Les 5 insectes les plus redoutables de la planète

5^e position

La fourmi « balle de fusil » (bullet ant)

Cette fourmi, la paraponera clavata de son vrai nom, vit dans les forêts humides d’Amérique du Sud. Elle doit son surnom de « balle de fusil » à la douleur intense que sa piqûre fait ressentir à sa victime. La taille de l’insecte – qui peut atteindre 2,5 cm – est assez imposante pour une fourmi, mais ce n’est pas pour cette raison que la piqûre qu’elle inflige est si douloureuse. La douleur, qui rappelle la sensation de s’être fait tirer dessus avec une arme à feu, est en fait causée par le venin de cette fourmi qui contient un peptide neurotoxique nommé poneratoxine. Non seulement la souffrance provoquée est intense, mais en plus, elle peut persister jusqu’à 24h. Certains peuples indigènes de l’Amazonie exploitent cette douleur pour faire subir aux garçons sur le point de devenir adultes, un rituel d’initiation. On les teste en leur faisant enfiler un gant rempli de ces insectes redoutables. On mesure le courage des initiés selon leur capacité à endurer cette douleur incroyablement aiguë sans broncher.

4^e position

L’abeille tueuse

Cette abeille à la sombre réputation est aussi nommée abeille africanisée à cause de son origine directement liée à une erreur humaine. Au tournant des années 50, des producteurs de miel du Brésil voulant augmenter leur production reçurent l’aide du gouvernement brésilien qui fit appel à un généticien de l’université de Sao Paulo nommé Warwick Estevam Kerr. Sa tâche était de mettre au point une nouvelle espèce d’abeilles mellifères mieux adaptées au climat tropical du pays. Pour y arriver, il croisa des abeilles européennes avec des abeilles africaines. Résultat : une super abeille productrice de miel résistante, mais à l’agressivité décuplée. Lorsque contrariée, l’abeille africanisée attaque sans relâche son ennemi et peut le poursuivre sur une distance qui peut atteindre plus d’un kilomètre.

Des abeilles tueuses ?

Le décès d’un paysan texan de 82 ans qui avait subi une quarantaine de piqûres valut à cette espèce le surnom de killer bees dans les médias américains. Cette appellation sensationnaliste se transporta dans la culture populaire, notamment dans les films hollywoodiens. Bien qu’il soit exagéré de laisser croire que les abeilles africanisées tuaient systématiquement leurs victimes, il vaut mieux ne pas les provoquer, car leur agressivité est quant à elle bien réelle. Leur venin est identique à celui des autres abeilles, mais lorsque l’on reçoit des centaines de piqûres simultanées par un essaim en colère, il est certain que la dose de poison est plus importante et que des complications peuvent s’en suivre. Quoiqu’il en soit, bien que rarement mortelles, les attaques des abeilles tueuses représentent un danger pour les humains.

3^e position

La lonomia obliqua

La lomonia obliqua est une chenille à laquelle il faut à tout prix éviter de se frotter. Un simple contact suffit à ce monstre microscopique pour administrer une dose de venin dont les effets sont insidieux. Au départ, les symptômes semblent bénins. On constate d’abord des petites rougeurs sur le lieu de contact, mais ce n’est que le début d’une série de conséquences beaucoup plus graves. Après les rougeurs viennent les vertiges, les nausées et des lésions plus importantes apparaissant sur la peau. Ensuite, c’est plus dramatique. La vue se trouble, les reins cessent pratiquement de fonctionner et la victime finit par sombrer dans un coma irréversible menant à la mort. Heureusement, un traitement existe maintenant, mais encore faut-il y avoir accès. Si l’incident se produit dans un coin reculé de la forêt amazonienne et que la victime n’a pas accès au traitement approprié, ses perspectives d’avenir sont plutôt sombres.  

2^e position

Les punaises

Il existe de nombreuses variétés de punaises. Certaines sont plutôt inoffensives tandis que d’autres, comme le réduve d’Amérique du Sud, représentent un danger mortel pour les humains. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on la surnomme assassin bug en anglais. Bien qu’elle se nourrisse en suçant le sang et la chair de ses victimes, ce n’est pas sa morsure qui menace directement son hôte. Le danger réside plutôt dans les déjections du réduve qui peuvent contenir un parasite responsable de la maladie de Chagas. Cette maladie cause la mort de plus de 50 000 personnes par année, en Amérique latine seulement.

Heureusement pour nous, cette variété n’est pas présente au Québec. Sa cousine, la punaise de lit nord-américaine, est cependant bien présente dans la Belle Province. Bien qu’elle ne transmette pas la maladie de Chagas, elle gâchera à coup sûr votre sommeil en vous laissant des plaies sur tout le corps.

1^re position

Les moustiques

Non, il ne s’agit pas d’une blague ou d’une erreur de ma part d’avoir hissé les bons vieux maringouins au sommet de ce palmarès !

Il existe plus de 3 500 espèces de moustiques dans le monde. De ce nombre, les espèces que l’on retrouve en sol québécois sont plutôt inoffensives. Bien sûr, les moustiques nous harcèlent dans le but de nous prélever quelques gouttes de sang, mais la plaie bénigne qu’ils laissent derrière eux ne procure pour seul désagrément, qu’une démangeaison temporaire.

Il existe cependant des variétés de moustiques, comme le moustique tigre, qui causent infiniment plus de dommages en transmettant des virus tels que celui qui cause la dengue, le Zika, la fièvre jaune et le paludisme.

Le moustique, bien qu’ayant une apparence assez banale et inoffensive, est l’animal le plus meurtrier de la planète en ce qui concerne l’humain. On le tient pour responsable de plus de 800 000 morts par année dans le monde.

Si vous vous aventurez dans la nature – surtout dans les régions tropicales -, ne lésinez pas sur le chasse-moustiques… on ne sait jamais sur quelle bestiole dangereuse on peut tomber !