Découvrez les 5 rois les plus cruels du Moyen-Âge

Charlemagne

Ce légendaire roi des Francs qui est célèbre dans la culture populaire pour avoir inventé l’école – il ne l’a pas vraiment inventé -, n’est pas connu que pour ça. Il est à l’origine de plusieurs réformes de l’État. Mais son activité préférée était indiscutablement la guerre. Il mena une interminable campagne qui s’étendit sur une trentaine d’années, dans le but de christianiser les Saxons par la force. Un matin d’octobre de l’an 782, ce « sacré Charlemagne » ordonna la mort de 4500 d’entre eux. On nomma cet événement le Massacre de Verden.

Si au moins il avait vraiment inventé l’école…

Basile II

Basile II dit le Bulgaroctone, régnait sur l’empire Byzantin alors qu’il était à son apogée. Ses premières années au pouvoir furent difficiles. En plus de subir une série d’hivers particulièrement rigoureux, et un tremblement de terre dévastateur, le jeune empereur a dû affronter une guerre civile et une révolte de son armée.

Une fois ses problèmes réglés, Basile II entame une guerre contre la Bulgarie, qui avait profité des luttes de pouvoirs à Byzance pour faire des gains sur l’Empire. Ce conflit s’étirera sur près de 40 ans. Au cours de cette guerre il fera montre d’une cruauté extrême. En juillet 1014, au terme d’une victoire byzantine, l’armée de Basile II fait plus de 15 000 prisonniers. L’empereur ordonne que l’on crève les yeux de tous les prisonniers à l’exception de 150 hommes, à qui on laissera un œil. Les borgnes auront la tâche de conduire les aveugles à la maison. Il hérita ainsi du surnom « Bulgaroctone » ce qui signifie « le tueur de Bulgares ». 

Ivan le Terrible

S’il est considéré comme le père de la Russie, Ivan le Terrible lui a donné une enfance traumatisante. À l’image de la sienne manifestement. Ivan naît avec le titre de prince de Moscou en 1530, dans la principauté du même nom. Il perd son père à l’âge de trois ans et lorsqu’il atteint 8 ans, c’est au tour de sa mère de mourir. Le reste de son enfance et de son adolescence est infernale. Il est régulièrement humilié, battu et menacé de mort. Il parvient tout de même, grâce à son titre, à s’autoproclamer premier tsar de Russie.

Les années de violence ayant fait de lui un véritable monstre, il se livrera à toutes sortes d’actes ignobles durant son règne. Emprisonnements arbitraires, viols en série, exécutions de masse, torture physique et mentale…

Paranoïaque, il fait exécuter tous ceux qu’il soupçonne d’être des traîtres. Ce fut le cas des boyards (nobles) de la ville de Novgorod, qu’Ivan soupçonnait de comploter contre lui. Le tsar fit massacrer les habitants de la ville à titre de représailles.

Ivan le Terrible a même assassiné son fils ainé et héritier du trône dans un accès de colère. Le tsar tyrannique mourut trois ans après cet événement à l’âge de 53 ans.

Vlad l’Empaleur

Son surnom en dit long ! Évidement Vlad ne portait pas ce sobriquet lors de sa naissance en 1431 ! Le prince de Valachie – l’actuelle Roumanie – s’est valu ce surnom à sa façon de dissuader ses ennemis d’envahir son royaume.

Lorsque les Turcs entreprirent d’envahir la Valachie, il se heurtèrent à un spectacle horrifiant. Vlad avait fait empaler vifs 20 000 Ottomans qui se tordaient de douleurs sur leurs pieux. Devant une forêt d’agonie, n’importe qui reculerait ! Cette vision d’horreur inspira la terreur chez les ennemis de Vlad de Valachie qui devint Vlad l’Empaleur.

Ce n’est pas pour rien que Bram Stokers se soit inspiré de lui pour créer son personnage du vampire Dracula.

Gengis Khan

Gengis Khan est le plus grand conquérant de tous les temps. Après être parvenu à fédérer les tribus mongoles et les avoir ralliées à sa cause, il entame ses conquêtes à travers l’Asie. À son apogée, l’empire mongol s’étend sur 33 millions de kilomètres carrés.

Il maintient son pouvoir en installant un véritable climat de terreur jusque dans les rangs de son armée, où on faisait usage de châtiments d’une cruauté inouïe. Par exemple, si un soldat était vu en train de fuir l’ennemi, il était exécuté ainsi que les dix hommes appartenant à son peloton. Si le peloton de dix hommes désertait, c’est leur bataillon de cent hommes qui était éliminé.

Le sort des civils des contrées conquises était encore pire. En plus des combats sanglants qui laissaient rarement des survivants ou des prisonniers et les exécutions de masses, Gengis Khan laissait ses troupes se livrer à des pillages, des exécutions sommaires et des viols de masse.

En tout, les conquêtes mongoles ont coûté la vie à 40 millions de personnes en Asie et en Europe. Ce nombre correspond à 10% de la population mondiale de cette époque. L’humanité n’a plus jamais connu un empire de cette ampleur et un tel bilan de victimes n’a été égalé qu’avec l’arrivée des armes modernes.