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Les ouragans les plus marquants du Québec et des maritimes

Tempêtes historiques : les ouragans qui ont marqué l'est du Canada 🌪️

L’Est du Canada, et particulièrement les régions du Québec comme les Îles-de-la-Madeleine, la Gaspésie et la Côte-Nord, a souvent été frappé par des tempêtes violentes et des ouragans. Ces systèmes météorologiques, qu’ils soient encore tropicaux ou extratropicaux à leur arrivée, provoquent des dommages considérables en raison des vents puissants, des vagues déchaînées et des précipitations diluviennes.

L’ouragan Hazel

L’un des ouragans les plus mémorables et destructeurs à avoir frappé le Canada est Hazel, en octobre 1954. Bien que les dégâts les plus importants soient enregistrés en Ontario, Hazel laisse également sa marque sur le Québec. La tempête, qui a fait 81 morts en Ontario, provoque de fortes pluies dans l’Est du pays, entraînant des inondations dans plusieurs régions du Québec, dont les bassins hydrographiques du Saint-Laurent.

En Gaspésie et sur la Côte-Nord, Hazel génère des vents violents et des précipitations importantes, perturbant les communautés côtières. Les inondations causent des dommages aux infrastructures routières et isolent temporairement certaines localités. La tempête est encore, à ce jour, l’une des plus dévastatrices à avoir touché le Canada.

L’ouragan Juan

L’ouragan Juan frappe particulièrement durement les provinces maritimes en septembre 2003. Ses effets se font également sentir sur les côtes québécoises, notamment aux Îles-de-la-Madeleine et dans la Gaspésie.

Juan est l’un des ouragans les plus puissants à toucher le sol canadien, atteignant la catégorie 2 avec des vents de 155 km/h lorsqu’il débarque près d’Halifax.

La tempête cause la mort de huit personnes, des coupures massives d’électricité et des vagues de plus de 20 mètres.

Aux Îles-de-la-Madeleine, bien que l’ouragan ait perdu en intensité, des vents violents et des vagues énormes frappent les côtes, provoquant une érosion des plages et endommageant des maisons situées près du rivage. La Gaspésie subit également des vents forts, mais l’impact est moindre comparé aux Maritimes.

L’ouragan Igor

L’ouragan Igor, qui frappe Terre-Neuve en septembre 2010, est classé parmi les plus violents à avoir affecté l’Est du Canada. À son arrivée à Terre-Neuve, Igor génère des vents de 172 km/h et des pluies torrentielles, provoquant des inondations catastrophiques qui emportent routes, ponts et habitations.

Les pluies abondantes provoquent des inondations dans plusieurs régions du Québec, avec des accumulations dépassant parfois 150 mm.

Les infrastructures côtières sont gravement endommagées, et des routes sont coupées en raison des glissements de terrain.

Le passage d’Igor marque les esprits en raison de la force exceptionnelle de la tempête et des destructions qu’elle laisse derrière elle.

L’ouragan Dorian  

En septembre 2019, l’ouragan Dorian, initialement de catégorie 5 lorsqu’il dévaste les Bahamas, se dirige vers le Canada en affaiblissant progressivement. Toutefois, lorsqu’il touche les côtes de la Nouvelle-Écosse, il provoque encore des vents de plus de 140 km/h, privant plus de 500 000 foyers d’électricité dans les provinces maritimes.

Aux Îles-de-la-Madeleine et dans la Gaspésie, les vents violents de Dorian et la montée des eaux causent des dommages considérables aux infrastructures côtières. Des bâtiments sont inondés, et plusieurs routes sont coupées à cause de l’érosion côtière. Les vagues déferlent sur les côtes avec une intensité rarement vue, et des rafales dépassant 120 km/h secouent les Îles, menaçant la stabilité des structures portuaires et résidentielles.

La tempête post-tropicale Sandy

L’ouragan Sandy, célèbre pour avoir frappé durement la côte est des États-Unis en octobre 2012, touche également l’Est du Canada sous forme de tempête post-tropicale. Au Québec, bien que Sandy n’atteigne pas le niveau destructeur observé aux États-Unis, elle provoque des vents soutenus de 80 à 100 km/h, notamment dans le sud de la province et dans l’Est, affectant la Côte-Nord et la Gaspésie.

À Charlevoix et dans plusieurs secteurs le long du fleuve Saint-Laurent, la tempête entraîne des précipitations de plus de 185 mm en 73 heures, débordant les rivières et inondant des infrastructures locales. Deux rivières à Mont-Laurier sortent de leur lit, causant des dommages importants aux routes et ponts.

L’ouragan Ella

L’ouragan Ella, bien qu’il n’ait pas touché terre, laisse un souvenir amer sur les côtes québécoises. En septembre 1978, Ella, de catégorie 4, entre dans les eaux canadiennes avec des vents atteignant 215 km/h. Heureusement, la tempête ne frappe pas directement le Québec, mais les effets indirects sont visibles.

Aux Îles-de-la-Madeleine, les vagues démesurées et les rafales fortes endommagent les structures portuaires et accélèrent l’érosion côtière. La Gaspésie et la Côte-Nord subissent également des vents violents, forçant les autorités locales à fermer plusieurs routes pour des raisons de sécurité. Ella est l’un des rares ouragans à avoir maintenu une telle intensité dans les eaux canadiennes. Heureusement pour nous, les dommages directs sur le Québec restent limités.



Les ouragans ne touchent pas seulement les Caraïbes ! Découvrez les tempêtes les plus violentes qui ont frappé l'est du Canada.
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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