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Les promesses électorales les plus farfelues

Les candidats et leurs promesses les plus loufoques 📣

La vaste majorité des politiciens sont prêts à dire n’importe quoi pour se faire élire, mais quand vient le temps de lancer des engagements irréalistes qu’ils savent qu’ils ne pourront jamais tenir, certains vont un peu plus loin que d’autres. Si vous en doutiez, voici les promesses les plus farfelues jamais énoncées en campagne électorale.

Le Parti 51

Photo © EnBeauce.com

Plusieurs formations politiques prônent la séparation du Québec du reste du Canada, mais seul le Parti 51, fondé à la fin des années 1980 par Serge Talon et dirigé depuis 2016 par Hans Mercier, propose que la province se joigne aux États-Unis et devienne le 51ème état américain. C’est d’ailleurs le seul et unique élément de son programme. Rien ne dit que nos voisins du Sud accepteraient cette proposition loufoque, sur laquelle ils n’ont pas du tout été consultés, mais ça n’empêche pas la formation d’en faire sa raison d’être. Lors de l’élection de 2022, le Parti a récolté 0.02% du vote populaire, ce qui n’est pas si surprenant. Après tout, qui voudrait être annexé par les USA alors que Donald Trump a de bonnes chances de redevenir président?

Ronald Reagan

Photo © CNN

Aux États-Unis, on parle beaucoup ces temps-ci de l’âge des deux candidats pressentis chez les démocrates comme chez les républicains à la prochaine élection présidentielle, alors que Joe Biden aura 84 ans et Donald Trump 78. Ce n’est pas d’hier que l’âgisme entre en ligne de compte au moment du scrutin. Pour contrer les critiques qui lui reprochaient d’être trop vieux et pour inciter les électeurs à le plébisciter lors de la campagne de 1980, Ronald Reagan, qui n’avait alors que 69 ans, a promis qu’il resterait éveillé durant toute la durée de son mandat. Non seulement a-t-il réussi à se faire élire grâce à cet engagement somme toute peu ambitieux, mais il a tenu parole, et ne s’est pas endormi une seule fois durant les heures de travail. Bravo.

Lee Jae-myung

Photo © The Diplomat

Lors de l’élection de mars 2022 en Corée du Sud, Lee Jae-myung, le candidat du Parti démocrate, a lancé une promesse étonnante que certains ont qualifié de populiste, mais qui ne manquait certainement pas de toupet. Il a en effet proposé que la sécurité sociale prenne en charge les soins contre la calvitie et rembourse les implants capillaires à tous les chauves du pays, affirmant que « la calvitie est une maladie » et que « ceux qui n’en sont pas atteints ne peuvent pas comprendre tout le stress et la souffrance que ce mal engendre ». En dépit de cet engagement hors de l’ordinaire, il a perdu l’élection aux mains de son rival, Yoon Suk-yeol, et n’est même pas passé à un cheveu de prendre le pouvoir.

Alan Caruba

Photo © The Chic Icon

Pour Alan Caruba, le plus gros fléau auquel est confrontée la civilisation occidentale n’est pas le crime, les inégalités sociales, le terrorisme ou le réchauffement climatique, mais bien… l’ennui! Dans le but de contrer l’emmerdement généralisé caractérisant les sociétés modernes, il s’est présenté à plusieurs reprises aux élections dans les années 1980 et 1990 à la tête de sa formation, le Boring Party, avec un programme complet visant à éliminer une fois pour toutes l’ennui. Pour réaliser sa vision, il a promis une série de mesures, dont l’instauration de pauses de travail obligatoires pour permettre aux employés de danser, et s’est même engagé à mettre sur pied des parcs d’amusement financés par le gouvernement dans chaque ville des États-Unis.

Hunter S. Thompson

Photo © Rolling Stone

Mieux connu comme le père du journalisme « gonzo » (une méthode d’enquête ne prétendant pas à l’objectivité), Hunter S. Thompson a également soumis sa candidature pour devenir shérif de la ville d’Aspen au Colorado dans les années 1970. En plus de promettre de décriminaliser toutes les drogues et de changer le nom de la ville pour « Fat City » (La Cité des Gros), son engagement le plus absurde fût celui de retirer l’asphalte des rues, et de la remplacer par du gazon. D’après lui, cette simple mesure rendrait la vie plus paisible, diminuerait le taux de criminalité, et réduirait en prime le nombre d’accidents de la route. Sans surprise, il n’a pas gagné au suffrage universel, et a continué d’écrire des articles et des livres.

Lord Buckethead

Photo © Maidenhead Advertiser

Affublé d’une longue cape noire et d’un gigantesque seau sur la tête, Lord Buckethead a brigué le poste de Premier ministre du Royaume-Uni à plusieurs reprises à partir des années 1980, avec des promesses telles que raser Birmingham pour y construire un spatioport pouvant accueillir les extraterrestres, la légalisation de la chasse aux chasseurs, et la nationalisation de la chanteuse Adèle « afin de maximiser l’utilisation efficace des ressources de l’Angleterre ». Ayant récolté 131 votes en 1987 et 107 en 1992, il obtient son meilleur score à vie en 2017, alors qu’il s’est présenté contre Theresa May, obtenant 249 votes en sa faveur. À ce rythme de croissance, il devrait être élu vers 3052.

Etienne Paulin Gagne

Photo © Babelio

Se décrivant comme un « candidat universel, perpétuel, surnaturel et inamovible à toutes les élections », Étienne Paulin Gagne, conseiller municipal de Montélimar, avait sans doute le programme électoral le plus bizarre de toute la France du 19ème siècle. La doctrine qu’il mettait de l’avant se nommait la « philanthropagie », et voulait obliger les hommes âgés à faire sacrifice de leur vie et se donner à manger aux pauvres afin d’éliminer le problème de la faim. Ceux qui tenaient trop à l’existence pouvaient se contenter de faire don d’un bras ou d’une jambe. Pour donner l’exemple, il se propose comme premier volontaire. S’il n’a pas remporté l’élection, son programme lui a quand même valu d’être interné à l’asile psychiatrique de Paris.

Vermin Supreme

Photo © CBS News

Arborant une longue barbe blanche, portant une grosse botte de caoutchouc noire sur la tête en guise de chapeau et se promenant avec une brosse à dent géante dans la main, Vermin Supreme s’est présenté à diverses élections locales et nationales aux États-Unis, tentant de briguer la mairie de Baltimore et de Detroit, de remporter l’investiture du Parti démocrate en 2004 et celle du Parti républicain en 2008, et se présentant même aux élections présidentielles. En 2012, il affirme que s’il est élu, il passera une loi obligeant la population à se brosser les dents, et offrira un poney à tous les Américains. Il récidive en 2016, et promet de créer une machine à voyager dans le temps pour « aller tuer bébé Hitler à mains nues ».

Ferdinand Lop

Photo © Le Parisien

Journaliste, dessinateur, écrivain, poète, humoriste et philosophe français, Ferdinand Lop s’est présenté à la présidence de la République à de multiples reprises entre 1946 et 1974. Amateur de jeux de mots, ses rassemblements politiques se tenaient dans des « salles Lop », et ses détracteurs étaient qualifiés « d’anti-Lop ». Parmi ses nombreuses promesses électorales, on compte celle de construire un pont de 300 mètres de large pour abriter les clochards, l’octroi d’une pension à l’épouse du soldat inconnu, l’aménagement de trottoirs roulants pour que les prostituées n’aient plus à faire les cent pas, sans oublier le raccourcissement de la grossesse des femmes de neuf à sept mois. Malgré ce programme ambitieux, il n’a jamais été élu.

Le Parti Rhinocéros

Photo © Mon Joliette

Fondé en 1963 par l’écrivain et médecin Jacques Ferron, le Parti Rhinocéros remporte haut la main la palme des promesses électorales farfelues, avec des engagements tels que fermer la rue Sainte-Catherine à Montréal pour en faire la plus longue allée de quilles au monde, paver la province du Manitoba pour la transformer en un immense terrain de stationnement, abolir l’environnement « parce qu’il est trop difficile de le garder propre et qu’il prend trop d’espace », mettre la dette nationale sur une carte Visa et la déclarer volée par la suite, ajouter des stéroïdes dans l’eau pour rendre les Canadiens plus fort, réduire la vitesse de la lumière et même abroger la loi de la gravité. Qui dit mieux?



Découvrez les engagements les plus étranges pris par des candidats électoraux, des promesses farfelues aux idées les plus surprenantes.
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