10 leçons que vous devez désapprendre

Il faut attendre une heure après avoir mangé avant de se baigner

Combien d’heures avons-nous passé à cuire au soleil en regardant la piscine sans pouvoir y plonger ? Tant que Matante Huguette ne nous donnait pas le signal qu’une heure se soit écoulée après le dernier repas, il n’en était pas question !

J’ai des mauvaises nouvelles pour vous… Toutes ces heures d’attente étaient strictement inutiles. Des centaines d’heures de baignade perdues à jamais !

Mais il ne faut pas trop en vouloir aux Matante Huguette de ce monde. Elles agissaient au meilleur de leur connaissance pour nous préserver de crampes mortelles qui nous auraient entraîné dans la noyade !

À l’époque, on croyait que lors de la digestion,  l’estomac entrait en compétition avec le reste du corps pour être oxygéné par le sang. Un manque d’oxygène dans les bras ou les jambes auraient créé de violentes crampes.

Mais c’est faux ! Tellement faux que les nageurs olympiques mangent régulièrement une barre nutritive ou un fruit juste avant une compétition !

Les zones de goûts sur la langue

Il vous faudra désapprendre ce que l’école des années 80-90 vous a appris au sujet du fonctionnement des papilles gustatives.

Premièrement, il manquait un goût dans la liste. On résumait l’expérience gustative en quatre catégories. Le sucré, le salé, l’acide et l’amer. Aujourd’hui on a reconnu un cinquième goût découvert il y a longtemps par les Japonais : l’umami. L’umami que l’on pourrait traduire par « savoureux », correspond aux aliments riches en glutamate et en protéines.

On nous enseignait surtout que chaque goût était exclusivement affecté à une des zones de la langue. Par exemple on nous expliquait que le bout de la langue détectait le sucré. Seulement le sucré ! Il suffit pourtant de plonger le bout de sa langue dans le sel pour réaliser que cette zone détecte également le salé !

En fait, il n’y a pas de zones spécifiques à chacun des cinq goûts. Les papilles travaillent ensemble pour détecter tous les goûts.

La salive des chiens a des propriétés désinfectantes

Lorsqu’on se faisait un petit bobo comme une écorchure, ma grand-mère nous disait : Laisse le chien lécher ta blessure, ça désinfecte !

Les fondements de cette croyance sont nébuleux. Ce qui compte de savoir est que c’est totalement faux !

Loin de désinfecter votre plaie, la salive du chien risque au contraire de causer une infection. La gueule des chiens contient de nombreuses bactéries. Pensez au chemin que cette langue a parcouru avant de se traîner sur votre plaie qui est une porte d’entrée vers l’intérieur de votre corps !

Le chien ne fait pas que sentir son environnement… Il le déguste aussi ! Sa langue goûte à peu près tout ce qu’il trouve ! Cela inclut des surfaces sales, des déchets, des excréments d’autres chiens et les siens ! Pas très hygiénique tout ça !

Parlant d’hygiène, vous avez sans doute remarqué que les chiens ne sont pas très soucieux de leur hygiène. Contrairement aux chats, ils ne se lavent pas de façon régulière l’intégralité de leur corps. Ils s’en foutent pas mal d’être sales ! Mais ils lavent tout de même deux parties importantes de leur anatomie. Leurs organes génitaux et leur anus ! Leur salive qui n’a rien de magique n’élimine pas instantanément les bactéries des matières fécales qui se retrouvent sur la langue de votre toutou ! Il est très probable que ces dernières se retrouvent en contact avec votre plaie ou celle de votre enfant s’il la lèche. L’eau et le savon restent la meilleure option pour laver vos bobos ! Pas de la bave canine pleine de caca !

N.D.L.R. Pour les mêmes raisons, il n’est pas recommandé de frencher votre chien !

Saler l’eau pour gagner du temps

« Mets du sel dans ton eau, elle va bouillir plus vite ! » Cette phrase se transmet de génération en génération aux amateurs de spaghetti ! Mais qu’en est-il vraiment ?

Ça ne marche pas !

Même que le phénomène de liaisons de molécules causé par le sel retarde le processus ! L’eau salée prends plus de temps à bouillir !

Mais peut-être rattraperai-vous le temps perdu au moment de la cuisson. Une fois le point d’ébullition finalement atteint, les aliments qu’on plonge dans l’eau salée cuisent plus vite. Enfin un petit peu. Un très petit peu ! Sur 10 minutes de cuisson, le sel vous fera gagner un maigre 2 secondes !  

Parlant de pâtes… Mettre de l’huile dans l’eau de cuisson n’empêche pas les pâtes de coller ensemble. Elle flotte à la surface et elle y reste avant d’aboutir dans la passoire. Elle ne va se coller aux pâtes qu’au moment de les égoutter. Ça donne des pâtes grasses auxquelles la sauce refuse d’adhérer. Vous mangez donc des spaghettis natures avec un accompagnement de sauce qui reste au fond de l’assiette ! Pas super…

Type cerveau droit, type cerveau gauche

Plusieurs personnes, pour définir leur personnalité ou celle d’autrui, réfèrent à cette théorie selon laquelle la dominance d’un côté ou l’autre du cerveau déterminerait le caractère d’une personne. Le cerveau droit, considéré comme intuitif et émotionnel serait dominant chez un artiste, par exemple. Le gauche, rationnel et logique, serait dominant chez un scientifique.

C’est bien beau tout ça, mais ça ne tient sur aucun fondement scientifique. Nous utilisons les deux côtés de notre cerveau et aucun phénomène de dominance d’un hémisphère sur l’autre n’influence le caractère ou la personnalité de son possesseur.

On utilise seulement 10% de notre cerveau

Imaginez ce dont on serait capables si on utilisait 100% de notre cerveau…

En fait, pas besoin d’imaginer. On utilise pas mal 100% de notre cerveau pour fonctionner normalement. Ses zones ne sont peut-être pas toutes interpellées de manières équivalentes de façon continue, mais elles sont toutes en fonction. Lorsque le cerveau est endommagé, il s’ensuit de lourdes conséquences sur les capacités de celui-ci. Jamais un médecin n’a dit : Une chance que la partie endommagée du cerveau faisait partie du 90% inutilisé !

Absolument rien n’indique non-plus que le cerveau renferme des capacités cachées telles que la télépathie ou la télékinésie. Ces pouvoirs « surnaturels » n’ont jamais été prouvés comme étant réel ou même possibles !

Il est dangereux de réveiller un somnambule

Il ne faut jamais réveiller un somnambule parcequ’il peut faire une crise cardiaque ou pire !

Mais on fait quoi ? On le laisse s’engager pieds-nus dans un escalier en colimaçon recouvert de glace en pleine nuit à -40 degrés ?

Bien sûr que non !

On le réveille tout simplement parce que ce n’est pas vrai que c’est dangereux. Il n’y a aucun risque de crise cardiaque ou d’incident neurologique. Si c’est faisable, on peut diriger le somnambule vers son lit dans lequel il va probablement se recoucher et ne garder aucun souvenir de l’aventure. Si le dormeur-debout ne coopère pas, il suffit de le réveiller doucement en lui parlant ou en le touchant.

Il faut cependant éviter de réveiller un somnambule brusquement car l’instinct de survie s’active beaucoup plus vite que le jugement lorsque le cerveau reprend conscience. Il se peut que vous soyez la cible d’une réaction défensive… ou offensive comme un coup de poing ou un coup de pied !

N’avale pas ta gomme, elle ne ressortira pas !

« Si tu avales une gomme à mâcher, elle restera 7 ans dans ton estomac » ou encore « elle va rester collée dans tes intestins ».

Il est vrai qu’une gomme n’est pas facile à digérer, mais ça ne veut pas dire qu’elle va s’accrocher et causer des dommages à l’organisme ! Il y a plusieurs choses indigestes que l’on mange régulièrement ! Les fibres alimentaires que l’on retrouve dans les fruits, les noix, les grains entiers et les légumineuses sont aussi indigestes. Or, le système digestif est très efficace pour éliminer ce qu’il n’est pas capable de digérer ! Votre gomme suivra le même chemin vers la sortie que les fibres alimentaires et ça ne prendra pas plus de temps que pour un autre aliment !

Le seul risque réel que l’on coure en avalant une gomme, c’est de s’étouffer avec !

Il est tout de même déconseillé d’avaler les gommes. Surtout en grande quantité. Mais une par accident de temps en temps ne fera aucun mal.

Ne touche pas au crapaud, ça donne des verrues !

Cette croyance vient bêtement du fait que l’on croit à tort que les protubérances sur la peau du crapaud sont des verrues. Loin d’être des verrues contagieuses, ces bosses sont des glandes qui servent à garder la peau du batracien humide. C’est tout !

Les verrues sont causées par le virus du papillome humain (VPH). On peut les contracter par contact direct ou sur une surface où le virus est capable de survivre un certain temps. Les bords d’une piscine est un exemple assez commun. Mais peu importe où vous avez attrapé une verrue, elle vient d’un être humain. Jamais d’un animal d’une autre espèce.

On avale des araignées en dormant

Ce mythe répandu circule sous de nombreuses versions. Certains affirment que l’on avale 8 araignées par année en dormant, d’autres disent 12 ou un autre nombre. Décidément, on ne s’entend pas sur les chiffres !

Le vrai nombre est zéro. Il est pratiquement impossible d’avaler une araignée en dormant. Premièrement parce que les araignées ne sont pas de grandes exploratrices. Une fois que leur toile est tissée, elles n’en sortent pratiquement jamais. D’ailleurs, pourquoi le feraient-elles puisque la nourriture vient à eux ?

Et même si une d’entre-elles s’aventurait dans votre lit et se promenait sur votre visage, pourquoi diable irait-elle dans votre bouche ? De plus, même lors du sommeil profond, la peau du visage n’est pas insensible. Le chatouillement des pattes de l’arachnide provoquerait une réaction motrice et vous la repousseriez de la main.

Si malgré tout elle se retrouvait dans votre bouche, ou que quelqu’un l’y plaçait, elle enclencherait une sensation de nausée et vous auriez le réflexe de cracher et de tousser.

On est bien fait quand même !