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5 métiers du Québec qui n’existent plus : un voyage dans le temps

🕰️ Retour dans le passé : 5 métiers qui ont marqué l'histoire du Québec et qui n'existent plus!

Planteur de quilles

Le célèbre champion de mini-putt Carl Carmoni fut planteur de quilles. On le voit ici avec son frère Gilles.

D’une vague de popularité à l’autre, le sport des quilles perdure et il y a fort à parier qu’il sera pratiqué encore longtemps. Tant qu’il y aura des joueurs pour abattre les quilles, il faudra bien les replacer.

Cette tâche, maintenant assurée par un mécanisme, était accomplie à la main par des planteurs de quilles, qui devaient replacer à la main les quilles abattues. Évidemment, la clé de cet emploi était la dextérité et surtout, la rapidité. Un bon planteur de quilles devait replacer le jeu en quelques secondes… avant que les quilleurs ne s’impatientent !

On confiait généralement cette tâche à des enfants ou des adolescents qui étaient naturellement plus agiles et souples et dont la tâche de se pencher pour ramasser des trucs sur le plancher ne représentait pas un risque de se « barrer » le dos !

Malgré le fait que le métier ait drastiquement changé grâce à la technologie, il est intéressant de constater que l’appellation Planteur de Quilles est toujours d’usage au Guichet-Emploi du gouvernement canadien ! D’ailleurs, si l’emploi vous intéresse…

Ramancheur

Un ramancheur en train de ramancher

La médecine moderne est une science qui progresse vite et de nos jours, chacun y a accès assez aisément. (moyennant beaucoup de patience au Québec !) Toutefois, il n’en fut pas toujours ainsi. À une certaine époque, surtout dans le Québec rural, on n’avait pas souvent accès aux médecins. On se tournait alors vers des guérisseurs amateurs. Ils apprenaient leur « science » de façon autodidacte ou d’un mentor. On appelait des médecins de fortune, les ramancheurs.

Ils se spécialisaient dans le domaine des blessures apparentes et communes liées au labeur physique. Ils soignaient les entorses, replaçait les luxations et « ramanchaient » les fractures. Le métier fut pratiqué jusqu’au 20e siècle, mais son déclin dans la Belle Province s’amorça dès 1852 lorsque la médecine scientifique commença à être enseignée à l’Université Laval.

Maquignon

Un bon joual est essentiel sur une terre agricole du 19e siècle

Avant que n’apparaisse la technologie moderne, le travail agricole était accompli sans l’aide de machinerie. Les bœufs et les chevaux étaient essentiels à un fermier. L’acquisition d’un cheval se comparait alors à l’achat d’une voiture ou un tracteur. Le maquignon était alors l’équivalent du concessionnaire de voitures de l’époque… ou du vendeur de véhicules usagés !

Comme ces derniers, les maquignons avaient un talent reconnu pour embellir les animaux au moment de la vente, dans le but de faire un plus gros profit. Tout était dans l’art de la vente. On vantait les qualités de l’animal en faisant fi de ses défauts. Parfois, on se permettait même de reculer l’odomètre en rajeunissant la bête de quelques années !

Ça va prendre tout un maquignon pour réussir à vendre ce poney !

Quêteux

La mendicité est indissociable de la pauvreté

On cite souvent la prostitution comme étant le plus vieux métier du monde, mais il existe une occupation qui l’égale ou même la précède : la mendicité.

Aujourd’hui on décrit les mendiants comme des gens sans occupation, qui mendient au lieu d’exercer un métier. La société moderne les traite comme des indésirables et il ne jouissent que de très peu de respect de leurs concitoyens.

Or, à l’époque préindustrielle, l’occupation de mendier son pain ou son toit était respectée et même considérée comme un métier au Québec. On les surnommait les « mendiants professionnels » les quêteux.

Contrairement à ce que l’on peut penser, les quêteux n’adoptaient pas ce mode de vie par paresse. Il s’agissait le plus souvent de gens souffrants de handicaps les empêchant de pratiquer la plupart des métiers de l’époque tels que, bûcheron, agriculteur, forgeron, etc.

Il y n’y avait que peut ou pas d’aide gouvernementale pour venir en aide aux personnes invalides. Dès lors, l’occupation de quêteux, qui n’avait rien de facile, était considérée comme une occupation légitime ou dans le langage courant de l’époque : Un métier honorable !

Jambe-de-Bois, l’honorable quêteux des Belles Histoires des Pays d’En-Haut

Draveur

Draveurs à l’oeuvre

À l’époque de la colonisation du Québec, la façon la plus efficace de transporter le bois coupé l’hiver dans les chantiers forestiers était de le faire flotter sur les grandes rivières. Cependant pour éviter que les billes de bois s’enchevêtrent et forment des embâcles, il fallait le diriger.

Pour se faire, les draveurs couraient sur les troncs d’arbres afin d’orienter le bois à l’aide de longues gaffes. Évidemment, il fallait faire preuve d’une agilité exceptionnelle pour ne pas tomber et être écrasé par les billots ou se retrouver prisonniers sous ceux-ci. Il fallait savoir lire la rivière et repérer les courants dangereux tout en maintenant son équilibre. Cependant la qualité la plus importante du draveur est son courage car c’est au péril de leur vie qu’ils exerçaient ce métier dangereux. Plusieurs ont péri en se noyant ou en tentant de faire sauter un embâcle à l’aide de dynamite.

Le draveur le plus légendaire est sans contredit, Jos Montferrand. Suivez ce lien pour connaître la vie et les exploits de ce Canadien-Français héroïque qui marqua l’histoire.

https://quebecblogue.com/qui-etait-vraiment-jos-montferrand-le-geant-de-la-riviere/

On fait également référence à Jos Montferrand dans cette chanson folk-rock à la gloire des draveurs

Chanson tirée de l’album L’armée des porcs ailés du groupe abitibien Docteur V


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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

3 réflexions au sujet de “5 métiers du Québec qui n’existent plus : un voyage dans le temps”

  1. J’adore lire les articles que vous écrivez. Ils nous informe sur des sujets souvent oubliés ou méconnus. Bravo, j’ai hâte de lire les prochains.

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