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Les pires catastrophes de l’histoire du Québec

Voici les neuf pires catastrophes à avoir frappé le Québec !

Bien que nous n’ayons pas de volcans et que nous ne soyons pas la proie de tsunamis, le Québec n’est pas à l’abri pour autant des catastrophes de toutes sortes, qu’elles soient d’origines naturelles ou causées par la négligence de l’homme. À titre d’exemple, voici les neuf pires catastrophes à avoir frappé la belle province.

Le grand éboulement de Québec

Photo © BanQ

Le 19 septembre 1889, au lendemain d’une journée de pluies torrentielles, un énorme bloc de roche se détache du cap Diamant et tombe dans le quartier du Cap. L’éboulement écrase les maisons de 36 familles de la rue Champlain, et ensevelit des centaines de personnes sous 24 mètres de débris, faisant plus de 40 morts, dont plusieurs enfants. Il faudra plusieurs jours aux secouristes pour soulever les débris afin de rescaper les survivants et récupérer les cadavres. Suite à ce tragique événement, la falaise et les fondations de la terrasse Dufferin seront solidifiées en utilisant des pierres et des restes de murs provenant de l’éboulement.

Glissement de terrain à Saint-Alban-de-Portneuf

Photo © A. B. Belisle

L’un des plus terribles glissements de terrain de l’Histoire du Québec est survenu le soir du 27 avril 1894 sur un segment de la rivière Sainte-Anne. Selon les estimations des scientifiques de l’époque, environ 1,8 milliard de mètres cubes de terre emportèrent dans leur sillage maisons, bâtiments de ferme, animaux, moulins, et même des ponts. Comme par miracle, seulement quatre personnes perdront la vie lors de la catastrophe. Le paysage porte encore les traces de ce glissement de terrain de nos jours. En effet, la rivière Sainte-Anne s’est creusé un nouveau lit, et plusieurs collines et vallons des alentours ont cédé la place à un immense trou.

L’écroulement du pont de Québec

Photo © Radio-Canada.ca

Pour sauver de l’argent, l’ingénieur Theodore Cooper modifie les plans du pont de Québec, et allonge la travée de 490 à 550 mètres. En août 1907, un travailleur remarque qu’un rivet qu’il a posé moins d’une heure auparavant dans la grande travée sud s’est cassé net. Avant même qu’il n’ait le temps de prévenir le contremaître, une poutre géante s’effondre dans l’eau avec une telle force que les habitants de Québec, à 10 km de là, croient qu’il s’agit d’un tremblement de terre. Sur les 86 ouvriers présents ce jour-là, 75 périssent, écrasés par l’acier tordu, par la chute du haut du pont, ou noyés avant que les bateaux de secours ne les rejoignent.

Le déluge de la Beauce

Photo © Enbeauce.com

Un orage d’une violence inouïe éclate à Saint-Georges, en Beauce, le 30 juillet 1917 dans l’après-midi. Après douze heures de déluge, le niveau de la rivière augmente de trente pieds au-dessus de son niveau normal, ce qui la fait sortir de son lit. Plusieurs ponts sont emportés par la force du courant. En plus des récoltes et des marchandises perdues, des 400 000 billots de bois emportés par le courant et des dommages causés au chemin de fer, on dénombre 98 bâtiments emportés par les eaux, et 113 maisons, hangars ou granges déplacées. Un citoyen de Saint-Georges retrouvera même sa demeure deux milles plus loin, en aval de Saint-Joseph!

Glissement de terrain de Saint-Jean-Vianney

Photo © Historia

Tout a commencé par un petit glissement de terrain à Saint-Jean-Vianney le 24 avril 1971 sur une terre agricole. Le sol déstabilisé a tenu une dizaine de jours avant de s’écrouler, puis, dans la nuit du 4 mai 1971, une gigantesque coulée d’argile emporte une partie de la municipalité, causant la destruction de 42 maisons et la mort de 31 personnes. Comme un autre glissement de terrain provoqué par un tremblement de terre avait déjà eu lieu en 1663 et que la ville était construite sur des sols argileux, le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, annonce sa fermeture définitive le 27 mai suivant, provoquant l’exode de 240 familles et 1700 personnes.

Le déluge du Saguenay

Photo © BanQ

Entre le 19 et le 21 juillet 1996, une dépression venant de la côte Est atlantique produit pas moins de 275 mm de pluie sur les régions avoisinant le Saguenay, soit deux fois la quantité totale tombant habituellement durant le mois de juillet. Ces pluies diluviennes surchargent les bassins, et Hydro-Québec est forcée d’ouvrir le barrage Portage-des-Roches afin d’éviter qu’il ne cède. Près de deux mètres d’eau déferle alors sur les villes de Chicoutimi et La Baie, détruisant près de 500 résidences, et forçant l’évacuation de 16 000 personnes. On dénombre dix décès, dont deux enfants, un chiffre relativement peu élevé vu l’ampleur de la catastrophe.

La crise du verglas

Photo © La Presse

Le 5 janvier 1998, une tempête de pluie verglaçante s’abat sur le Québec, et un lourd couvert de glace se dépose sur plusieurs régions. Des centaines de pylônes et de transformateurs électriques s’effondrent et explosent sous le poids de 78 millimètres de verglas, et le 9 janvier, 1,4 million de foyers québécois se retrouvent dans le froid et le noir. Dans certains endroits, dont le fameux « triangle noir » formé par les villes de Granby, Saint-Hyacinthe et Saint-Jean-sur-Richelieu, il faudra un bon mois avant que la situation ne soit rétablie. Même si l’événement n’a pas fait de morts, il nous a montré à quel point nous sommes dépendants de l’électricité.

Effondrement du viaduc de la Concorde

Photo © Cosigma

Permettant au boulevard du même nom d’enjamber l’autoroute 19 à Laval, le viaduc de la Concorde a été construit en 1970. 36 ans plus tard, soit le 20 septembre 2006 vers 12h30, il s’effondre, tuant sur le coup les cinq occupants de deux voitures qui passaient en-dessous à ce moment-là, et en blessant gravement six autres. De puissantes grues ont été nécessaires pour dégager l’autoroute des morceaux de tablier, qui pesaient environ 600 tonnes. Pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise, le viaduc de Blois, du même type que celui de la Concorde, sera détruit de manière préventive le 7 octobre de la même année.

Catastrophe ferroviaire de Lac Mégantic

Photo © RCI

Le 6 juillet 2013, un train de la Montreal, Maine & Atlantic Railway transportant 72 wagons-citernes de pétrole brut destinés à la raffinerie d’Irving Oil au Nouveau Brunswick prend feu à Nantes. Les pompiers maîtrisent l’incendie et coupent le moteur de la locomotive. Pour une raison encore inconnue, le train se met à rouler sans équipage vers 12h56, et dévale la pente en direction de Lac Mégantic. Il finit sa course folle dans le centre-ville de Lac Mégantic et provoque un bombardement incendiaire qui détruit une quarantaine d’édifices dans une zone de 2 kilomètres, et tue 47 personnes, ce qui en fait le pire incident ferroviaire du Canada.



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9 réflexions au sujet de “Les pires catastrophes de l’histoire du Québec”

  1. Je viens de découvrir votre Blogue Québécois et tout de suite j’ai été emballée. Je vais suivre avec beaucoup d’attention et peut être que je vous soumettrai mes commentaires . Merci.

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  2. C’est bon de revoir certains faits de notre hist’oire dont on est pas au courant ou qu’on a oublié.Merci!
    J’aimerais pouvoir partager ces faits.

    Répondre
    • Il y a des boutons partages sous le titre en haut et dans une bulle grise de citation sous l’article.

      Est-ce que ça fonctionne?

      Merci!

  3. Bonjour,

    Existe-t-il des visites commentées sur place pour ces catastrophes ?

    Si non, il pourrait être intéressant que les offices de tourisme de ces régions en organisent.

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