Dans la culture populaire du Québec et d’ailleurs dans le monde, les superstitions sont bien présentes. Elles sont généralement à l’image du folklore et du patrimoine religieux local.
On définit une superstition comme une peur liée à une croyance irrationnelle. On attribue à certains nombres, objets ou circonstances, le pouvoir d’influencer la vie d’une personne ou d’une communauté.
Voici quelques-unes des superstitions les plus populaires au Québec.
Le nombre 13
Dans la culture occidentale, le nombre 13 est synonyme de malheur. Encore plus s’il est associé au vendredi. Certains croient dur comme fer qu’il faut éviter de prendre des risques ou des décisions importante lors d’un vendredi 13. Certains associent cette date à des manifestations occultes, au démon ou autres manifestations du mal. Évidemment, le cinéma d’horreur n’est pas étranger à la prolifération de cette superstition.
Cette croyance prendrait ses racines dans le Nouveau Testament. Lors de la dernière Cène, la veille du Vendredi Saint, Jésus et ses 12 apôtres se seraient rassemblés pour prendre leur dernier repas ensemble. Le treizième convive n’était nul autre que Judas qui allait trahir le Christ. Ça serait pour cette raison que le nombre 13 est maudit. La paranoïa est à son comble lorsque le Vendredi Saint tombe le treizième jour du mois !
La croyance est si profondément ancrée, que dans certains immeubles, le nombre d’étages passe de 12 à 14. On a tellement peur du 13 que l’on refuse d’attribuer ce nombre à un étage.
Ouvrir un parapluie à l’intérieur
Cette étrange croyance serait en fait une ruse de marketing ! Autrefois, les parapluies avaient une armature en fer. Le fer rouille facilement lorsqu’il est mouillé. Mais lorsqu’on le fait sécher rapidement, l’oxydation n’a pas le temps de se produire.
Pour éviter que les gens sèchent leur parapluie à l’intérieur, l’industrie aurait fait courir le bruit que le fait d’ouvrir un parapluie à l’intérieur porte malheur. Or, un parapluie fermé conserve l’humidité et met beaucoup plus de temps à sécher. Ça donne l’occasion à la rouille de coincer les baleines du parapluie et de réduire de façon significative sa durée de vie. Ainsi, les fabricants s’assurent de vendre beaucoup plus de parapluies !
Renverser du sel porte malheur
À l’époque précédant les méthodes modernes de conservation des aliments comme la congélation, le sel était d’une importance capitale. On salait notamment les viandes et le poisson pour pouvoir les consommer des semaines ou des mois plus tard. Sous aucun prétexte, on ne gaspillait le précieux condiment.
Pour inciter les gens à faire attention à ne pas perdre la moindre pincée, on instaura la croyance selon laquelle échapper du sel portait malheur !
Étrangement, la seule façon de conjurer le mauvais sort serait de jeter une pincée du minéral par-dessus l’épaule gauche. Oui, ça contredit le prétexte du gaspillage et oui, c’est niaiseux !
Passer sous une échelle
Dans l’Antiquité, les Chrétiens étaient persécutés dans les villes de l’Empire Romain. Pour pratiquer leur culte sans être identifiés, ils se servaient de signes secrets. L’un d’entre eux, était de poser une échelle contre un mur. Le triangle formé faisait référence à la Sainte-Trinité, le Dieu en trois personnes du christianisme.
Le fait de rompre le triangle ou de le traverser constituait dès lors, un sacrilège. Cette tradition religieuse s’est progressivement transformée en superstition dont les origines sont souvent ignorées. Il paraît que l’on peut tout de même passer sous une échelle si l’on croise les doigts, que l’on fait une marque en forme de croix avec de l’eau sur ses chaussures ou que l’on est précédé d’un chien !
Les chats noirs
Les chats, sacrés en Égypte, étaient au contraire maudits en Europe. Au Moyen-Âge, l’Église qui associait les petits félins domestiques aux sorcières, les traquait inlassablement. Ce geste inconscient aurait permi aux rats de proliférer tout en propageant la peste à travers le continent. L’extermination des chats par l’Église permit de réaliser leur importance dans la chaîne alimentaire des villes européennes. Ironiquement, on attribue toujours au chat noir le mauvais sort. Peut-être parce que Napoléon aurait aperçu un chat noir peu avant sa fameuse défaite à Waterloo.
7 ans de mauvais sexe
Lorsque vous trinquez avec quelqu’un, assurez-vous de regarder la personne dans les yeux au moment de boire. Si vous omettez ce détail, vous pourriez être privé de sexe de qualité pour une période de 7 années ! Cette croyance venue d’Espagne s’est bien implantée dans la culture québécoise. Il existe une variante qui fait la même sombre prédiction si l’on trinque avec des verres d’eau plutôt qu’avec une boisson alcoolisée. Peut-être s’agit-il d’un complot des vignerons, des brasseurs et des distilleurs… Sait-on jamais !
7 ans de malheur
Après sept années de mauvais sexe, sept ans de malheur ! C’est le sort qui vous attend si vous commettez l’imprudence de briser un miroir. Du moins, c’est ce qu’on dit !
Mais pourquoi on dit ça ?
Cela proviendrait d’un déduction insolite basée sur le principe selon lequel, lorsque notre visage est réfléchi tel qu’il est dans un miroir, une partie de notre âme s’y retrouve. Si l’on brise le miroir, on brise aussi notre âme.
Le chiffre 7 étant très fréquent et significatif dans la bible, on détermina qu’il fallait compter sept années avant que les malheurs liés à cette « fracture de l’âme » ne cessent.
Comme dans le cas d’autres instances de « mauvais sort » il existe une manière de conjurer le sort. On conseille de ramasser les morceaux du miroir, sans en oublier un seul et de les jeter dans un lac. De préférence dans un lac de montagne. Pourquoi ? Eh bien… Parce que !
Pour des raisons environnementales et de sécurité pour les baigneurs, il est préférable de sacrer tout ça à la poubelle !
Les superstitions sont irrationnelles et leur origines sont souvent mystérieuses. On fait la lumière sur 7 d'entre elles.Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!
