècle, la légende de Jack-o’-lantern devient associée à l’Halloween. Issu du folklore irlandais, le personnage de Stingy Jack se voit refuser l’entrée du paradis et de l’enfer. À chaque 31 octobre, le jour de sa mort, il est condamné à errer sur Terre avec seulement un charbon déposé dans un navet taillé en guise de lanterne pour éclairer son chemin. En effet, les premiers Jack-o’-lanterns furent sculptés dans des navets, des betteraves ou des pommes de terre. Ces végétaux fûrent remplacés plus tard pour un légume plus grand, naturellement creux et natif de l’Amérique du Nord, la citrouille.
L’Halloween au Canada
L’Halloween est arrivée au Canada par le biais de nombreux immigrants irlandais et écossais venus s’installer au pays au milieu du 19e siècle. Le premier cas d’enfants déguisés pour la fête de l’Halloween fut remarqué en 1898 à Vancouver, tandis que l’expression « Trick or treat! » fut utilisée pour la première fois le 4 novembre 1927 dans le journal Herald de Lethbridge. La fête s’est répandue dans la population canadienne dans les années 1920, mais a connu son essor dans les banlieues canadiennes en 1950, après la Deuxième Guerre mondiale. Les adultes se sont mis à la célébrer massivement à leur tour dans les années 1990.
Une fête payante
L’Halloween est la deuxième fête la plus commerciale au monde, juste après Noël. Les Américains dépensent environ 6,9 milliards de dollars pour l’événement, dont la plus grande partie va en bonbons (1,7 milliards), en décorations, et en costumes. Les revenus commerciaux générés par l’Halloween ont plus que doublé entre 2004 et 2014. Selon le Conseil canadien du commerce, cette fête représentait, en 2014, une valeur commerciale d’un milliard de dollars au Canada, dont 85 millions seulement au Québec. Étonnamment, une bonne part de cet argent est investie dans les costumes pour animaux de compagnie.
Us et costumes
Selon d’anciens registres, des peuplades de France et d’Allemagne portaient sur eux la peau et le crâne d’animaux dans le but de communiquer avec les esprits des morts lors de la fête de l’Halloween. Aujourd’hui, les Canadiens dépensent en moyenne 64.20$ pour se procurer un costume reflétant leur personnalité. Ce qui est vraiment horrible, c’est que la vaste majorité de ces déguisements sont fabriqués à partir de matières plastiques bon marché, et jetés à la poubelle après une seule utilisation. Pour une pratique plus écologique, pourquoi ne pas louer votre costume cette année?
Les déguisements les plus populaires
En 2023, les cinq costumes d’Halloween le plus populaires auprès des enfants étaient :
5-Ariel (du film La Petite Sirène)
4-Dinosaure
3-Pompier
2-Sorcière
1-Grinch
Chez les adultes, les cinq déguisements les plus portés étaient :
5-Cowgirl
4-Cruella
3-Vampire
2-Barbie
1-Wednesday Addams
La dent (un peu trop) sucrée
Uniquement pour la période de l’Halloween, les cinq plus grandes entreprises de sucreries vendent plus de 55 000 tonnes de bonbons et de chocolat! L’américain moyen consomme quelque 3,4 kg de bonbons à lui-seul lors de l’Halloween. Les enfants quant à eux avalent en moyenne 7 000 calories à l’Halloween, soit l’équivalent de 66 bananes. Un enfant sur deux préfère recevoir des friandises chocolatées. 24 % des jeunes préfèrent les bonbons. Finalement, 10 % salivent plutôt pour la gomme. Quant aux 16 % restants… peut-être ne passent-ils pas l’Halloween?
Les vrais monstres de l’Halloween
À chaque fête d’Halloween, il y a des rumeurs persistantes selon lesquelles des gens mal intentionnés introduiraient du poison, de la drogue ou des objets dangereux (lames, aiguilles) dans les bonbons. Certains postes de police organisent des inspections gratuites des friandises, et des hôpitaux offrent des scanners aux rayons X pour trouver d’hypothétiques objets malveillants afin de rassurer les enfants et les parents. Même si ce genre d’événement ne survient que très rarement et relève surtout de la légende urbaine, des reportages avertissant les gens du danger sont immanquablement diffusés chaque année.
Derrière les fantômes et les squelettes se cache une histoire riche et pleine de surprises. Voici 10 choses que vous ignoriez peut-être sur Halloween.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!