Accueil » Culture » Crimes » Tueur américain : le Night Stalker, Richard Ramirez

Tueur américain : le Night Stalker, Richard Ramirez

La déplorable existence du "Night Stalker"

Richard Ramirez, surnommé le « Night Stalker », est l’un des tueurs en série les plus notoires de l’histoire américaine. Son parcours, qui commence par une enfance troublée et des influences macabres, le mène à commettre une série de crimes horribles dans les années 1980. Sa fascination pour le satanisme et la violence, combinée à sa lâcheté et à son choix de victimes vulnérables, en font un des criminels américains les plus méprisé de l’histoire.

Une enfance baignée de violence

Richard Ramirez naît le 29 février 1960 à El Paso, au Texas, dans une famille mexicaine modeste. Cinquième enfant d’une fratrie, il grandit dans un environnement chaotique. Son père, Manuel, est un homme violent qui inflige des corrections brutales à ses enfants. Richard, témoin de cette violence dès son plus jeune âge, est également exposé à des traumatismes physiques. Il subit plusieurs blessures graves à la tête, dont une causée par un meuble qui tombe sur lui lorsqu’il est enfant. Ces blessures, associées à des crises d’épilepsie, affectent son développement psychologique.

Une autre influence toxique dans sa jeunesse est son cousin Mike, un vétéran de la guerre du Vietnam. Mike, qui se vante de ses crimes de guerre, montre à Richard des photos troublantes où il pose avec des cadavres de femmes qu’il aurait violées et tuées. Richard, impressionné par ce modèle déviant, est plongé dans un monde de violence et de domination. À 13 ans, il assiste même au meurtre de la femme de Mike, abattue sous ses yeux. Cet événement renforce son obsession pour la mort et la cruauté.

Adolescent, Ramirez se tourne vers la drogue, notamment la marijuana et le LSD, et s’intéresse au satanisme. Son comportement devient de plus en plus perturbé, et il commence à s’introduire par effraction dans des maisons, développant un goût pour le voyeurisme et les actes illégaux.

La descente dans le meurtre

Dans les années 1980, Richard Ramirez déménage en Californie et commence à commettre une série de crimes horribles. Ses premières victimes sont souvent des femmes seules, âgées ou vulnérables. Ramirez s’introduit dans leurs maisons pendant la nuit, exploitant leur incapacité à se défendre. Il les agresse physiquement, les torture et, souvent, les viole avant de les tuer. Ses méthodes sont brutales et sadiques, révélant un mépris total pour la vie humaine.

Ramirez laisse parfois des symboles sataniques sur les lieux de ses crimes, comme des pentagrammes dessinés avec le sang des victimes. Cette obsession pour le satanisme devient une signature macabre. Il prend plaisir à instiller la peur dans ses victimes et dans la population de Los Angeles et de San Francisco.

Malgré sa violence, Ramirez est fondamentalement lâche. Il cible principalement des victimes qu’il considère comme faibles ou incapables de se défendre comme des personnes âgées, des femmes seules, et même des enfants. Il choisit ses cibles au hasard, renforçant la terreur qu’il inspire dans la population. La presse le surnomme rapidement le « Night Stalker » en raison de ses attaques nocturnes.

Une enquête difficile mais décisive

La police de Los Angeles, confrontée à cette série de meurtres brutaux, met du temps à relier les crimes. Ramirez ne suit aucun schéma clair, si ce n’est l’extrême violence de ses attaques. Il utilise diverses armes, comme des couteaux, des armes à feu et des objets trouvés sur place, ce qui complique le profilage criminel. Cependant, les enquêteurs découvrent des empreintes digitales laissées sur les lieux de plusieurs crimes.

La capture de Ramirez est facilitée par un témoignage clé. Un homme remarque la plaque d’immatriculation de la voiture utilisée par le tueur lors d’une tentative de meurtre ratée. Sur cette voiture on trouve une empreinte digitale du tueur. Cette information mène à l’identification de Richard Ramirez, déjà fiché pour des infractions mineures. En août 1985, sa photo est diffusée dans les médias. Reconnu par des passants dans un quartier de Los Angeles, Ramirez tente de fuir, mais une foule le rattrape, le tabasse et le maîtrise jusqu’à l’arrivée de la police.

Un procès retentissant

Le procès de Richard Ramirez débute en 1989 et dure plus de quatre ans, en partie en raison de la complexité de l’affaire et du nombre d’accusations portées contre lui. Il est jugé pour 13 meurtres, 5 tentatives de meurtre, 11 agressions sexuelles et 14 cambriolages. Au tribunal, Ramirez affiche un comportement provocateur. Il dessine un pentagramme sur sa main et lance à la cour : « Adorez Satan. » Son attitude, mêlant arrogance et mépris, choque l’opinion publique.

Certains groupes religieux et conservateurs tentent de blâmer la musique pour les actions de Ramirez, notamment le groupe AC/DC, dont la chanson Night Prowler aurait inspiré ses actions.

Cette tentative de lier la violence aux influences culturelles soulève un débat national, mais elle est largement rejetée comme une diversion non-fondée. Elle s’inscrit dans la période absurde de la « Panique Satanique » aux États-Unis.

Pour en savoir plus sur la Panique satanique : https://quebecblogue.com/la-panique-satanique-des-annees-80/

En septembre 1989, Ramirez est condamné à la peine de mort pour ses crimes. Lors de son verdict, il déclare avec cynisme : « La grande affaire. La mort fait partie de la vie. Je reviendrai. »

Une célébrité macabre

Malgré ses crimes, Richard Ramirez attire l’attention de certaines admiratrices fascinées par son apparence et son aura sinistre. Pendant son emprisonnement, il reçoit des lettres d’amour de femmes, certaines affirmant qu’elles le soutiennent et croient en son innocence.

Voici deux admiratrices de Ramirez :

En 1996, il épouse Doreen Lioy, une journaliste indépendante qui l’a rencontré en prison. Leur mariage est largement médiatisé, alimentant le mystère morbide autour de Ramirez.

La fin d’un monstre

Richard Ramirez reste dans le couloir de la mort à la prison de San Quentin, en Californie. Cependant, il ne sera jamais exécuté. En 2013, après presque 24 ans derrière les barreaux, il meurt des suites de complications liées à un lymphome.

La prison de San Quentin en Californie

Sa mort, à l’âge de 53 ans, met un terme à une existence qui n’a marqué l’histoire que par sa violence et sa perversité.



Richard Ramirez est un tueur lâche, dépravé et arrogant qui fascine autant qu'il dégoûte.
Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!
Moyenne de 5 sur 1 votes

Photo de profil de François Paquette

François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

On veut votre avis sur ce contenu québécois