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Les plus grands escrocs des temps modernes

🕵️‍♂️ Qui sont les plus grands escrocs des temps modernes? Une liste à peine croyable!

De nos jours, on a l’impression d’assister à la multiplication des mises en garde contre des stratagèmes de fraude, mais ce n’est pas d’hier que des individus sans scrupules profitent de la naïveté des gens avec des arnaques visant à les détrousser de leur argent durement gagné. Si certains malfaiteurs se contentent de vous envoyer un faux courriel avec l’entête de votre banque, d’autres sont beaucoup plus ambitieux, et c’est le cas des dix escrocs suivants.

Gregor MacGregor

Photo © Historic UK

En 1820, le général écossais Gregor MacGregor revendique la propriété de la Principauté de Poyais, un territoire de 8 millions d’hectares à cheval entre le Honduras et le Nicaragua. En plus de décrire l’endroit comme une terre fertile et riche en ressources, il produit aussi de fausses cartes géographiques, invente une fausse monnaie et crée un faux drapeau, puisqu’il a inventé le pays de toutes pièces, comme le découvriront les colons ayant achetés des terrains et qui ne trouveront qu’une jungle inhabitable à leur arrivée. Plus de 150 d’entre eux meurent sur place, alors que MacGregor, confortablement installé en France, profite des 3.5 millions de livres qu’il a détroussé. Si seulement Google Maps avait existé à cette époque…

Louis Einricht

Photo © Curieuses Histoires

En 1916, Louis Einricht donne une conférence de presse pour annoncer qu’il a mis au point un carburant trois fois moins cher que l’essence conventionnelle. Les industriels se battent pour obtenir le brevet du produit. Henry Ford lui offre 10 000$ et une voiture neuve en guise d’avance sur un futur contrat, mais pour faire monter les enchères, Einricht prévient lui-même le New York Times de cet accord. Un nouvel industriel lui offre alors un million de dollars, qu’Einricht empoche. Il est déjà loin quand les ingénieurs découvrent l’arnaque. Son produit est composé d’eau, d’acétone et d’acétylène, un mélange capable de faire démarrer un moteur mais beaucoup plus cher que l’essence et corrosif pour le métal en plus.

John Brinkley

Photo © Entrepreneur

Sur la base d’un diplôme acheté pour 500$ à l’Eclectic Medical University de Kansas City dans le Missouri, John Romulus Brinkley s’autoproclame médecin. Après avoir travaillé pour l’entreprise de conditionnement de viande Swift au Kansas, il est fasciné par l’accouplement vigoureux des chèvres. Ayant ouvert sa propre clinique en 1918, Brinkley découvre, des années avant l’invention du Viagra, que les hommes sont prêts à tout pour recouvrer une virilité leur faisant défaut. Il se lance alors dans la greffe de testicules de bouc. Rien de moins. Durant 16 ans, le charlatan effectuera plus de 5000 greffes sur ses patients, causant des infections et même des décès. Il finira par perdre sa licence de médecin, mais ne sera jamais poursuivi en justice.

Charles Ponzi

Photo © Wikipedia

Charles Ponzi, un Italien arrivé aux États-Unis au début du 20ème siècle, a une idée de génie en 1919. Il met sur pied une firme d’investissements, et pour attirer la clientèle, promet des taux d’intérêts alléchants de l’ordre de 50% en seulement 45 jours aux personnes qui lui confient ses économies. Toutefois, les fonds ne sont jamais placés en bourse, et Ponzi rémunère les premiers investisseurs avec l’argent des nouveaux. Tant qu’il y a de nouveaux poissons, la magouille fonctionne, mais finit inévitablement par s’effondrer. Il lèguera d’ailleurs son nom à ce système, baptisé « chaîne de Ponzi », qui permettra à Bernard Madoff d’empocher frauduleusement 60 milliards de dollars américains et d’être condamné à 150 ans de prison.

George C. Parker

Photo © Pinterest

George C. Parker s’est spécialisé dans la vente de monuments les plus célèbres de la ville de New York aux touristes aussi fortunés que naïfs. Se faisant passer pour son petit-fils, il vend le mausolée renfermant le corps du général Grant. Il parvient à empocher de l’argent en vendant le Metropolitan Museum of Art, le Madison Square Garden, et même la statue de la Liberté! Dans les années 1920, il a vendu le Brooklyn Bridge en moyenne deux fois par semaine, convainquant ses victimes qu’elles pouvaient gagner une fortune en percevant un péage sur la ligne de chemin de fer qui traversait le pont. L’Américain a finalement été arrêté, et a passé les huit dernières années de sa vie derrière les barreaux.

Victor Lustig

Photo © The Times

Né en Hongrie en 1890, Victor Lustig avait du charisme, de la créativité, et un culot légendaire. Débarqué aux États-Unis en 1920, il vend à plusieurs personnes une machine censée dupliquer n’importe quel billet de banque que l’on dépose à l’intérieur. Il escroque même Al Capone lui-même. De retour en Europe en 1925, il apprend par les journaux que l’État français songe à se départir de la Tour Eiffel. Se faisant passer pour un représentant du gouvernement, Lustig vend le monument à un ferrailleur au nom prédestiné d’André Poisson pour la coquette somme de 70 000 francs. Il tente à nouveau de refaire le coup un mois plus tard, mais se fait dénoncer à la police, et doit s’enfuir en vitesse du pays.

Natwarlal

Photo © Door Flies Open

Mithilesh Kumar Srivastava, mieux connu sous le nom de Natwarlal, a utilisé tout au long de sa vie des dizaines de fausses identités afin de frauder les institutions financières et les familles riches de l’Inde, mais il a surtout acquis une réputation légendaire parce qu’il avait la fâcheuse habitude de « vendre » des monuments nationaux à des touristes en se faisant passer pour un représentant du gouvernement. Il aurait ainsi vendu le Fort Rouge, le Rashtrapati Bhavan (la résidence officielle du président de l’Inde), le Parlement, et le Taj Mahal trois fois plutôt qu’une. Il a été arrêté la première fois en 1937 et a continué de s’adonner à des arnaques jusqu’à sa disparition en 1996, après son évasion de prison à l’âge de 84 ans

Frank Abagnale Jr.

Photo © CNBC

Frank Abagnale est un escroc d’envergure mondiale, dont l’histoire est racontée dans le film Catch Me If You Can. Se faisant passer pour un pilote de la Pan American qui devait effectuer un vol à partir de la destination vers laquelle allait l’avion, il a réussi à voyager dans 26 pays sur le bras de la compagnie aérienne dans les années 1960. Il a endossé le rôle de pédiatre dans un hôpital de l’état de Georgie, et en falsifiant un diplôme de l’Université de Harvard, a décroché un poste dans le cabinet du procureur général de la Louisiane. Se retrouvant souvent devant la justice, il est aussi devenu un maître de l’évasion. Après avoir soutiré des millions de dollars grâce à ses manigances, il se range et se reconvertit en… consultant anti-fraude.

Marco Mouly

Photo © RTBF

Marco Mouly, un natif de la Tunisie installé en France, a su profiter de la TVA, la taxe de vente française, pour s’enrichir. Pendant dix ans, il achète des téléphones portables à l’étranger pour les revendre en France, mais garde le 20% des taxes plutôt que les redonner à l’État. Il utilise le même stratagème en 2008 lorsque la Commission européenne met en place les quotas d’émission pour les entreprises afin de lutter contre les changements climatiques. Mouly crée plusieurs sociétés fictives qui achètent des droits d’émissions de CO2 dans un pays étranger, et les revendent en France en percevant la taxe, qu’il empoche. Il détourne ainsi un milliard et demi d’euros, dans la plus grande fraude fiscale jamais réalisée en France.

Billy McFarland

Photo © USA Today

Billy McFarland a mis sur pied le tristement célèbre Fyre Festival, un événement qui devait se tenir sur une île paradisiaque des Bahamas en 2017. Pour attirer les influenceurs en tous genres, le promoteur promet des jets privés, des yachts, des villas luxueuses et des repas préparés par de grands chefs. Plutôt que de dormir dans des demeures de rêve et de déguster des mets gastronomiques, les festivaliers, qui avaient payé des milliers de dollars pour leurs billets, se sont retrouvés au milieu de nulle part, dans la bouette, à manger des sandwiches emballés et à dormir dans des tentes de réfugiés de la FEMA. Il a réussi à escroquer 27,4 millions de dollars avec son festival, et a été condamné à six ans de prison pour fraude.



Les escrocs des temps modernes ont utilisé leur charisme et leur intellige pour orchestrer des fraudes de grande envergure.
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probert

Patrick Robert prête sa plume à de nombreux magazines, sites Web et autres publications québécoises depuis maintenant plus de deux décennies. Féru de culture populaire, d’histoire et de faits insolites, il partage ses passions et ses découvertes avec les lecteurs du Blogue du Québec depuis 2023.

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