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Chasse aux phoques : Rétablir la vérité

Brisons les mythes : Ce que la chasse aux phoques implique vraiment 🐾

Au Canada, la chasse aux phoques est un sujet associé depuis des décennies à des controverses médiatiques, des campagnes publicitaires sensationnalistes et un lot impressionnant de désinformation de la part de certains militants.

Environnementalistes vs animalistes

Il y a une distinction à faire entre ces deux mouvements. Les environnementalistes sont soucieux de l’environnement, de l’équilibre qui devrait régner au sein de la flore et de la faune. Habituellement, ils se basent sur les données de la science pour forger leur opinion.

En revanche, les animalistes sont beaucoup plus dans l’émotion. Ils militent férocement contre ce qui leur déplaît en fonction de leurs opinions souvent basées sur des faits alternatifs ou des reportages sensationnalistes qui font appel à leur émotivité. Leurs actions sont plus radicales que celles des écologistes et souvent irrationnelles.

Par exemple, l’organisation animaliste PETA qui exige la libération totale de tous les animaux sans exception (y compris les animaux de compagnie), posent des gestes pour le moins douteux comme le vol d’animaux domestiques et des campagnes publicitaires de désinformation.

Ils ont notamment fait circuler une fausse information selon laquelle les produits laitiers pouvaient « donner l’autisme » aux enfants.

Cette campagne publicitaire de PETA n’est pas seulement mensongère, elle est ridicule !

Ils ont kidnappé des animaux de compagnie (qu’ils considèrent comme des prisonniers) à des familles comme le chihuahua de cette enfant de 9 ans pour ensuite l’euthanasier.

Pour ce qui est de l’éthique, on ne peut pas dire que les groupes animalistes s’en soucient vraiment…

Ces organisations ont bien entendu besoin de financement pour mener leur action. Ce financement provient en grande partie des dons du public. Pour inciter les gens à leur donner de l’argent, les groupes animalistes recourent à des campagnes publicitaires qui ont pour but de susciter l’indignation des spectateurs. Pour ce faire, on montre des scènes de cruauté animale, souvent sans spécifier le contexte, le lieu ni la date des images.

De plus, ces publicités et films sont truffés de fausses informations.

Cette publicité est un mensonge. Le blanchon n’est plus chassé depuis 37 ans.

On montre notamment des images de chasse aux phoques que l’on s’obstine à décrire comme des « bébés phoques ». L’utilisation de ce terme n’est pas innocente. En utilisant le mot « bébé », ils stimulent le processus psychologique d’anthropomorphisme qui consiste à humaniser l’animal pour inspirer la pitié.

La vérité est que la chasse aux blanchons (le vrai terme pour « bébés phoques ») n’est plus pratiquée depuis des décennies. Mais les animalistes laissent croire le contraire pour susciter plus de don$.

Cette vaste campagne de désinformation a mené au bannissement des produits du phoque dans de nombreux pays. Cela a aussi contribué à une surpopulation de phoques dans le golfe du Saint-Laurent, ce qui menace la survie de certaines espèces de poissons, dont la morue.

Lorsqu’un phoque est correctement abattu, il se produit un phénomène qui s’appelle le réflexe natatoire. C’est-à-dire que l’animal reproduit un mouvement de nage. Cette réaction nerveuse confirme que l’animal est bien mort. La même chose se produit lorsque l’on coupe la tête d’une poule. Le corps décapité se met à courir frénétiquement. On parle alors d’un réflexe échappatoire. Personne ne s’imagine que la poule sans tête est encore consciente. Mais pour le phoque, c’est plus facile d’induire les gens en erreur. On laisse le public croire que l’animal se tord de douleur alors qu’en réalité, ce phénomène prouve qu’il est cliniquement mort.

Un groupe de chasseurs s’aventure courageusement sur les glaces pour récolter des phoques

Le phoque est aussi beaucoup plus mignon que beaucoup d’autres animaux. Cette caractéristique en fait la vedette idéale pour les campagnes sensationnalistes des groupes animalistes. Cela aide à faire passer les chasseurs pour des personnes cruelles qui font souffrir les animaux, alors qu’en réalité, c’est tout le contraire.

Ces bovidés aimeraient que l’on mange plus de phoques mais ne sont pas assez cutes pour inspirer la pitié

Autrement dit, la désinformation sur la chasse aux phoques est très payante pour les animalistes.

Certains cinéastes véreux ont payé des gens pour accomplir des gestes de cruauté envers des animaux ou échafaudé des mises en scènes trompeuses pour rendre leur film plus spectaculaire, plus persuasif.

Le cas le plus patent est celui du réalisateur Serge Deyglun qui a réalisé un film dénonçant la chasse aux phoques destiné au public canadien et européen. Pour rendre son documentaire trompeur « Les grands phoques de la banquise » plus spectaculaire, il a payé un homme afin qu’il commette des gestes de cruauté dans l’une des scènes. Gustave Poirier a admis avoir reçu de l’argent pour poser des gestes horribles qui ne correspondent en rien à la réalité de la chasse. Même si Poirier regrette aujourd’hui son geste, le mal est fait et ces images révoltantes servent encore aujourd’hui à alimenter la propagande animaliste.

La méthode d’abattage

Il y a trois outils utilisés pour la chasse aux phoques. Il y a le fusil, l’hakapik et le gourdin. Le fusil est plus sécuritaire pour le chasseur qui n’a pas besoin de courir sur des glaces flottantes pour atteindre l’animal. En revanche, l’hakapik et le gourdin sont plus efficaces pour assurer une mort sans souffrance au phoque. C’est pour cette raison qu’ils sont les outils les plus utilisés, même si leur maniement impressionne davantage les observateurs profanes.

Le crâne et le cerveau du phoque sont détruits par le percuteur en forme de marteau. Le crochet, ou la gaffe, sert au transport de la carcasse

L’abattage

Tel que décrit par Pêches et Océans Canada, l’abattage du phoque se déroule en trois étapes :

1. Frappe : Le chasseur doit abattre l’animal par balle ou en l’assommant sur le dessus du crâne, soit avec une arme à feu, soit avec un hakapik ou un gourdin.

2. Vérification : Après l’abattage (soit avec une arme à feu, soit avec un hakapik ou un gourdin), le chasseur doit palper les deux côtés du crâne pour vérifier qu’il est bien fracassé. Cette technique lui permet de s’assurer que le phoque est irréversiblement inconscient ou qu’il est mort.

3. Saignée – Avant d’enlever la peau du phoque, le chasseur doit saigner l’animal durant au moins une minute en sectionnant les deux artères axillaires situées en dessous des nageoires avant. La saignée garantit la mort du phoque.

Malgré les allégations des groupes opposés à la chasse, les phoques ne sont jamais écorchés vifs. Ce fait est confirmé par des vétérinaires internationaux indépendants et des spécialistes de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) qui surveillent les activités de chasse au phoque.

Cet abattoir en plein air, où le sang rouge contraste sur la neige de la banquise, est certes spectaculaire. Cependant, la pratique n’est pas tellement différente de celle qui se déroule dans les abattoirs de bœuf, de porc ou de poulet derrière des portes closes. Contrairement à l’industrie de la viande, l’abattage se déroule aux sus et aux vues des nombreux observateurs. Autrement dit, les chasseurs n’ont rien à cacher. Toutefois, les groupes animalistes se servent de ces images pour impressionner leurs militants et donner l’impression que la chasse est cruelle.

En 2006, un organisme américain a persuadé le musicien Paul McCartney de se rendre aux Îles-de-la-Madeleine pour tourner un vidéo où l’ex-Beatle dénonce la chasse aux « bébés phoques », qui n’est pourtant plus pratiquée depuis 1987. Encore une fois, les animalistes ont usé de la désinformation pour émouvoir le public afin qu’il soit plus généreux et pour faire avancer leur agenda politique. Un agent de Pêche et Océans Canada, Phil Jenkins, a rencontré Paul McCartney et son épouse, Heather Mills. Il a constaté l’ignorance du couple envers la réalité de la chasse et des phoques en général. Cette ignorance fondée sur la désinformation a été relayée à des millions de fans qui admirent la rockstar, causant des dommages irréparables à l’industrie de la chasse.

Paul et son épouse ne se gênent pas pour terroriser un blanchon sur la banquise dans le seul but de tourner des images. Heather Mills tente de caresser le blanchon effrayé, qu’elle voit manifestement comme un toutou en peluche, et semble surprise quand l’animal sauvage tente de la mordre pour se défendre des étranges créatures oranges qui l’encerclent !

Paul McCartney, qui gagne plus de 150 millions de dollars par année, demande aux chasseurs de cesser une activité traditionnelle et légitime qui leur permet de joindre les deux bouts financièrement, pour nourrir leur famille et lui assurer un toit. Plutôt arrogant non ?

Les groupes animalistes organisent des manifestations choquantes à travers le monde, dont une en particulier où des manifestants nus étaient recouverts de sang en Espagne… Le pays de la corrida, un spectacle où un taureau est torturé et mis à mort pour l’amusement du public !

Faits en rafale

La chasse aux phoques est une activité économique importante pour les chasseurs des maritimes et du Grand Nord.

La chasse est surveillée par de nombreux organismes et des vétérinaires qui reconnaissent que l’abattage est réalisé sans cruauté.

Les espèces de phoques chassées n’ont jamais été en voie de disparition.

Troupeau de phoque sur l’Île Brion, aux Îles-de-la-Madeleine

Depuis l’interdiction des produits du phoque aux États-Unis et en Europe, on assiste à une surpopulation des phoques qui menace la biodiversité du golfe du Saint-Laurent, ce qui met en danger d’autres espèces.

La viande de phoque, en plus d’être délicieuse, renferme une grande quantité d’oméga 3, ce qui en fait une nourriture très saine.

Un plat de tataki de phoque mariné

Lors du dernier recensement réalisé en 2017, on a dénombré 7,6 millions de phoques du Groenland dans l’est du Canada, soit cinq fois plus que dans les années 70.

Le phoque gris, dont la surpopulation s’élève à plus de 500 00 individus dans le golfe du Saint-Laurent, menace les populations de morue et même la survie des autres espèces de phoques. Seule la chasse peut remédier à ce problème.

La chasse aux phoques représente des retombées économiques de plus de 30 millions de dollars par année et constitue une source de revenu essentielle pour les communautés côtières et nordiques.

Toutes les parties du phoque sont utilisées

La chasse est une pratique ancestrale pour les communautés autochtones qui en retirent un revenu, des vêtements, du combustible et une source importante de nourriture.

Voici un reportage de Radio-Canada qui traite de la surpopulation du phoque gris et de l’importance de la chasse.



La chasse aux phoques est-elle une pratique barbare ou une activité durable et éco-responsable ? La réponse ici.
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

3 réflexions au sujet de “Chasse aux phoques : Rétablir la vérité”

  1. Bravo! Ce ne sera pas facile de faire ressortir la vérité après des décennies de campagnes mensongères contre la chasse aux phoques, mais votre article fera sa part 🙂

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  2. Je dis bravo! Des articles comme le vôtre devraient être adaptés pour servir de matériel pédagogique dans les écoles primaires et secondaires. Éveiller les jeunes esprits serait plus efficace que de réveiller l’esprit paresseux de certains adultes qui ne retiennent que ce qui est facile et rapide à absorber comme information…

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