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Francais…

Le français au Québec
Cette semaine, alors que Air Canada avait déjà ramené le sujet à l’avant-scène, voilà que Le Journal de Montréal faisait éclater une bombe visant le très émotif débat de la francophilie au Québec. En effet, une journaliste de ce quotidien a pu se faire engager dans plusieurs commerces de Montréal en précisant qu’elle ne parlait pas français.

Pour ma part, même si j’apprécie particulièrement la langue française, je demeure néanmoins ambivalent quant aux méthodes à déployer pour conserver hermétique notre isoloir linguistique.

Le français est une belle langue; le français est ma langue et le reflet de l’identité culturelle de la majorité des québécois. Lorsque je transmets mes opinions sur cette tribune, j’essaie de le faire dans un français, sinon impeccable, à tout le moins supérieur à ce que nous lisons généralement sur la toile. Je n’hésite d’ailleurs pas à me référer à un dictionnaire, dont l’édition 2008 du Petit Larousse s’est retrouvée sous le sapin, à mon attention, lors d’un récent échange de cadeaux.

Néanmoins, si le français est essentiel à la préservation de notre identité et de notre culture, il contribue certainement à la non-productivité récemment décriée par Lucien Bouchard lui-même. Que ce soit dans le domaine des affaires, du tourisme, de l’informatique, du transport ou tant d’autres, l’anglais s’impose comme seule avenue pavée. Dans notre réalité nord-américaine, où l’utilisation du français se pointe loin derrière celle de l’anglais et, même, celle de l’espagnol, nous devons cesser de jouer aux autruches et admettre que l’apprentissage de l’anglais aux générations actuelles et futures est devenu une impérative nécessité.

Pourtant, notre système d’éducation continue à n’offrir que d’utopiques notions d’anglais. Pourtant, la loi actuelle interdit aux francophones d’inscrire leurs enfants à une école anglaise, empêchant de mieux les outiller pour le futur.

Pendant ce temps, notre croissance démographique passe par l’immigration qui vient dissoudre la présence francophone au Québec. Pendant ce temps, bon nombre de « pure laine » sont affublés de complexes lorsque leur croissance financière devrait passer par des collaborations anglophones.

Je refuse d’enterrer le français. Néanmoins, je suis persuadé qu’il serait possible de s’imposer le bilinguisme sans s’auto-assimiler. Réformons la réforme pour répondre aux besoins des citoyens de demain plutôt qu’aux rêves de pédagogues fonctionnaires n’ayant jamais mis les pieds dans une entreprise privée.

– Jos –



Critique acerbe sur le manque de bilinguisme des québécois
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15 réflexions au sujet de “Francais…”

  1. Voilà un discours digne de tous les discours québécois.

    Faut que les canadiens-français apprennent l’anglais et patati et patata.

    On vit au Québec en français et j’affirmerais que plus de la moitié de nous ne parle pas anglais et que nous vivons très bien quand même…..et nous sommes en 2008 alors que les dicours comme le vôtre était courant dans les années 50.

    Il faut forcer les industries à s’installer ici en Francais period. Si elles n’aiment pas ça, qu’elles décrissent.

    Et Lucien Bouchard est un ostie de merdeux, un traître, un vrai politicien véreux fidèle au modèle commun, un homme qui nous a reculé 30 ans en arrière et qui couche avec les grosses corporations style « welfare bums » comme on en retrouve plein au Québec. Merci.

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  2. Nous vivons au Québec, oui. Mais encore faut-il se contenter d’oeillères pour affirmer que nous pouvons nous limiter de le faire en français. Ou, à tout le moins, faut-il n’avoir ni ouverture sur le monde, ni espoir d’élargir nos marchés d’affaires.

    Exiger des grandes bannières qu’elles nous offrent un service en français, c’est une chose. C’est une question de respect de notre particularité culturelle, sur ce point, je suis bien d’accord. Par contre, affirmer qu’il ne nous est pas utile, voir nécessaire, en tant qu’individu de parler anglais, ça c’est une toute autre chose. Ça, c’est une vision complètement déconnectée de la réalité de minorité nord-américaine que nous sommes dans une économie de plus en plus mondiale.

    En ce qui concerne la dernière portion de ton intervention, la bassesse de tes propos ne mérite pas même de réponse. Je dirais simplement qu’il s’agit bien là d’un discours à saveur syndicale des années 50…

    – Jos –

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  3. Cher Jos,

    Je suis un travailleur autonome depuis plus de 30 ans.
    Je n’ai jamais été syndiqué et j’ai eu l’occasion plus d’une fois de chialer contre eux.
    Mais je sais très bien que sans les syndicats nous n’aurions jamais connu la prospérité que nous connaissons maintenant, les gens j’veux dire parce que les corporations elles, elles en font de l’argent, plein, que les travailleurs soient syndiqués ou non.
    Tu erres. Il ne faut pas exiger d’une compagnie installée ici qu’elle offre un service en français mais qu’elle SOIT française, d’ou qu’elle vienne. Une compagnie allemande ici doit engager et servir des travailleurs qui parlent d’abord français et faire de même avec sa clientèle.

    Je n’ai pas dit qu’il était inutile de parler anglais. Je baragouine moi-même trois langues alors que tous mes amis anglais n’en parle qu’une, parfois deux quand ils sont éméchés !

    J’ai dit que d’essayer de nous faire accroire comme tu le fais que l’anglais est primordial voire, essentiel, c’est COMPLÈTEMENT faux.

    La richesse d’une personne est sans contredit l’ouverture sur le monde et je pense sincèrement que les québécois le sont.

    Tu trouveras à Montréal, des milliers d’italiens, de grecs, de portuguais qui ne parlent ni français ni anglais et qui vivent très bien pareil depuis plusieurs générations. Idem pour plein de canadiens français car en région l’anglais c’est vraiment assez rare même aujourd’hui en 2008.

    Tu me fais bien rire avec ton « notre particularité culturelle » !!!
    Le français n’est pas une particularité mais la source de notre raison de vivre ici, LA raison pourquoi tant d’anglais et d’autres ethnies préfèrent ici plutôt que Toronto ou Calgary.

    La « manière de vivre » québécoise est typique et appréciée, très.

    La manière de vivre des canadiens français fait fureur et nos réalisations brillent dans le monde et dans TOUTES les langues.

    ICI DANS L’OASIS FRANCOPHONE D’AMÉRIQUE, C’EST EN FRANÇAIS QU’ÇA S’PASSE. period.

    Vive le Québec libre.

    p.s. Oui Bouchard est un voyou, un ex-politicien véreux qui change de parti comme il change de chemise. Il a fait reculer le Québec. C’est un zouf, un opportuniste, un traître qui n’a jamais voulu l’indépendance mais qui s’est servi de cette idée pour être élu et empocher le gros lot.
    Il a failli nous faire une belle jambette mais finalement il a perdu la jambe avec laquelle il voulait nous la faire. Tant mieux. Pour tout te dire : I hate this mother f….r. Salut.

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  4. C’est vrai, la moitié ne parle pas anglais. On vit très bien comme ça.
    De toute façon, c’est la moitié qui parle anglais qui paye pour l’autre alors…

    Du jour ou les interactions ne se sont plus faites à l’intérieur d’un même pays mais sur la surface total du globe, l’anglais est devenu indispensable.

    Pour être plus clair, ne pas parler anglais c’est finir sur le BS. (On vit très bien comme ça.)

    PS: Cette loi d’interdire aux francophones d’inscrire leurs enfants à une école anglaise est une monstruosité et une honte.
    Sans doute a-t-elle été inventé par un groupe d’assistés pas foutu de s’occuper d’eux-même mais voulons diriger la vie des autres.

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  5. Cette crainte de devoir parler anglais provient assurément de la peur d’être « absorbé » par le reste du Canada ou pire encore, par les méchants États-Unis. Mais il faut se rendre à l’évidence, l’anglais est LA langue pour se donner une chance de correspondre avec le plus de gens possible (à part le mandarin, mais ça, c’est une autre histoire).

    L’économie actuelle est effectivement de plus en plus mondiale, etje ne sais pas si vous vous êtes informés dernièrement, mais avec les multiples fermetures d’usines et les menaces qui pèsent sur l’industrie forestière (et dieu sait qu’on l’exploite ici la forêt), on est très loin d’être en mesure de refuser des investisseur en leur montrant la porte parce qu’il ne veulent pas faire de la gestion « à la québécoise ». J’en ai rien à foutre que les dirigeant fassent leurs meetings en anglais.

    J’allais énoncer un appui unilatéral envers le français pour ce qui est de l’interaction avec le client, mais tout compte fait, j’y met un bémol. En repensant à des notion d’économie de base (très de base), je crois que dans une certaine mesure, c’est la loi de l’offre et de la demande qui s’impose. Si les clients sont complétement outrés du service anglo, ils n’ont qu’à aller ailleurs et donc le commerçant, si la baisse est significative , s’obligera lui même des employés français, ou devra p-e fermer ses portes.

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  6. Cher décembre,

    C’est bien vrai, parler français n’est pas une nécessité. Si tu travailles dans un domaine où tu n’auras jamais à servir des clients étrangers, à échanger avec des fournisseurs étrangers et à obtenir de l’information sur la Toile, tu peux te passer de l’anglais. Bien entendu, par « étranger » incluons aussi tous ces méchants canadiens-anglais, même s’ils résident à Westmount ou à Rawdon!

    C’est bien vrai, parler français n’est pas une nécessité. Si tu ne prévois jamais sortir du Québec pour voyager. Bien sûr, il y a de splendides destinations au Québec. Bien sûr, encore là, il y a de merveilleux pays francophones à découvrir. Mais la langue du tourisme international, c’est l’anglais… même au Canada… et même au Québec, pour accueillir ces vils anglophones.

    C’est bien vrai, parler français n’est pas une nécessité. Par contre, c’est de s’isoler; c’est de conforter la position de minimaliste victime québécoise prise dans la gueule des gros méchants anglais que de continuer à craindre cette langue.

    Et si le Québec bilingue ne devenait que justement plus libre en s’ouvrant des portes?

    – Jos –

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  7. Je ne gagerais pas sur la pérénité du français au Québec avec la totalité des Québécois qui seraient bilingues (anglais-français) et unilingues anglais. Donc, le poids des unilingues français est très important.

    Je suis le seul de ma famille qui se débrouille en anglais et ça va très bien pour tout le monde.

    Ici, au Québec, le taux de bilinguisme (qui inclut l’anglais) est aussi haut qu’en Europe (« 38% des citoyens de l’Union européenne affirment qu’ils ont des connaissances suffisantes en anglais pour tenir une conversation. ») et on se plaint quand même de l’économie… c’est pas un peu absurde, puisque la connaissance de l’anglais devrait équivaloir, dans le petite tête des libérâleux, à la richesse! Est-ce qu’on sera deux fois plus riche quand on parlera tous anglais? Est-ce que les États-Unis et l’Angleterre sont deux fois plus riches que nous?

    Selles de boeuf!

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  8. L’anglais n’apporte pas systématiquement la richesse! C’est une corrélation de causes à effets douteuse que tu fais là. Sauf que l’anglais laissera des portes ouvertes à certaines opportunités impossible avec l’unilinguisme français.

    Dans la dernière année, un centre d’appel qui a obtenu de gros contrats avec Bell s’est établi à Trois-Rivières. Comme les contrats couvrent le support téléponique pour les service Express Vu pour une partie du Canada, il va sans dire que l’anglais était obligatoire comme critère d’embauche. En ayant une main-d’oeuvre bilingue suffisante nous avons attiré un compagnie un emploie maintenant 500 personnes et prévoit en embaucher potentiellement 300 cette année.

    Donc l’anglais, c’est pas juste pour les gens de Montréal! Et avec les coupures du secteur forestière qui nous touche énormément, ces emplois on en avaient besoin dans la région.

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  9. Si tous Les Québécois devenaient bilingues à l’intérieur du Canada, le français serait abandonné au profit de la langue de la majorité. Du point de vue sociolinguistique, on constate que lorsqu’une minortié linguistique adopte la langue de la majorité, la langue maternelle disparaît. C’est ainsi que le breton, l’alsacien s’éteignent en France de même que l’acadien au Nouveau-Brunswick. Les dernières données de Statistiques Canada le démontrent. Le Français a encore régressé dans cette province bien que la province soit officiellement bilingue. Je ne parle même plus de la minorité franco-ontarienne. Elle existe maintenant surtout à cause de l’immigration des Africains à culture francophone. Le jour où le Québec accédera à l’indépendance, le statut de l’anglais changera dans la tête des Québécois. L’anglais ne sera plus perçu comme une langue assimilatrice, la langue de la majorité, mais comme un langue étrangère. Alors là, l’apprentissage de l’anglais ne sera plus considéré comme une menace à notre identité mais plus comme une langue qui nous ouvrira sur le monde. L’apprentissage de l’anglais oui, mais dans un Québéec indépendant.

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  10. Je suis d’accord avec le billet de Jos.

    Par contre, je ne crois pas que les enfants de parents francophones devraient avoir le droit de s’inscrire dans une école anglophone (avant le Cégep). La plupart des gens sont sur les bancs d’école très longtemps et que les premières années se fassent en français devrait, selon moi, être une obligation pour tous. Commencer par «maîtriser» le français. Ensuite, on élargira ailleurs. Je suis d’avis que les cours d’anglais donnés présentement dans la majorité des écoles francophones sont risibles. C’est là-dessus qu’on devrait d’abord travailler.

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  11. Clépétar,

    J’en conviens, pour éviter de sombrer dans quelque excès que ce soit, un enseignement de qualité de l’anglais comme langue seconde serait déjà une juste retour du balancier à l’obligation des parents à instruire leurs enfants en français.

    – Jos –

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  12. Bonjour..
    je suis un bleu pure sang. J’adore notre belle province qu’est le québec. Je trouve tellement que la langue francaise est une belle langue, nous devons, selon moi, nous compter chanceux de connaître cette langue. Dans ma job, je suis confronté régulièrement aux services en anglais, malgré mon anglais qui est loin d’être fameux, jarrive néamoins la plupart du temps à me faire comprendre. Si on permets l’école anglaise, j’ai peur que l’on perde notre francais car les finissnts parleront en anglais, rien à foutre du francais. C’est un débat difficile, Apprendre à tolérer le francais sans qu’il nous envahissent.

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  13. …..parler français n’est pas une nécessité. Par contre, c’est de s’isoler; c’est de conforter la position de minimaliste victime québécoise prise dans la gueule des gros méchants anglais que de continuer à craindre cette langue….Jos

    Faux mon Jos.

    Ne parler QUE Français est un choix et si je veux m’isoler c’est moi que ça regarde pas mon gouvernement ni personne qui insiste pour « mon bien ».

    Et lâche nous avec la victimite aïgue, c’est du théâtre. Les victimes seront confondues.

    ……Et si le Québec bilingue ne devenait que justement plus libre en s’ouvrant des portes?….Jos

    Allons, vas-tu nous dire que le Québec n’est pas bilingue ? Il l’est et IL N’EST PAS LIBRE.

    Maudite mollesse. Salut

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  14. Je suis TELLEMENT d’accord avec ça !

    Mais j’étais pas au courant pour Lucien Bouchard.

    Avec l’internet et tout, les Québecois sont « Citizen of the world ». La lnague c’est qu’un conduit pour faire passer nos idées. Revenont en.

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  15. Et pour l’éducation des jeunes, je serais 100 % d’Accord d’avoir le choix de les envoyer a l’école anglaise.

    On paye de l’impot: on a le droit de choisir.

    Et pour les langues qui meurent: l’alsacien et cie, ça fait quoi ? Eille, a ma connaissance, y’a d’autres langues et dialectes qui se sont perdus (Entre autre le latin) et ça a juste simplifié la patante.

    Ca va faire la tour de babel.

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