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Cryptozoologie québécoise : les monstres du folklore

Les secrets du Québec : À la rencontre de ses monstres et légendes cryptozoologiques🐉

La cryptozoologie est un domaine de recherche pseudoscientifique qui prétend étudie ou recherche des animaux mystiques ou dont l’existence n’a pas été prouvée. Ce champ de recherche n’est pas reconnu par la science conventionnelle parce que les méthodes des « chercheurs » n’ont pas la rigueur ni l’objectivité qu’exige une vraie science. Leurs « preuves » de l’existences des cryptides (animaux le plus souvent, imaginaires) sont en général basées sur des témoignages peu crédibles et des ouï-dire. Parfois il y a des photos ou des vidéos, mais elles sont presque toujours floues, sombres ou l’objet d’un trucage maladroit.

Sans y croire, nous pouvons apprécier la valeur folklorique des légendes et de la culture autour de ces créatures fantastiques. Voici certains des cryptides les plus célèbres de la Belle Province !

Monstres des bois

Débutons avec les monstres qui vivent sur la terre ferme, qui partagent avec nous la forêt et qui peuvent s’approcher des campements et des villages.

Les Jacks Mistrigris

Les Jacks Mistigris sont assez difficiles à décrire. Mi-hommes, mi-animaux, leur apparence combine une forme humaine avec des caractéristiques de plusieurs sanimaux à la fois. Tête de bœuf, corps de serpent, pattes de poules, à poils, à plume, grands, petits, maigres, gras… Décidément il y en a de toutes les sortes ! Et ce n’est pas tout… En plus ils puent ! Leur haleine serait si putride qu’elle peut sentir à plusieurs centaines de mètres ! Les Jacks Mistigris rôdent dans les forêts situées entre la rivière St-Maurice et l’Outaouais. Créatures nocturnes, les Jacks sortent à la tombée de la nuit pour semer la pagaille dans les bois en criant, en dansant, en faisant craquer leur os et exécuter une kyrielle d’acrobaties. Les témoignages de leurs victimes sont rarissimes et les photos sont inexistantes. C’est bien normal puisque lorsqu’on rencontre des Jacks Mistigris, on n’en ressort pas vivant ! Donc si vous vous perdez dans la forêt après la tombée de la nuit et que vous rentez une odeur nauséabonde qui n’a rien du parfum de la moufette, cachez-vous ! Il y a peut-être des Jacks Mistigris dans votre secteur !

La hère

La hère à grand’queue est une créature paranormale. Seule représentante de son espèce, elle aurait émergé des ténèbres pour hanter les forêts nordiques du Québec. Elle aurait été aperçue pour la première fois, aux abords d’un camp de bûcherons. D’ailleurs c’est autour de ces camps que la hère c’est manifesté le plus souvent. Quiconque croise son regard se volatilise instantanément.  C’est pour ça qu’il a fallut attendre jusqu’en 1912 pour en avoir une vague description. Un homme nommé Pierriche Desrosiers affirme l’avoir vu rôder en plein jour près de l’ancien manoir Dautrave à Lanoraie. Comment se fait-il qu’ait pu voir la créature sans subir le même sort que les autres témoins ? Il n’a jamais croisé son regard ! D’ailleurs, Pierriche n’a pu décrire que la queue du monstre. Une queue à fourrure rouge de deux mètres de long. Peut-être que de nos jours, quelqu’un réussira à la filmer avec son téléphone !

Le Windigo

Cette entité surnaturelle de l’Abitibi-Témiscamingue n’est rien de moins qu’un être mi-dieu, mi-bête. Selon les Algonquins, cet esprit de la forêt est une puissante créature, doublée d’un glouton insatiable. Son corps serait principalement composé de matières végétales comme des aiguilles de pin, de la mousse et du lichen. Son cœur quant à lui serait fait de glace. Le Windigo qui possède une force surnaturelle est capable d’abattre des arbres par la seule force de ses bras. Il est aussi très rapide. On dit qu’il a la capacité de se déplacer à la vitesse du vent. Lorsqu’il hurle, sa voix est pareille au sifflement du vent dans les branches. Tellement qu’en tant venteux, on ne saurait faire la différence.

Pour survivre, le Windigo doit manger plus de sept fois son poids chaque jour. Pour se faire, il est constamment à la recherche de nourriture. C’est là qu’il peut poser problème. Le Windigo est un voleur notoire. Lee gibier dans les pièges des trappeurs, les œufs dans les poulaillers ou même les poules elles-mêmes ainsi que les autres animaux de ferme ou de compagnie. Ce qui est rassurant dans l’histoire, c’est que jamais le Windigo n’a attaqué un humain. Bref, il ne pose pas un danger immédiat. Il a juste faim. Très faim !

Monstres lacustres

Ces monstres ou cryptides, vivent exclusivement dans les lacs. On parle essentiellement de monstres marins d’eau douce ! Voici les représentants québécois de cette grande famille qui compte parmi ces représentants des vedettes comme Nessie le monstre du Loch Ness ou le fameux Léviathan de l’Ancien Testament.

Champ

Photo d’une qualité « exceptionnelle » de Champ !

Champ (Champy pour les intimes !) est une créature originaire du Lac Champlain qui sépare le Québec et les états de New York et du Vermont. Le premier à l’avoir mentionné par écrit serait nul autre que Samuel de Champlain dont le lac porte le nom aujourd’hui. Le célèbre explorateur et fondateur de Québec rapporte l’existence d’une ou plusieurs grandes créatures sur ce lacs. Il s’appuie sur les témoignages des Abénakis. Il affirme aussi avoir aperçu lui-même une bête gigantesque dans ces eaux. La plupart des cryptologues ayant « étudié » le lac, s’entendent sur la théorie selon laquelle il s’agirait d’un plésiosaure. Un énorme dinosaure marin qui aurait survécu durant des millions d’années. Ben quoi ? Vous ne les croyez pas ? 😉 En tous cas, au-delà des théories, il y a un fait indéniable. Champ est un produit de consommation prisé qui bénéficie d’un marketing efficace ! C’est particulièrement le cas à Port Henry sur la rive newyorkaise du lac !

Memphré

Photo d’une clarté cristalline de Memphré !

Dans les profondeurs des eaux troubles du lac Memphrémagog, se cache le célèbre monstre marin qui répond au nom de Memphré. En fait, il ne répond pas et c’est un peu ça le problème !  La première mention de Memphré remonte à 1816. Le colon Ralph Merry rapporte dans ses écrits que les habitants de la région redoutent de s’approcher du lac. Selon ce que lui racontent huit témoins, l’étendue d’eau serait le repère d’un monstre marin.

Le plus souvent, on décrit Memphré comme un serpent de mer géant ou comme un plésiosaure à l’image de Champ ou Nessie. En date d’aujourd’hui, on compte jusqu’à 225 témoignages de gens qui auraient aperçu Memphré ou du moins, un animal étrange dans le lac Memphrémagog. Malheureusement, en plus de 200 ans, personne n’a su le photographier. Peut-être qu’on pourrait songer à installer quelques caméras de surveillance ! Je dis ça de même…

Ponik

Cliché qui prouve hors de tout doute l’existence de Ponik !

Ponik est le cryptide du lac Pohénégamook. Les premiers témoignages de gens qui affirment avoir vu la bête remontent à presqu’un siècle et demi.

N.D.L.R. Décidément, les cryptides ça vit longtemps !

On rapporte qu’à partir de 1874, les habitant ont commencé à s’abstenir de naviguer sur le lac Pohénégamook par crainte du monstre. Les témoignages se succèdent, contenant chaque fois des descriptions différentes du monstre lacustre. Vers 1922, un dénommé Carol Couture affirme avoir vu la créature et la décrit comme un poisson géant. Un autre témoignage vient cependant contredire cette description. Une jeune femme nommée Janine Lupu prétend avoir vu une créature ressemblant à un dragon médiéval de plusieurs mètres de long avec de larges ailes. Ses yeux, grands comme des soucoupes seraient de couleur verte. Assez précis hein ?

En 1957 et 1958, une vague de témoignages attestent d’apparitions de plus en fréquentes. On croit que la bête se manifeste en raison des opérations de dynamitage lors de la construction de la route 289 qui longe la rive du lac. La rumeur se répand. Les médias se mettent de la partie après qu’une touriste suisse ne parvienne à filmer la bête en 1957. Évidemment, elle ne l’a pas filmé avec son iPhone, mais comme elle travaillait dans le milieu du cinéma, elle savait opérer une caméra ! Sur son film, on verrait vaguement une bête qui a une grosse bosse dans le dos ainsi de des grandes cornes dorées…

N.D.L.R. Il empire à chaque description* DUG

L’engouement est tel, qu’un journal de Montréal offre une récompense pour la capture du monstre et l’Assemblée législative (l’ancêtre de l’Assemblée nationale), demande des précisions au député de Chambly, Robert Théberge, au sujet de cette histoire de monstre.

C’est en 1974 que l’on baptise la créature (apparemment  transmorphe !) du nom de Ponik lors des célébrations du centenaire du village de St-Éleuthère en bordure du lac Pohénégamook.

Qu’elles existent ou pas (sûrement pas ! 😉), ces créatures fantastiques font partie du folklore autochtone et québécois. Elles n’ont pas fini d’alimenter moultes rumeurs et légendes !



Suspendons notre scepticisme et amusons nous à découvrir les créatures mythiques les plus célèbres du Québec !
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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