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5 rapaces du Québec

🦅 Fascinants et majestueux : les 5 rapaces à observer au Québec!

Aigle royal

Avec une envergure de 187 cm à 230 cm, l’aigle royal est le plus grand des oiseaux de proie du Québec. Son plumage est entièrement de couleur brun foncé. On observe cependant des reflets dorés à l’arrière de la tête des spécimens adultes, ce qui explique son nom anglais : golden eagle.

Ses ailes sont de forme arrondie et sa queue est garnie de rayures. On n’observe que très peu de différences entre le mâle et la femelle, si ce n’est que la femelle est de taille légèrement supérieure.

Cet oiseau migrateur affectionne les espaces ouverts comme les tourbières et les régions montagneuses. Ce type de terrain propice à la chasse lui permet de capturer une variété de proies comme des lapins et autres petits mammifères, des oiseaux et même des charognes à l’occasion.

Il fait son nid en hauteur au sommet d’un grand arbre ou sur le flanc d’une falaise à l’abri des prédateurs terrestres. Dans ce nid d’un diamètre d’un peu plus d’un mètre, la femelle pond de 1 à 3 œufs. Lorsqu’un mâle et une femelle s’unissent, c’est pour la vie c’est-à-dire environ 30 ans. Lorsqu’il vit en captivité, la longévité de l’aigle royal peut atteindre jusqu’à 46 ans.

Pygargue à tête blanche

Même si les Américains, qui en ont fait leur emblème national, le nomment bald eagle (aigle chauve), le pygargue adulte a la tête bien garnie de plumes blanches tout comme sa queue. Le reste de son corps est brun. Son bec et ses pattes sont jaunes.

Un peu plus petit que son cousin l’aigle royal, le pygargue a tout de même une envergure impressionnante qui peut atteindre les 210 cm.

Étonnamment, cet oiseau de proie est l’emblème des États-Unis mais il est plus courant au Canada qu’au pays de l’Oncle Sam. On observe même une concentration de l’espèce sur l’Île d’Anticosti où le rapace profite de l’abondance de proies, principalement des poissons qu’il pêche ou confisque à son compétiteur, le balbuzard pêcheur. Lorsqu’un repas facile lui tombe sous le nez comme un oiseau ou un rongeur vulnérable, le pygargue profite de l’occasion.

Dans la nature, sa vie s’étale sur une période moyenne de 22 ans. En captivité, sa longévité peut atteindre 48 ans.

Son nid, généralement situé à la cime d’un grand conifère, a un diamètre de près de 3 mètres. Là, le couple monogame protège sa couvée qui excède rarement 2 aiglons.

Les coupes à blanc et les pesticides ont bien failli causer la disparition de l’espèce mais des mesures dont l’interdiction du DDT contribuent à la réhabilitation des populations de pygargues à tête blanche. L’espèce est cependant toujours considérée comme vulnérable.

Grand-duc d’Amérique

Ce magnifique hibou est le plus grand de sa famille avec une envergure maximale de 152 cm. Ses longues aigrettes au-dessus des yeux qui ressemblent à des cornes et sa bavette blanche qui rappelle une barbe lui donnent cet air vénérable caractéristique. Lorsqu’on l’observe de près, on remarque également un masque facial roux. Le reste de son plumage est brun et marqué de rayures.

Le grand-duc s’adapte à plusieurs types d’environnement. On le retrouve aussi bien au cœur de la forêt que près des grandes étendues d’eau. On peut même l’apercevoir dans un parc en pleine ville. Il se nourrit d’une grande variété de proies allant des insectes aux oiseaux en passant par toute une gamme de mammifères. Même ceux d’assez grande taille. On a vu des grands-ducs s’en prendre à des porc-épics et même des moufettes ! Il faut dire que le grand-duc a un sens de l’odorat très sous-développé. Ce léger détail désarme les moufettes qui n’ont pour seule défense que leur puanteur !

Le grand-duc peut atteindre l’âge de 20 ans en nature et de 29 ans en captivité. La femelle pond de 2 à 3 œufs dans un nid abandonné de corneille ou de buse. Même un nid d’écureuil peut faire l’affaire pour ce hibou qui n’est pas un grand constructeur !

Faucon pèlerin

Cet oiseau de proie d’une envergure moyenne d’un mètre est une véritable vedette du monde animal. Son plumage d’un bleu ardoisé sur le dos et sa poitrine de couleur crème ponctuée de taches, rendent le faucon pèlerin magnifique et facile à identifier.

Mais ce qui frappe le plus, c’est la vitesse vertigineuse qu’il peut atteindre. En plongée, le faucon pèlerin peut atteindre la vitesse incroyable de 389 km/h. L’exploit a d’ailleurs été mesuré grâce à un faucon apprivoisé du nom de Frightful. Le fauconnier américain Kevin Franklin a même sauté en parachute d’un avion avec son faucon pour prendre la mesure !

Sa technique de chasse est d’ailleurs basée sur cette vitesse. Le faucon vole à haute altitude ou se perche à la cime des arbres les plus hauts ou au sommet des gratte-ciels en ville. Lorsqu’il aperçoit un oiseau comme un pigeon ou un canard qui vole sous lui, il fond sur lui comme un missile. Au moment de l’impact, il referme ses serres comme un poing. La force de l’impact est telle, qu’elle suffit souvent à tuer la victime sur le coup ou l’estropier gravement.

L’aérodynamisme du faucon pèlerin est tellement parfait, que les ingénieurs en aéronautique s’en inspirent pour la conception d’avions. Le bombardier américain B-2 a une forme quasiment identique à celle du faucon en piqué.

Le faucon ne fabrique pas de nid. Il n’en a tout simplement pas besoin puisqu’il dépose ses œufs à même le sol dans une falaise ou sur la corniche d’un immeuble. Comme il préfère vivre en hauteur, il affectionne la ville et ses gratte-ciels qui lui donne une vue en plongée sur ses proies potentielles.

La population de faucons a subi un déclin important au tournant des années 60 lors de la commercialisation de DDT, un pesticide qui amincissait la coquille des œufs du faucon qui s’écrasaient sous le poids de la femelle lorsqu’elle les couvait. Depuis l’interdiction de ce produit en Amérique du Nord, et grâce aux efforts d’élevage en captivité, la population de faucons semble rétablie. Le faucon subit quand même l’effet du DDT lorsqu’il migre en Amérique du Sud où le produit toxique est toujours autorisé.

Harfang des neiges

L’animal emblématique du Québec est certainement le hibou le plus apprécié au Québec. Il faut tout de même être assez chanceux pour l’apercevoir dans les régions les plus peuplées au sud de la province. Le harfang est plus à l’aise dans les régions nordiques. Il est d’ailleurs bien équipé pour faire face aux conditions les plus rigoureuses. Son épais plumage blanc marqué de taches, le recouvre entièrement du bec jusqu’au bout des pattes. Il est si dense qu’il recouvre et cache ses aigrettes au-dessus des yeux qui sont pourtant bien présentes ! Grâce à ce manteau naturel, il peut supporter des températures aussi basses que -50 degrés Celsius sans éprouver le moindre inconfort.

Le harfang des neiges est assez trapu, mais il présente tout de même une envergure d’environ un mètre et demi. Il vole silencieusement au-dessus de la toundra, des prairies, des champs et des marais pour surprendre ses victimes. Ses proies de prédilection sont surtout des lemmings et des campagnols. Le harfang se nourrit aussi à l’occasion de poissons et d’oiseaux et même de lagopèdes.

Il construit son nid à même le sol, dans lequel la femelle peut y déposer une couvée 3 à 14 œufs. Ce nombre impressionnant compense un taux de mortalité élevée chez les jeunes harfangs qui affrontent leur premier hiver.

Bien que le harfang des neiges préfère les régions nordiques loin de la population humaine, il est possible de l’apercevoir en hiver au sommet des arbres et des poteaux qui longent les routes et les champs. À condition de lever les yeux !

Pour en savoir plus long sur le harfang des neiges, suivez ce lien :



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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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