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Christophe Colomb était un imposteur et un tyran sanguinaire

⚔️ Christophe Colomb : héros ou tyran sanguinaire ? Découvrez la vérité !

Christophe Colomb, souvent présenté comme un héros audacieux qui a « découvert » le Nouveau Monde, est une figure controversée dont l’héritage est entaché par une série d’atrocités contre les peuples autochtones des Caraïbes. Derrière le récit glorifié se cache un homme motivé par l’appât du gain et prêt à commettre les pires exactions pour satisfaire ses ambitions personnelles et celles de ses mécènes espagnols. Aujourd’hui, de nombreux historiens s’accordent à dire que Colomb était à la fois un imposteur et un tyran sanguinaire.

Une imposture bien ficelée

Avant d’aborder ses crimes, il est crucial de déconstruire l’image de Colomb en tant que visionnaire. Contrairement à la légende, Colomb ne prouve pas que la Terre est ronde, une idée déjà bien acceptée par les érudits de son époque. Il croit pouvoir atteindre les Indes en traversant l’Atlantique en se basant sur son estimation erronée de la taille de la planète. Par un coup de chance, il atteint les Caraïbes en 1492, mais il refuse de reconnaître qu’il ne s’agit pas des Indes. C’est pourquoi les Premières Nations d’Amérique sont souvent appelés à tort des « Indiens », même encore de nos jours. Cette obstination alimente sa réputation d’explorateur, mais elle masque le fait qu’il s’appuie sur une méconnaissance fondamentale.

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Ses promesses à la couronne espagnole, des épices et de l’or en abondance, sont également fondées sur des illusions. Colomb, incapable de tenir parole, cherche à compenser ses échecs par l’exploitation des peuples autochtones.

Esclavagisme et violences systémiques

Dès son arrivée dans les Antilles, Colomb rencontre les Taïnos, un peuple autochtone pacifique et hospitalier. Leur générosité ne reçoit aucune réciprocité. Au lieu de coopérer avec eux, Colomb instaure un système brutal d’exploitation.

Il exige que chaque adulte de plus de 14 ans livre une quantité déterminée d’or. Dans les régions où l’or est rare, les Taïnos doivent fournir du coton à la place. Ceux qui échouent à remplir leurs quotas subissent des mutilations, souvent l’amputation de leurs mains, ou sont exécutés.

Ces pratiques ouvrent la voie au travail forcé et à la traite d’esclaves. De nombreux Taïnos sont enchaînés et contraints de travailler jusqu’à l’épuisement. Lorsque leur force physique décline, ils sont parfois tués pour ne pas ralentir les Espagnols.

Benjamin Keen, historien spécialisé dans la conquête des Amériques, rapporte que des esclaves épuisés étaient décapités en pleine jungle pour éviter de perdre du temps à les détacher.

Séquestrations et déportations

La cruauté de Colomb atteint un nouveau sommet sur l’île d’Hispaniola, où il organise la capture de 1500 hommes et femmes. Parmi eux, 500 sont entassés à fond de cale et envoyés en Espagne comme esclaves. Pendant la traversée, environ 200 meurent et sont jetés à la mer. Les survivants subissent un sort tout aussi tragique, vendus comme des marchandises ou exploités par les colons espagnols restés sur l’île.

Les 600 autres prisonniers restés sur place deviennent également esclaves, tandis que 400 sont relâchés, un acte exceptionnel pour Colomb. Cependant, cette apparente clémence ne saurait atténuer l’ampleur des souffrances infligées.

Violences sexuelles : l’horreur sans limite

Colomb n’hésite pas à exploiter les femmes autochtones pour satisfaire les désirs de ses hommes. Selon l’historien Laurence Bergreen, Colomb encourage le viol systématique des femmes, y compris des fillettes. Dans une lettre adressée à une amie proche de la reine Isabelle, il décrit ouvertement comment les jeunes filles autochtones de 9 à 10 ans sont « très en demande » par les colons. Il qualifie ses jeunes victimes de « marchandise payante ».

L’historien Laurence Bergreen

Un membre de son expédition témoigne avoir reçu une femme « offerte » par Colomb et décrit en détail comment il l’a violée après l’avoir battue. Ce témoignage glaçant, rapporté dans l’ouvrage Columbus: The Four Voyages, révèle la normalisation de la violence sexuelle dans les colonies administrées par Colomb.

Tortures et châtiments publics

Pour asseoir son autorité, Colomb recourt à des tortures publiques d’une violence extrême. Les Autochtones qui contreviennent à ses ordres se voient couper la langue, les oreilles ou le nez, souvent devant leurs familles et communautés. Ces exécutions servent d’avertissement brutal à quiconque oserait défier son pouvoir.

Les colons espagnols eux-mêmes ne sont pas épargnés. Ceux qui contestent son autorité ou se rebellent subissent des coups de fouet, des mutilations ou la pendaison. Mais si les colons pouvaient parfois espérer la clémence, les Autochtones, eux, ne bénéficient jamais d’un tel privilège.

Génocide psychologique : le suicide collectif des Taïnos

L’impact des atrocités de Colomb dépasse la violence physique. Les humiliations, la faim et l’exploitation systématique brisent psychologiquement les peuples autochtones. Face à des conditions de vie insoutenables, des milliers de Taïnos choisissent de se suicider plutôt que de continuer à souffrir. Ils sautent des falaises, s’empoisonnent avec des racines ou se laissent mourir de faim.

Ces suicides en masse témoignent de l’impuissance et du désespoir des Taïnos, accablés par l’impossible exigence de tributs en or et la destruction de leurs terres, de leurs familles et de leur culture.

Un tyran dénoncé même par ses contemporains

L’étendue des crimes de Colomb est telle que même ses contemporains espagnols, pourtant eux-mêmes souvent coupables d’exactions, finissent par dénoncer ses abus. En 1500, il est rappelé en Espagne et emprisonné brièvement pour répondre à des accusations de corruption et de brutalité. Bien qu’il soit finalement libéré, ces accusations marquent le début de la fin de son règne.

Héritage empoisonné

Malgré ses crimes, Colomb reste célébré dans de nombreuses cultures occidentales. Cela s’explique en partie par la réécriture de l’histoire au 18e et 19e siècles, lorsqu’il devient un symbole de l’exploration et de la colonisation européenne. Cependant, cette glorification ignore les conséquences catastrophiques de ses actions sur les peuples autochtones et sur l’environnement.

Aujourd’hui, à mesure que les récits traditionnels sont confrontés aux archives et aux témoignages historiques, de plus en plus de voix réclament une réévaluation critique de son héritage. De plus en plus, on remplace la Journée commémorative de Christophe Colomb du 12 octobre (Colombus Day) par la Journée internationale de solidarité avec les peuples autochtones.

Au Canada, on célèbre la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation le 30 septembre.

Christophe Colomb n’est pas le héros qu’il prétend être. Ses actes révèlent un homme impitoyable, motivé par l’avidité et prêt à sacrifier des vies humaines pour obtenir richesse et pouvoir.

Christophe Colomb a laissé derrière lui une traînée de souffrance et de mort qui a marqué le début de l’ère coloniale en Amérique marquée par les génocides de ses successeurs. Reconnaître ces vérités est essentiel pour rendre justice aux millions de victimes de son règne brutal et pour construire un récit historique plus honnête.



Parfois, l'histoire est ré-écrite pour construire une image de héros à partir d'un personnage douteux mais avec le temps, la vérité finit souvent par émerger.
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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