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Des inventeurs tués par leur propre création

L’innovation peut être fatale… Ces inventeurs en sont la preuve !

À partir d’une simple idée, des visionnaires investissent beaucoup de temps et d’énergie afin de réaliser des innovations qui faciliteront leur existence ou celle de leurs prochains, mais certains vont jusqu’à payer de leur vie pour réaliser leur rêve, et c’est le cas de ces 10 inventeurs, tués par leur propre création.

Horace Lawson Hunley

Image © YouTube

Lors de la guerre de Sécession aux États-Unis, en réponse au blocus des ports du Sud, le gouvernement confédéré offre une prime allant jusqu’à 50 000$ à quiconque coulerait un navire de guerre de l’union. Avocat et député sudiste, Horace Lawson Hunley fabrique un sous-marin à propulsion humaine à qui, modestement, il donne son propre nom. Le premier essai en août 1863 se solde par un désastre. Le sous-marin coule, et cinq membres d’équipage meurent noyés, mais Hunley s’en sort indemne. Il tente une deuxième plongée à bord de son engin en octobre de la même année, mais en plus de causer la mort de huit autres marins, il ne survivra pas à celle-ci.

William Bullock

Image © LinkedIn

William Bullock a conçu plusieurs inventions au cours de sa carrière, dont une machine à tailler les bardeaux de toitures ou un semoir, une machine agricole employée pour réaliser les semis de graines. Il révolutionne surtout l’industrie de l’imprimerie en 1865 avec son imprimante rotative, dont l’alimentation ne se fait pas feuille à feuille, mais bien avec des bobines de papier, ce qui est beaucoup plus rapide. Deux ans plus tard, alors qu’il cherche à ajuster une courroie sur une poulie d’entraînement, il se prend le pied dans la courroie et sa jambe est écrasée. Sa blessure se transforme en gangrène en l’espace de quelques jours. Il ne survivra pas à son amputation.

Li Si

Image © Lapham’s Quaterly

Li Si fût Premier ministre du royaume de Qin, situé dans la partie Est de la Chine actuelle, entre 238 et 208 avant Jésus-Christ. Ce politicien particulièrement sévère (et sadique) invente la « méthode des 5 douleurs » pour exécuter les condamnés, qui consiste à marquer le prisonnier au fer rouge avant de lui couper le nez et les pieds, et de l’éviscérer. Si la victime survivait à ces supplices, on le mettait alors à mort. Après une trentaine d’années au pouvoir, Li Si a fini par se faire pincer pour haute trahison, et il a goûté à sa propre médecine, en étant soumis à la méthode de torture qu’il avait mis au point. On ne peut s’empêcher de dire « Ben bon ».

Valerian Abakovsky

Image © Wikipedia

Né dans l’Empire russe, Valerian Abakovsky cherchait à rendre les trains plus rapides. En puisant dans son amour de la technologie, il a alors l’idée de fabriquer un aérowagon, soit un train équipé d’un moteur d’avion faisant tourner une hélice en bois. Capable de se déplacer à 140 km/h, ce qui était révolutionnaire en 1921, l’engin est censé préfigurer un nouveau mode de transport prestigieux pour les cadres du régime soviétique. Son voyage inaugural entre Moscou et Toula se déroule sans anicroche, mais lors du trajet de retour, le train déraille à grande vitesse, tuant 6 des 22 passagers dont Abakovsky lui-même.

John Godfrey Parry-Thomas

Image © Reddit

Ingénieur britannique et pilote automobile détenteur de plusieurs records du monde de vitesse, le Gallois John Godfrey Parry-Thomas cherchait toujours des moyens d’aller plus vite. Après avoir bidouillé plusieurs voitures, il conçoit son propre véhicule en 1926, et le surnomme « Babs ». Sous le capot, il a installé un moteur d’avion Liberty L-12 de 27 litres. Le cockpit est ouvert, et la tête du conducteur est à l’air libre. Dès sa première course, alors qu’il atteint une vitesse de 160 miles à l’heure, le bolide se disloque et le pilote est effroyablement décapité, une blessure à laquelle il ne survivra évidemment pas.

Thomas Midgley Jr.

Image © CNN

Connu pour avoir développé les chlorofluorocarbures (CFC), utilisés dans les aérosols et les systèmes de climatisation, ainsi que l’essence au plomb, les deux pires polluants du 20ème siècle, Thomas Midgley Jr. est considéré comme l’homme ayant causé le plus de dommages à la couche d’ozone dans toute l’histoire de l’humanité. Le karma lui a toutefois rendu la monnaie de sa pièce, puisqu’il sera atteint de la polio dû à son contact répété avec le plomb. Gravement malade, il conçoit alors un système de cordes et de poulies pour se soulever de son lit, et sera retrouvé mort en 1940, étranglé dans le cordage de son invention.

Henry Smolinski

Image © Simple Flying

Nous rêvons tous du jour où les voitures voleront, mais le Polonais Henry Smolinski a mis la main à la pâte afin de réaliser ce rêve. Entre 1971 et 1973, il construit son prototype, un véhicule nommé Mizar, en couplant l’arrière d’un Cessna Skymaster avec une Ford Pinto. L’inventeur prévoyait une entrée en production de son appareil en 1974. Toutefois, le 11 septembre 1973, lors d’un vol d’essai en Californie, l’un des montants de l’aile se détache de la voiture, entraînant l’écrasement du Mizar, la mort d’Henry Smolinski et de son pilote Harold Blake. Suite à cet échec, nos voitures sont toujours prisonnières de la gravité.

Thomas Andrews

Image © Doyle Glass

Thomas Andrews est un architecte naval britannique qui a travaillé à la construction de plusieurs paquebots au cours de sa vie. Employé par le chantier naval Harland & Wolff, il gravit peu à peu les échelons, jusqu’à devenir directeur général de l’entreprise. En 1908, il est chargé de superviser la construction de trois grands paquebots pour la White Star Line. L’un d’entre eux se nomme le Titanic. Il fait d’ailleurs partie du voyage inaugural en 1912, et coulera avec le navire après que celui-ci ait heurté un iceberg dans la nuit du 14 avril. Peut-être s’en serait-il sorti indemne s’il avait pensé équiper le bâteau d’un nombre suffisant de canots de sauvetage…

Frank Reichelt

Image © Atlas Obscura

L’Autrichien Frank Reichelt, un tailleur de métier, conçût un jour une sorte de costume-parachute destiné aux pilotes d’avion. Convaincu de l’efficacité de son invention, il décide de la tester lui-même le 4 février 1912, et convoque la presse pour assister à la démonstration. Il saute alors du premier étage de la tour Eiffel devant la foule de curieux venue observer son exploit, mais le parachute ne se déploie pas correctement, et l’inventeur s’écrase sur le béton 60 mètres plus bas, se tuant sur le coup. Sa tentative est en plus filmée, et il devient le tout premier fail de l’Histoire. Vous pouvez d’ailleurs voir la vidéo ici.

Mike Hughes

Image © RPP

Il y a des bonnes raisons pourquoi il existe peu d’astronautes amateurs. Prenez Mike Hughes, qui a construit sa première fusée en 2014 et a réussi à la faire monter jusqu’à 419 mètres au-dessus de l’Arizona. En 2016, il lance une collecte de fonds pour sa nouvelle fusée, mais ne récolte que 310 dollars. En annonçant vouloir prouver que la Terre est plate, il profite du soutien de la Flat Earth Society, et récolte 7 875 dollars. Il décolle le 22 février 2020 avec l’intention de prendre une photo prouvant que la Terre est un disque plat, mais décède dans le crash de sa fusée en raison des parachutes qui se sont décrochés au décollage, une fin plutôt… plate.



Certains inventeurs vont jusqu’à payer de leur vie pour réaliser leur rêve, et c’est le cas de ceux-ci, tués par leur propre création.
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